Le village de Ouandia situé à 2 kilomètres à l’entrée nord de la vile d’Issia a vécu des heures chaudes samedi 19 octobre dernier. En représailles au meurtre crapuleux d’un des leurs, plusieurs jeunes de la communauté malienne ont mis le feu à une dizaine de cases, à Ouandia Séria. Dans l’après-midi du jeudi 27 octobre, aux environs de 16h , Tapé Iré Jean Michel, un jeune du village de Ouandia, accoste Diarra Moussa, Malien et négociant de produits, à qui il propose de vendre quelques sacs de maïs. Mais le maïs en question se trouverait, selon Tapé Michel, dans son champ à quelques encablures du village. Selon des témoins, c’est sur le vélo de Diarra Moussa que les deux hommes se rendent dans le champ. Mais là-bas, Tapé Iré Jean Michel, qui, visiblement, avait des intensions autres que vendre du maïs à Diarra Moussa, lui assène, à l’aide d’une branche de caféier, deux violents coups mortels à la nuque. Apres l’avoir délesté de la somme de vingt mille francs, trouvé dans ses habits, il le met nu et le jette derrière une termitière avant de retourner dans son village aux environs de 23 h, où il passera la nuit. Pour disparaitre, tôt le lendemain vendredi. Ne le voyant pas revenir à la maison, la famille de Diarra Moussa et plusieurs jeunes de la communauté malienne, décident d’organiser une battue afin de le retrouver. Mais ils en sont dissuadés par les autorités militaires et la gendarmerie, qui craignaient une montée de violence. Le commandant des FRCI à Issia, le lieutenant Doumbia Alassane et l’adjudant Kouassi Bruno, commandant la brigade de gendarmerie d’Issia prennent alors les choses en main. Très tot dans la matinée de samedi, excédés de n’avoir pas encore eu de nouvelles de Diarra Moussa, plusieurs jeunes de sa communauté décident d’une expédition punitive dans le village d’où est originaire, le présumé assassin, Tapé Iré jean Michel. Chemin faisant, ils mettent le feu à plusieurs cases dans le village annexe de Ouandia-Séria, avant d’être stoppés net, par les éléments du lieutenant Doumbia Alassane à l’entrée du village principal. Sans doute du fait que la gendarmerie est à ses trousses, Tapé Iré Jean Michel se résout à aller se cacher chez le nommé Moussa, un mystique bien connu du village de Loria-Béké (Buyo-carrefour) à une dizaine de kilomètres sur l’axe Issia-Man, où il sera débusqué tôt dans la matinée d’hier par les fins limiers du lieutenant Doumbia Alassane, puis conduit sur les lieux du crime, après avoir avoué les faits. Le colonel Doumbia Bakary, commandant de la 2e légion de gendarmerie de Daloa et le préfet de police, Koné Zié, informés dès les premières heures, se sont rendus immédiatement à Ouandia où ils se sont entretenus avec les parents de la victime et les villageois pour ramener le calme. Les efforts conjugués des FRCI, de la gendarmerie et de la police ont permis d’apaiser la situation qui, hier soir encore, semblait redevenue normale à Ouandia.
D.KONATE, correspondant
D.KONATE, correspondant
