Les agents de la Commission électorale indépendante (Cei) devraient avoir fort à faire aujourd’hui. C’est en effet, ce lundi 31 octobre qui fixe la date-butoir du dépôt des candidatures pour les législatives. Mais, alors que les différents états-majors politiques ont enregistré une pléthore de candidatures de leurs cadres, c’est à peine 280 dossiers que la Cei a enregistrés, vendredi dernier. Selon toute évidence, il sera donc difficile à la Cei de recevoir toutes les candidatures parrainées par les principaux partis politiques. Surtout que les tractations au niveau du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) n’ont pu aboutir et qu’en définitive, tous les partis-membres du Rhdp devraient aligner des candidats. L’affluence, en ce dernier jour, serait si grande qu’il n’est pas à écarter que les ‘’recalés’’ et autres frustrés à l’intérieur des principaux partis politiques, envisagent de mener une aventure solitaire lors de ce scrutin. Une nouvelle passe de la Cei aux candidats des partis politiques ne devrait donc pas être écartée. Elle est d’autant plus à prendre au sérieux que le chef de l’Etat qui est soucieux de voir le Front populaire ivoirien, du moins quelques uns de ses cadres, se présenter, vient de faire une concession de taille. Au moins, pour la forme, la création du nouveau poste de vice-président pour le Fpi, pourrait conduire à lui faire une autre faveur en repoussant la date de dépôt des candidatures. Sauf que du côté de la Cei, l’éventualité d’un report de la période de réception des candidatures est presque balayée du revers de la main. « Si nous reportons encore cette date, elle aura une grande incidence sur la tenue de l’élection elle-même », assure le vice-président de la Cei, Bamba Yacouba. Pour lui, l’organe électoral est déjà allé au-delà de ses possibilités en concédant le premier report de cinq jours. Un autre report pourrait donc impacter sur les autres étapes du chronogramme. Mais, que peut ce discours de technicien face à celui des politiciens ?
M.D.
M.D.