Si ce n’est pas au bébé gâté que joue le Front populaire ivoirien (Fpi), son attitude actuelle doit être celle de l’enfant casse-cou. En réponse au geste d’ouverture fait par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara qui a annoncé depuis l’Hexagone, la création d’un nouveau poste de vice-président à la Commission électorale indépendante (Cei) pour eux, les partisans de Laurent Gbagbo restent dressés sur leurs ergots. « Si les règles du jeu ne sont pas correctes, on n’ira pas aux élections. Nous sommes conscients de la force que nous représentons et nous pensons que cette force-là doit pouvoir s’exprimer dans un environnement sain, transparent, régulé avec des règles de jeux qui sont consensuellement définies », a rembarré Sylvain Miaka Ouréto, le président intérimaire du Fpi. Selon toute vraisemblance, l’ancien parti présidentiel attendrait mieux d’Alassane Ouattara. « Nous avons élaboré un document qui renferme les conditions que nous considérons comme incompressibles et que nous allons soumettre au ministre de l’Intérieur », a confié le chef de file des frontistes, relativement à leurs attentes qui doivent être satisfaites avant qu’ils envisagent toute participation aux prochaines législatives. De sources proches du parti à la rose, ces exigences pour prendre part au scrutin législatif n’ont pas encore varié d’un iota. Elles portent notamment sur l’élargissement de leurs camarades inculpés et placés en résidence surveillée, l’abandon des poursuites engagées contre eux, le désarmement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), etc.
M.D.
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