La 36ème conférence générale de l’Unesco qui s’est ouverte, hier, à Paris, a vu la participation du président Alassane Ouattara. Le chef de l’Etat a largement évoqué son programme en faveur de la paix en Côte d’Ivoire.
Que faire devant les violences meurtrières qui continuent d’endeuiller nombre de continents particulièrement l’Afrique? L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a inscrit cette question-phare au cœur de sa 36ème conférence générale qui s’est ouverte, hier matin, à Paris. Au cours de cette rencontre, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont été invités à plancher sur le thème « Comment l’Unesco contribue-t-elle à l’édification d’une culture de la paix et au développement durable?».
Au nombre des intervenants, le président Alassane Ouattara a, pendant une vingtaine de minutes, exposé sa vision en faveur d’un monde de paix en s’appuyant sur le cas concret de son pays qu’il dirige depuis six mois. La Côte d’Ivoire qui sort à peine d’une crise aiguë marquée par des violences très meurtrières, est un pays qui aspire aujourd’hui à une paix durable. «La Côte d’Ivoire a connu la guerre. La rupture qui s’est opérée dans mon pays, permet de comprendre que la paix est fragile et délicate. Ce qui explique qu’elle peut disparaître à tout moment. Pendant longtemps, les Ivoiriens dans leur immense majorité ont pensé que la paix était établie pour de bon en Côte d’Ivoire », avoue-t-il. Promettant au passage de « tout mettre en œuvre pour éviter à la Côte d’Ivoire de replonger dans le chaos».
Dans ses propos, le numéro un ivoirien a longuement insisté sur la paix et le développement durable. «Je suis convaincu que la culture de la paix et le développement durable sont intrinsèquement liés. Sans la paix, aucun développement durable n’est possible», admet-il. Plusieurs moyens, selon lui, peuvent permettre de tendre vers cette denrée rare qu’est la paix : à savoir le respect de la vie humaine et des droits de l’Homme, le recours au dialogue pour résoudre les crises. Dans cette optique, M. Ouattara estime nécessaire la construction de la démocratie et d’un véritable Etat de droit. Il a renouvelé devant l’assemblée de l’Unesco son engagement sur ces deux points fondamentaux.
Evoquant l’actualité brûlante dans son pays, Alassane Ouattara est revenu sur le sujet de la réconciliation nationale. Pour lui, le pardon est nécessaire mais sans exclure la repentance ni la justice. Un clin d’œil à ceux qui appellent inlassablement à faire table rase du passé, en facilitant la remise en liberté de l’ex-président Laurent Gbagbo et de ses camarades détenus. Sur cette question, M. Ouattara se montre intraitable. « Nous estimons que cette réconciliation doit se faire dans la justice. Les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité doivent être sanctionnés pleinement par la Justice », tranche-t-il, comme pour clore le débat.
A la tribune de l’Unesco, les présidents Ali Bongo (Gabon), Pal Schmitt ainsi que les premiers ministres Tillman Thomas (Grenade) et Pascal Irénée Koupaki (Bénin) ont aussi égrené leurs solutions en faveur de l’émergence d’un monde de paix dans le monde. Le président hongrois, ancien sportif de haut niveau, a proposé sans surprise à ses homologues de développer le sport dans leurs pays. Car pour lui, le sport est un «secteur stratégique» qui regroupe plusieurs valeurs morales. Quant à Ali Bongo, il jure par la formation de la jeunesse pour parvenir au résultat recherché. Cependant, tous les orateurs ont unanimement salué et reconnu le rôle incontournable de l’Unesco dans la recherche de la paix et l’émergence du développement durable dans le monde.
Les débats se sont poursuivis toute la matinée avec la contribution des ministres de la culture des Etats-membres de l’Unesco qui ont apporté pour la plupart leurs points de vue sur le sujet principal du jour.
Le président ivoirien qui avait à ses côtés les ministres Alain Lobognon (Jeunesse), Bandaman Maurice (Culture) et Kandia Camara (Education) prévoit des audiences avec des opérateurs économiques français avant de regagner la Côte d’Ivoire.
