Que rapportent les voyages d’Alassane Ouattara à la Côte d’Ivoire ? Nombreux sont ceux qui se posent (ou se sont posé) cette question. Eh bien, ils apportent des « centaines de millions de dollars » si on en croit le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan. Hier, à la salle de conférence de son ministère sis au Plateau, il a soutenu que les voyages à l’extérieur du président de la République ne sont pas « des voyages d’agrément ». « Ces déplacements sont utiles pour renouer les fils, rassurer les investisseurs », a-t-il expliqué. Et, comment ? « L’Agoa, ce n’est pas venu tout seul. Nous l’avons obtenu parce qu’il y a un travail qui a été fait, parce qu’il y a eu des déplacements », a répondu l’ex-Premier ministre. Qui a ajouté que ces voyages permettent également au président Alassane Ouattara de créer les conditions afin que la Côte d’Ivoire accède au point d’achèvement de l’initiative Ppte. Ce qui permettra au pays, a-t-il projeté, de faire un gain de 600 à 700 milliards par an dans la mesure où il sera exonéré du remboursement d’importantes dettes : « imaginez ce que la Côte d’Ivoire peut faire avec cet argent ». Il a confié que grâce au résultat de tout le travail fait en trois mois, le taux de croissance de moins 10% que la Banque mondiale annonçait sera ramené à moins 5%. Et, a-t-il instruit, il sera positif l’an prochain. La rencontre avait pour but de faire le point des actions diplomatiques menées, à ce jour, par le président de la République et le ministère des Affaires étrangères. De l’avis du conférencier qui a dressé une longue liste d’actes concrets déjà posés, la Côte d’Ivoire a « une activité diplomatique intense ». Ce qui, de son avis, est le signe du retour du pays sur la scène internationale. La diplomatie, a-t-il estimé, peut être un puissant moyen de développement. Les rapports du pays, a-t-il assuré, sont bons avec ses voisins. Il a soutenu que, très bientôt, une mission du ministère de la Justice sera dans des pays où l’extradition d’ex-combattants a été demandée pour donner des informations complémentaires à ses homologues. Là, a-t-il poursuivi, ceux qui doivent être mis à la disposition de la justice ivoirienne le seront.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
