Les houphouétistes vont devoir se livrer une bataille fratricide lors des prochaines élections législatives.
C’est avec un goût d’inachevé que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ira aux prochaines élections locales, à commencer par les législatives. Les cadres de cette coalition politique n’ont pu traduire en acte, leurs discours de bonne intention. Les ultimes discussions pour trouver un consensus entre les candidats houphouétistes pour éviter tout déchirement, ont tourné court. Finalement, c’est en rang dispersé que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), le Rassemblement des républicains (Rdr), le Mouvement des Forces d’avenir (Mfa) et leurs alliés de la dernière minute (le Parti ivoirien des travailleurs et l’Union pour la Côte d’Ivoire) iront aux urnes, le 11 décembre, pour les législatives. De sources proches de la coalition politique au pouvoir, ce sont à la fois les intérêts des partis et l’intransigeance de leurs cadres qui ont fait capoter le projet de candidatures consensuelles. A ces deux causes à l’origine du manque d’accord minimal, s’ajoute, selon nos sources, l’absence de vision partagée entre les hauts responsables du Rhdp. « Les candidatures coalisées étaient quasi impossibles parce que les candidats du Pdci étaient dans des calculs bizarres », assure un responsable local du Rdr. Si l’on en croit ses explications, ce sont autant d’ambitions inconciliables qui ont conduit à l’échec des discussions. Selon un cadre du parti présidentiel, c’est surtout à Abidjan et dans quelques grandes villes de l’intérieur du pays que les négociations ont achoppé. C’est notamment le cas à Abobo, à Yopougon, à Treichville et même à Koumassi. Le contrôle du parlement est incontestablement à l’origine du manque de compromis autour des candidatures consensuelles. En effet, si tous s’accordent qu’il faut donner une majorité au président Ouattara à l’hémicycle, les motivations qui sous-tendent cette ambition ne sont pas toujours bien perçues.
La pomme de discorde
Alors que le Pdci, selon le gentleman agreement de l’entre-deux-tours de la présidentielle de l’année dernière, devrait hériter de la primature, l’allié au pouvoir soupçonne l’ancien parti unique de vouloir contrôler à tout prix, l’Assemblée nationale. C’est la sortie, en juillet dernier, d’Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci, qui l’a d’ailleurs conforté dans cette analyse. « On peut perdre la présidentielle et gagner les législatives », avait déclaré M. Djédjé Mady. « Pourquoi le Pdci tient-il absolument à rafler la mise à l’hémicycle et à quelle fin alors que nous sommes engagés dans une coalition », s’étaient interrogés plusieurs militants ‘’républicains’’. Il a fallu que les hostilités (relativement aux législatives) s’ouvrent pour que les cadres du Rdr soient, à leur tour, gagnés par cette inquiétude. « Sans le dire ouvertement, certains de nos amis voulaient que nous restions au Nord pour leur laisser le champ libre au Sud. Non seulement ce calcul est mauvais mais, il est dangereux », confie un cadre du Rdr, troublé par la sortie du président du Pdci, Henri Konan Bédié, qui avait déclaré, dans un premier temps que, le Rhdp irait en rang dispersé avant de se raviser dans un second temps. Le Rdr qui affiche la même certitude d’obtenir la majorité au parlement a décidé de ne pas s’inscrire dans les «calculs bizarres».
Marc Dossa
C’est avec un goût d’inachevé que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ira aux prochaines élections locales, à commencer par les législatives. Les cadres de cette coalition politique n’ont pu traduire en acte, leurs discours de bonne intention. Les ultimes discussions pour trouver un consensus entre les candidats houphouétistes pour éviter tout déchirement, ont tourné court. Finalement, c’est en rang dispersé que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), le Rassemblement des républicains (Rdr), le Mouvement des Forces d’avenir (Mfa) et leurs alliés de la dernière minute (le Parti ivoirien des travailleurs et l’Union pour la Côte d’Ivoire) iront aux urnes, le 11 décembre, pour les législatives. De sources proches de la coalition politique au pouvoir, ce sont à la fois les intérêts des partis et l’intransigeance de leurs cadres qui ont fait capoter le projet de candidatures consensuelles. A ces deux causes à l’origine du manque d’accord minimal, s’ajoute, selon nos sources, l’absence de vision partagée entre les hauts responsables du Rhdp. « Les candidatures coalisées étaient quasi impossibles parce que les candidats du Pdci étaient dans des calculs bizarres », assure un responsable local du Rdr. Si l’on en croit ses explications, ce sont autant d’ambitions inconciliables qui ont conduit à l’échec des discussions. Selon un cadre du parti présidentiel, c’est surtout à Abidjan et dans quelques grandes villes de l’intérieur du pays que les négociations ont achoppé. C’est notamment le cas à Abobo, à Yopougon, à Treichville et même à Koumassi. Le contrôle du parlement est incontestablement à l’origine du manque de compromis autour des candidatures consensuelles. En effet, si tous s’accordent qu’il faut donner une majorité au président Ouattara à l’hémicycle, les motivations qui sous-tendent cette ambition ne sont pas toujours bien perçues.
La pomme de discorde
Alors que le Pdci, selon le gentleman agreement de l’entre-deux-tours de la présidentielle de l’année dernière, devrait hériter de la primature, l’allié au pouvoir soupçonne l’ancien parti unique de vouloir contrôler à tout prix, l’Assemblée nationale. C’est la sortie, en juillet dernier, d’Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Pdci, qui l’a d’ailleurs conforté dans cette analyse. « On peut perdre la présidentielle et gagner les législatives », avait déclaré M. Djédjé Mady. « Pourquoi le Pdci tient-il absolument à rafler la mise à l’hémicycle et à quelle fin alors que nous sommes engagés dans une coalition », s’étaient interrogés plusieurs militants ‘’républicains’’. Il a fallu que les hostilités (relativement aux législatives) s’ouvrent pour que les cadres du Rdr soient, à leur tour, gagnés par cette inquiétude. « Sans le dire ouvertement, certains de nos amis voulaient que nous restions au Nord pour leur laisser le champ libre au Sud. Non seulement ce calcul est mauvais mais, il est dangereux », confie un cadre du Rdr, troublé par la sortie du président du Pdci, Henri Konan Bédié, qui avait déclaré, dans un premier temps que, le Rhdp irait en rang dispersé avant de se raviser dans un second temps. Le Rdr qui affiche la même certitude d’obtenir la majorité au parlement a décidé de ne pas s’inscrire dans les «calculs bizarres».
Marc Dossa
