Opérateur économique en Côte d’Ivoire, Roger Nasra fait une lecture de la situation socioéconomiquqe du pays. Pour lui, Alassane Ouattara est une chance pour la Côte d’Ivoire.
M. le président vous étiez parti pour un long voyage et vous êtes de retour depuis quelques jours
Roger NASRA: Effectivement, j'étais parti en voyage pour visiter mes parents. J'ai fait environ sept mois. Malheureusement, je n'ai pas pu assister au second tour de la présidentielle, car mon état de santé ne me l'a pas permis. J'avais quelques problèmes de santé et qui nécessitaient un traitement spécifique par des médecins spécialisés. Me voici maintenant de retour chez moi en bonne santé. Je suis revenu pour me remettre au travail étant l'un des fils de notre chère Côte d'Ivoire, afin d'apporter ma contribution effective à la reconstruction du pays et aider le gouvernement à relancer l'économie après tous les évènements douloureux que la nation a connu durant la période de crise post électorale.
Que pensez vous de la situation actuelle du pays?
R.N. : Sincèrement et sans hésitation, je suis très heureux de constater que la paix sollicitée par les Ivoiriens est de retour en Côte d'Ivoire. Je constate aussi le courage, la détermination et la volonté du président de la République, Alassane Ouattara et le chef du gouvernement, Guillaume Soro qui ne font qu'œuvrer dans le sens d'une paix durable et définitive, pour que le pays retrouve son souffle et qu'il redémarre afin que les investisseurs étrangers reviennent massivement.
M. le président vous être un Ivoirien d'origine libanaise. Cela ne vous a-t-il pas gêné que l'actuel ambassadeur du Liban ait été à l'investiture du président déchu, Laurent Gbagbo au moment où le président Alassane Ouattara était déclaré vainqueur à l'élection présidentielle par la CEI?
R.N. : Bien sûr, cela m'a beaucoup gêné. Cela m'a profondément choqué si j'ose dire, j'ai trouvé cela inapproprié de se rendre à la cérémonie d'investiture d'un président qui n'est pas reconnu par la communauté internationale. C'était engager le gouvernement libanais à encourager une partie contre une autre.
M. le président, à votre avis, quelles ont pu être les raisons qui ont poussé l'actuel ambassadeur à poser cet acte?
R.N. : (Rires) Vous deviez poser la question à l'ambassadeur lui-même. Il est le seul qui pourra répondre. Mais je le répète, cette présence était injustifiée. D'ailleurs, je crois savoir qu'il a été convoqué par les nouvelles autorités pour expliquer son geste. Je crois qu'il l'a justifié par la crainte de représailles contre la communauté libanaise en Côte d'Ivoire. Mais à mon avis, si la communauté libanaise a essuyé quelques représailles, c'est sans doute à cause de cette attitude déplacée de l'ambassadeur. Et ceci pour les raisons suivantes: D'abord le manque de communication entre l'ambassade du Liban à Abidjan et les services consulaires qui sont inexistants d'un côté et la communauté libanaise de l'autre. Ensuite, le manque de communication entre l'ambassade du Liban à Abidjan et son ministre des affaires étrangères à Beyrouth. En outre, des rapports qui ne reflètent pas la réalité de la situation socio- économique de la communauté libanaise en Côte d'Ivoire fondés sur des informations erronées, transmises par les services de l'ambassade du Liban en Côte d'Ivoire au ministre des Affaires étrangères à Beyrouth. Enfin, des données erronées et mal fondées de la situation politique en Côte d'Ivoire transmises par les services de l'ambassade à la communauté libanaise d'une part et au ministre des affaires étrangères d'autre part.
Au sujet de ces crimes, on a eu la visite le procureur de la la Cour pénal international. Qu'est-ce que cela vous inspire?
R.N. :C'est une très bonne chose, mais j'espère que cette Cour fera correctement son travail. Elle doit travailler avec transparence. Cette Cour doit être neutre pour le bien de chacun. Il ne faut surtout pas politiser les décisions prises par cette Cour et tout ira bien. Par ailleurs, je propose que l'Etat ivoirien, à travers son Premier ministre, Guillaume Soro, crée une commission d'enquête nationale composée de nos braves magistrats chevronnés. Elle enquêtera et convoquera tout diplomate soupçonné d'avoir agi et encouragé le président Gbagbo à continuer dans sa logique de guerre folle, de lever l'immunité diplomatique, le révoquer de ses fonctions afin que la Justice continue le travail entrepris par cette commission. En incriminant, jugeant et condamnant tous ces diplomates puis les renvoyer vers leurs pays respectifs, après avoir purgé leur peine selon la loi en vigueur. Mieux, je pense que tout Etat dont l'ambassadeur a été reconnu coupable quelque soit le degré ou le niveau d'encouragement à Laurent Gbagbo devrait dédommagé les Ivoiriens, les Libanais et toute autre communauté.
M. le président, quels conseils pouvez vous donner aux membres de la communauté libanaise en Côte d'Ivoire?
R.N. : Je leur dis ceci: payer les droits de vos salariés si vous ne voulez plus qu'ils travaillent chez vous. Payez vos impôts, négociez ouvertement avec les responsables de la douane et n'essayez pas de tricher avec les fausses déclarations de douane ni corrompre les agents. En un mot, payez correctement vos dus. Je leur demande aussi d'être en règle vis-à-vis du pays qui vous a accueilli depuis belle lurette, depuis l'éclatement de la guerre au Liban et l'embrassement du pays en 1975 pendant plus de 20 ans de guerre civile. Aidez la Côte d'Ivoire à se remettre debout en aidant son économie. Investissez massivement, eloignez vous de la corruption car cela vous crée des préjudices énormes.
