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Politique Publié le samedi 29 octobre 2011 | Nord-Sud

Après l’attaque du camp d’Agban : Abéhi voulait libérer Guiai Bi Poin

Après l’attaque de la caserne d’Agban, l’ancien commandant du groupe d’escadron blindé (Geb) a tenté de libérer le général de division, Guiai-Bi Poin dans la nuit du 15 octobre dernier. L’opération a foiré.

L’audition de 20 gendarmes à la brigade de recherches dans le cadre de l’enquête sur l’attaque de la caserne d’Agban, lundi dernier, commence à livrer ses secrets. Ces éléments appréhendés sur le terrain, et qui cherchaient à quitter le camp après l’offensive, ont craché le morceau. «Notre objectif était de prendre Agban, nous emparer des chars et aller libérer les prisonniers du camp commando de Koumassi et de la Maca. Ensuite, récupérer les secteurs stratégiques d’Abidjan», ont-ils déclaré aux limiers de la gendarmerie. L’objectif principal était, selon eux de libérer l’ancien patron de l’ex-Centre des opérations de sécurité (CeCos), le général de division Guiai Bi Poin qui est incarcéré à la Maca. Selon une source proche du dossier, certains éléments affectés à la brigade de Didiévi, de San Pedro et d’Adozpé ont été pris sur le théâtre des opérations avec une carte montrant les différents sites militaires et les zones stratégiques de la capitale économique qui devraient être attaqués. Aussitôt l’alerte a été donnée à la prison civile de Yopougon pour empêcher tous les mouvements suspects. Dans la nuit du samedi 15 octobre dernier, toutes les issues de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ont été fermées par les gendarmes et les militaires chargés de la sécurité. Les éléments ont pris position autour de tous les bâtiments du pénitencier pour mettre en déroute d’éventuels assaillants. Une source militaire contactée à la prison civile assure que ces hommes veillent au grain. «Nous savons que les gardes pénitentiaires n’ont pas assez de moyens pour défendre leur position. Nous sommes là pour les soutenir et traquer l’ennemi. Mais nous attendons toujours Abéhi et ses hommes», a-t-elle indiqué, sur un ton militaire. Pour rappel, dans la nuit de l’attaque de la caserne de gendarmerie d’Agban, 15 minutes avant de lancer l’offensive, les assaillants ont pris soin de proférer des menaces, via les radios de la gendarmerie. Et, détail intrigant, celui qui a été chargé de parler au nom du commando, était le commandant Jean-Noël Abéhi. Pour expliquer les motivations de leurs actes, les insurgés ont mis en avant, la gestion du patron de la gendarmerie, le général Gervais Kouassi, qui ne serait pas tendre avec des gendarmes réputés être d’anciens suppôts de l’ancien régime au pouvoir. 15 minutes après avoir proféré ces menaces, le commando est effectivement passé à l’attaque, à l’aide d’armes lourdes. Celui-ci a notamment utilisé des Pkm, des M16 et des kalachnikovs. Pendant 45 minutes, ils se sont mesurés aux hommes du général Gervais Kouassi. A l’issue des échanges de tirs, les soldats fidèles à la République ont mis en déroute les assaillants. Le rêve du cdt Abéhi, celui de libérer le général de division, Guiai Bi Poin, en détention préventive à la Maca, a fondu comme du beurre au soleil.

Bahi K.
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