Karim Wally à Paris
Que faire devant les violences meurtrières qui continuent d’endeuiller nombre de continents particulièrement l’Afrique? L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a inscrit cette question-phare au cœur de sa 36ème conférence générale qui s’est ouverte, hier matin, à Paris. Au cours de cette rencontre, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont été invités à plancher sur le thème « Comment l’Unesco contribue-t-elle à l’édification d’une culture de la paix et au développement durable?».
Au nombre des intervenants, le président Alassane Ouattara a, pendant une vingtaine de minutes, exposé sa vision en faveur d’un monde de paix en s’appuyant sur le cas concret de son pays qu’il dirige depuis six mois. La Côte d’Ivoire qui sort à peine d’une crise aiguë marquée par des violences très meurtrières, est un pays qui aspire aujourd’hui à une paix durable. «La Côte d’Ivoire a connu la guerre. La rupture qui s’est opérée dans mon pays, permet de comprendre que la paix est fragile et délicate. Ce qui explique qu’elle peut disparaître à tout moment. Pendant longtemps, les Ivoiriens dans leur immense majorité ont pensé que la paix était établie pour de bon en Côte d’Ivoire », avoue-t-il. Promettant au passage de « tout mettre en œuvre pour éviter à la Côte d’Ivoire de replonger dans le chaos».
Dans ses propos, le numéro un ivoirien a longuement insisté sur la paix et le développement durable. «Je suis convaincu que la culture de la paix et le développement durable sont intrinsèquement liés. Sans la paix, aucun développement durable n’est possible», admet-il. Plusieurs moyens, selon lui, peuvent permettre de tendre vers cette denrée rare qu’est la paix : à savoir le respect de la vie humaine et des droits de l’Homme, le recours au dialogue pour résoudre les crises. Dans cette optique, M. Ouattara estime nécessaire la construction de la démocratie et d’un véritable Etat de droit. Il a renouvelé devant l’assemblée de l’Unesco son engagement sur ces deux points fondamentaux.
Evoquant l’actualité brûlante dans son pays, Alassane Ouattara est revenu sur le sujet de la réconciliation nationale. Pour lui, le pardon est nécessaire mais sans exclure la repentance ni la justice. Un clin d’œil à ceux qui appellent inlassablement à faire table rase du passé, en facilitant la remise en liberté de l’ex-président Laurent Gbagbo et de ses camarades détenus. Sur cette question, M. Ouattara se montre intraitable. « Nous estimons que cette réconciliation doit se faire dans la justice. Les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité doivent être sanctionnés pleinement par la Justice », tranche-t-il, comme pour clore le débat.
A la tribune de l’Unesco, les présidents Ali Bongo (Gabon), Pal Schmitt ainsi que les premiers ministres Tillman Thomas (Grenade) et Pascal Irénée Koupaki (Bénin) ont aussi égrené leurs solutions en faveur de l’émergence d’un monde de paix dans le monde. Le président hongrois, ancien sportif de haut niveau, a proposé sans surprise à ses homologues de développer le sport dans leurs pays. Car pour lui, le sport est un «secteur stratégique» qui regroupe plusieurs valeurs morales. Quant à Ali Bongo, il jure par la formation de la jeunesse pour parvenir au résultat recherché. Cependant, tous les orateurs ont unanimement salué et reconnu le rôle incontournable de l’Unesco dans la recherche de la paix et l’émergence du développement durable dans le monde.
Les débats se sont poursuivis toute la matinée avec la contribution des ministres de la culture des Etats-membres de l’Unesco qui ont apporté pour la plupart leurs points de vue sur le sujet principal du jour.
Le président ivoirien qui avait à ses côtés les ministres Alain Lobognon (Jeunesse), Bandaman Maurice (Culture) et Kandia Camara (Education) prévoit des audiences avec des opérateurs économiques français avant de regagner la Côte d’Ivoire.
Karim Wally à Paris