‘’ Nous sommes complètement pour les élections, mais il ne faut pas y aller juste pour légitimer un pouvoir. Ils (les alliés du Rhdp) veulent avoir une assemblée de monopole, avec tout le monde disant ‘Oui, oui, oui’, mais nous, nous n’entrons pas dans ce chemin’’, a martelé hier Miaka Ouretto Sylvain, président par intérim du Fpi, dans une interview accordée à l’agence de presse anglaise Reuters. Pour le premier responsable de l’opposition ivoirienne, la position de son parti est claire et exprimée à plusieurs reprises. Pas question d’aller à une élection tant que les revendications, de son camp restent sans solutions. Les principales revendications a-t-il répété, demeurent la libération de l’ancien président, Laurent Gbagbo et les questions liées à la sécurité. ‘’L’insécurité menace l’équité du scrutin. L’insécurité, c’est grave. Il faut aller sur le terrain pour voir comment l’insécurité règne encore. Des hommes en armes régentent la vie dans les villages. Comment peut-on aller aux élections dans ces conditions? ’’, a fait entendre le président du Fpi. Dans son entretien, il ne manque pas de tancer le régime Ouattara dont il dénonce l’hypocrisie. ‘’Leurs paroles sont encourageantes mais malheureusement leurs actes ne sont pas dans le même esprit. Ils pourchassent les partisans de Gbagbo hors du pays. Nous, nous voulons une réconciliation véritable, et pas cette réconciliation de façade’’, relève-t-il. Non sans ajouter que depuis que le Président parle d’impunité, aucun partisan du camp de Ouattara n’a à ce jour été arrêté ou inquiété par la justice en dépit de preuves établissant que des crimes ont été commis par les deux camps.
S. D, avec Reuters
S. D, avec Reuters