Ils vivent une situation pour le moins cocasse. Alors qu’ils devraient disputer le suffrage du peuple lors des législatives du 11 décembre prochain, plusieurs candidats à la députation attendent impatiemment d’être ré-enrôlés. Faute de quoi, ils ne pourraient pas voter à un scrutin où ils sont pourtant candidats. Selon toute vraisemblance, leur attente risque d’être vaine ! La Commission électorale indépendante (Cei), organe en charge du processus électoral a décidé d’être juste. « Nous ne pouvons pas faire du deux poids, deux mesures. Dès lors que nous avons dit que nous ne pouvons pas faire de ré-enrôlement, la mesure doit s’appliquer à tout le monde », a confié un officiel de la Cei. De l’avis de notre interlocuteur, il eu fallu que les différentes parties prenantes au processus électoral parviennent à un compromis sur le cas des candidats ‘’sans papiers’’ pour ouvrir la voie du ré-enrôlement. Ces potentiels candidats à la députation font, en réalité, partie d’un contingent de 55.000 Ivoiriens déjà recalés au vote pour la présidentielle de fin 2010. Leur inscription sur la liste électorale définitive de la présidentielle n’a pu être validée à cause d’erreurs techniques. Ces erreurs étaient généralement liées à un problème soit sur le nom, soit sur la photo du pétitionnaire. Conformément à un gentleman agreement convenu lors de la dernière réunion du Cadre permanent de concertation, Cpc (un organe de l’Accord politique de Ouagadougou), de septembre 2010, la situation de ces recalés devrait être régularisée avant la tenue des législatives. Prise à la gorge par les préparatifs du scrutin législatif (surtout pour une question de temps), la Cei a encore décidé de remettre à plus tard, le règlement de la situation de ces 55.000 personnes. Voilà qui est tranché !
Marc Dossa
Marc Dossa