EK
M. le président vous étiez parti pour un long voyage et vous êtes de retour depuis quelques jours
Roger NASRA: Effectivement, j'étais parti en voyage pour visiter mes parents. J'ai fait environ sept mois. Malheureusement, je n'ai pas pu assister au second tour de la présidentielle, car mon état de santé ne me l'a pas permis. J'avais quelques problèmes de santé et qui nécessitaient un traitement spécifique par des médecins spécialisés. Me voici maintenant de retour chez moi en bonne santé. Je suis revenu pour me remettre au travail étant l'un des fils de notre chère Côte d'Ivoire, afin d'apporter ma contribution effective à la reconstruction du pays et aider le gouvernement à relancer l'économie après tous les évènements douloureux que la nation a connu durant la période de crise post électorale.
Que pensez vous de la situation actuelle du pays?
R.N. : Sincèrement et sans hésitation, je suis très heureux de constater que la paix sollicitée par les Ivoiriens est de retour en Côte d'Ivoire. Je constate aussi le courage, la détermination et la volonté du président de la République, Alassane Ouattara et le chef du gouvernement, Guillaume Soro qui ne font qu'œuvrer dans le sens d'une paix durable et définitive, pour que le pays retrouve son souffle et qu'il redémarre afin que les investisseurs étrangers reviennent massivement.
M. le président vous être un Ivoirien d'origine libanaise. Cela ne vous a-t-il pas gêné que l'actuel ambassadeur du Liban ait été à l'investiture du président déchu, Laurent Gbagbo au moment où le président Alassane Ouattara était déclaré vainqueur à l'élection présidentielle par la CEI?
R.N. : Bien sûr, cela m'a beaucoup gêné. Cela m'a profondément choqué si j'ose dire, j'ai trouvé cela inapproprié de se rendre à la cérémonie d'investiture d'un président qui n'est pas reconnu par la communauté internationale. C'était engager le gouvernement libanais à encourager une partie contre une autre.
M. le président, à votre avis, quelles ont pu être les raisons qui ont poussé l'actuel ambassadeur à poser cet acte?
R.N. : (Rires) Vous deviez poser la question à l'ambassadeur lui-même. Il est le seul qui pourra répondre. Mais je le répète, cette présence était injustifiée. D'ailleurs, je crois savoir qu'il a été convoqué par les nouvelles autorités pour expliquer son geste. Je crois qu'il l'a justifié par la crainte de représailles contre la communauté libanaise en Côte d'Ivoire. Mais à mon avis, si la communauté libanaise a essuyé quelques représailles, c'est sans doute à cause de cette attitude déplacée de l'ambassadeur. Et ceci pour les raisons suivantes: D'abord le manque de communication entre l'ambassade du Liban à Abidjan et les services consulaires qui sont inexistants d'un côté et la communauté libanaise de l'autre. Ensuite, le manque de communication entre l'ambassade du Liban à Abidjan et son ministre des affaires étrangères à Beyrouth. En outre, des rapports qui ne reflètent pas la réalité de la situation socio- économique de la communauté libanaise en Côte d'Ivoire fondés sur des informations erronées, transmises par les services de l'ambassade du Liban en Côte d'Ivoire au ministre des Affaires étrangères à Beyrouth. Enfin, des données erronées et mal fondées de la situation politique en Côte d'Ivoire transmises par les services de l'ambassade à la communauté libanaise d'une part et au ministre des affaires étrangères d'autre part.
Au sujet de ces crimes, on a eu la visite le procureur de la la Cour pénal international. Qu'est-ce que cela vous inspire?
R.N. :C'est une très bonne chose, mais j'espère que cette Cour fera correctement son travail. Elle doit travailler avec transparence. Cette Cour doit être neutre pour le bien de chacun. Il ne faut surtout pas politiser les décisions prises par cette Cour et tout ira bien. Par ailleurs, je propose que l'Etat ivoirien, à travers son Premier ministre, Guillaume Soro, crée une commission d'enquête nationale composée de nos braves magistrats chevronnés. Elle enquêtera et convoquera tout diplomate soupçonné d'avoir agi et encouragé le président Gbagbo à continuer dans sa logique de guerre folle, de lever l'immunité diplomatique, le révoquer de ses fonctions afin que la Justice continue le travail entrepris par cette commission. En incriminant, jugeant et condamnant tous ces diplomates puis les renvoyer vers leurs pays respectifs, après avoir purgé leur peine selon la loi en vigueur. Mieux, je pense que tout Etat dont l'ambassadeur a été reconnu coupable quelque soit le degré ou le niveau d'encouragement à Laurent Gbagbo devrait dédommagé les Ivoiriens, les Libanais et toute autre communauté.
M. le président, quels conseils pouvez vous donner aux membres de la communauté libanaise en Côte d'Ivoire?
R.N. : Je leur dis ceci: payer les droits de vos salariés si vous ne voulez plus qu'ils travaillent chez vous. Payez vos impôts, négociez ouvertement avec les responsables de la douane et n'essayez pas de tricher avec les fausses déclarations de douane ni corrompre les agents. En un mot, payez correctement vos dus. Je leur demande aussi d'être en règle vis-à-vis du pays qui vous a accueilli depuis belle lurette, depuis l'éclatement de la guerre au Liban et l'embrassement du pays en 1975 pendant plus de 20 ans de guerre civile. Aidez la Côte d'Ivoire à se remettre debout en aidant son économie. Investissez massivement, eloignez vous de la corruption car cela vous crée des préjudices énormes.
EK