Tombés sur le chemin tortueux de la démocratie, les deux martyrs, militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), décédés le 19 février dernier, ont reçu les honneurs de leur famille politique. C’était le vendredi 28 octobre dernier, au cimetière municipal de la ville où le maire Bamba Médji a prononcé l'oraison funèbre. « Nous pleurons et accompagnons Traoré Ibrahim et Konaté Moussa. En la mémoire de tous nos disparus, honneur et gloire. Il est à retenir que leur mort n'est pas vaine. Ils sont morts pour l’avènement d'une Côte d'Ivoire nouvelle à laquelle eux et nous avons tant rêvé. Partez en paix comme vos prédécesseurs », a confié le maire, étreint par l’émotion. Puis il a continué en ces termes: « notre rêve commun d'une Côte d'Ivoire apaisée, réconciliée et juste est en train de se réaliser avec le président Alassane Ouattara ». Avant le cimetière, les houphouétistes ont procédé à la levée des corps à la morgue du Centre hospitalier régional (Chr). Suivie d'une procession dans les artères principales de la cité. Le cortège funèbre a marqué une escale à la mosquée pour la prière mortuaire. La cérémonie a pris fin après un point-presse animé conjointement par les responsables locaux du Rassemblement des républicains (Rdr). Au cours de ces échanges, le secrétaire départemental, Alexis Zékré, a exhorté les familles des victimes, les militants et la presse à ne pas réveiller les rancœurs. Mais plutôt œuvrer pour une réconciliation vraie à travers le pardon.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa