Une rencontre de mise au point. C’est ainsi que l’on peut qualifier la rencontre que l’Alliance pour le Changement a eue avec la Jeunesse du Front populaire ivoirien. Pendant quatre heures de temps, Alphonse Soro et ses camarades ont eu des discussions franches avec Justin Koua et son bureau de la JFPI. A sa sortie d’audience, le président de l’Alliance pour le Changement, Alphonse Soro s’est confié à la presse. « Nous sommes venu dire à nos frères de la jeunesse du FPI qu’il est temps de se concerter et de faire en sorte que notre pays qui a trop souffert , retrouve le chemin de la paix afin que les jeunes de ce pays puisse travailler », a-t-il martelé. Avant de lancer : « Nous avons dit à nos amis du FPI de mettre balle à terre et de comprendre qu’il y a un discours qu’on ne peut plus accepter ; Alassane Ouattara est le nouveau président de la République et cela on ne peut plus revenir là-dessus. Si la JFPI s’amuse, c’est la population qui va s’occuper d’elle. Car les gens ont trop souffert pour permettre que des gens continuent de distiller la haine au cours des meetings », a tenu à rappeler Alphonse Soro. Pour le patron de l’Alliance pour le Changement, la rencontre a permis à chaque champ de comprendre qu’il importe d’épouser l’air de la réconciliation nationale. « Ce qui est évident, c’est que nous sommes dans un Etat de droit. « Mais ce qui est évident, c’est que les jeunes doivent donner l’exemple. Les jeunes doivent aller à l’apaisement et avec modération », a plaidé le président de l’APC. Intervenant à sa suite, le président de JFPI, M. Justin Koua a déclaré qu’il a remis au président de l’APC un document que le comité central du FPI a transmis au président de la République. Pour lui, il faut s’en tenir à ce document pour comprendre la position du FPI. Tout en saluant l’initiative de l’APC, il a souhaité que la Côte d’Ivoire redevienne un Etat de droit où la sécurité et la justice soient assurées pour tous les citoyens. « L’APC en nous confiant à cette rencontre a clignoté dans la bonne direction. On espère que les gouvernants comprennent et saisissent ce clignotant et tourne dans cette direction », a-t-il prôné. Avant de nuancer : « Nous n’avons pas parlé d’apaisement de quoi que ce soit. Nous avons dit qu’il faut que nous retournions fondamentalement à un Etat de droit. Il faut faire en sorte que les Forces de défense et de sécurité puissent occuper leur place et que les institutions fonctionnent normalement. En conclusion, nous nous engageons à construire cet Etat de droit. Dans un Etat où seul le droit est gage de sécurité et de liberté pour le citoyen ivoirien ».
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly