La défaillance observée au niveau des Etats africains est liée au fait que ces pays n’ont pas donné de liberté nécessaire aux populations pour qu’elles puissent se développer tranquillement. C’est la révélation faite, hier, à Grand-Bassam par Mamadou Koulibaly, président d’Audace Institut Afrique au cours de la 3ème université libérale en Côte d’Ivoire qui a ouvert ses assises depuis mardi sur le thème « Afrique et liberté ». Organisées par Audace Institut Afrique avec le soutien de la Fondation Atlas, ces assises réunissent une quarantaine de participants venus de divers pays. Pour le président d’Audace Institut Afrique qui a prononcé une conférence sur « Quel Etat pour le développement de l’Afrique ? », « tant que les populations resteront dans un enclos sous la surveillance des geôliers qu’on appelle Etats, alors on tombe dans la pauvreté, la misère parce que l’Etat lui-même n’est pas capable de faire son travail ». « La Somalie est le premier Etat défaillant. La Côte d’Ivoire non plus n’est pas mieux lotie. Elle se taille la 10ème place », a-t-il dévoilé. Il propose comme solution palliative, « de revendiquer toutes les libertés pour libérer les populations afin de les rendre capables et de les engager sur la voie du progrès ». Pour lui, il est clair qu’en Afrique, « nos populations ne sont pas indépendantes de leur Etat qui peuvent utiliser n’importe quel alibi tribal, religieux, ethnique, régional pour les entraîner dans les guerres, les unes contre les autres ». C’est en cela que l’apôtre du libéralisme souhaite que les pays africains s’ouvrent à la mondialisation, à l’ouverture de nos économies, c’est-à-dire en refusant « les chasses gardées, la captivité dans les enclos et en rejetant également le protectionnisme ». Le séminaire sur « Afrique et liberté » prend fin, aujourd’hui.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam