Bien de surprises attendent encore tous ceux des différents bords politiques, qui ont fait acte de candidature pour représenter leur formation politique aux prochaines élections législatives. Le vice-président et porte-parole de la Cei, Bamba Yacouba, qui a rencontré la presse mercredi dernier, pour l’informer du report de la date de dépôt des dossiers de candidature, a clairement indiqué que pour être électeur, il faut être inscrit sur la liste électorale. Et pour être candidat, il faut être électeur. C’est dire que tous ceux qui ne sont pas inscrits sur la liste électorale et ne disposent pas de leur pièce d’identité nationale, ne peuvent pas faire acte de candidature. Selon nos sources, cette décision a été amplifiée, hier, au cours d’une rencontre que la Cei a eue avec l’Onuci. L’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire qui doit certifier ces élections comme elle l’a fait pour les présidentielles, soutient qu’elle n’apportera pas sa caution à cet autre scrutin de sortie de crise si des personnes ne figurant pas sur la liste électorale et ne disposant pas de leur pièce d’identité, sont en lice pour la compétition. Des potentiels candidats seront ainsi donc purement et simplement mis hors course partant de ce fait. Cela, pas parce qu’ils sont aujourd’hui à l’origine d’une situation qu’ils ont occasionné et qui, sans nul doute, va leur coûter très cher, mais parce qu’ils sont victimes d’une injustice. Car, à la vérité, peut-on raisonnablement imputer la responsabilité à quelqu’un qui, en son temps, a fourni tous les documents pour s’inscrire sur la liste électorale et avoir sa pièce nationale d’identité, mais qui au bout du compte, n’a ni été inscrit sur ladite liste ni obtenu sa pièce d’identité ? Le citoyen lambda qui s’est soumis à ces exercices à l’époque, doit-il aujourd’hui payer pour une faute qu’il n’a pas commise ? Il y a là une injustice que le pouvoir public doit réparer pour permettre à tous ceux qui sont dans le présent cas, désireux de faire acte de candidature pour les législatives, de le faire. Et puis, pourquoi attendre jusqu’au dernier moment pour sortir "cette bombe" qui va assurément faire des dégâts énormes ? Que fera-t-on dans ce cas, de ce monsieur ont nous taisons le nom, qui vient de payer au trésor public, la bagatelle de six millions de nos francs pour la régularité fiscale, après, bien entendu, qu’il a obtenu la caution de son parti qui l’a assuré que son cas ne poserait pas problème, et qui aujourd’hui, voit son dossier rejeté par cette mesure ? Alors qu’il a fourni tous les papiers et les efforts en son temps pour être sur la liste électorale et posséder sa carte d’identité en vain ? Le dernier accord de Ouagadougou avait décidé de régler cette question après les élections présidentielles. Il faut donc qu’une solution soit trouvée, que cette injustice soit réparée.
Paul Koffi
Paul Koffi