Certains grands noms de la politique ivoirienne ont décidé d’aller en candidats indépendants. N’ayant pas pu avoir l’aval d’un grand parti, ceux-ci ont décidé de prendre part à la compétition sous la bannière « indépendant ». A Boundiali, après avoir négocié en vain une candidature sous l’étiquette du RDR, son ancien parti, le président de l’Alliance nouvelle pour la Côte d’Ivoire est candidat à la députation à Boundiali. Le ministre Zémogo Fofana pour ces élections législatives part en indépendant. Le maire de Boundiali affrontera sûrement le candidat du RDR. Ce sera une occasion pour lui de mesurer son véritable poids politique après son départ de la rue Le Pic. Si lors de la dernière élection présidentielle, le président de l’ANCI a soutenu le candidat du RDR, il n’est pas sûr que les Républicains de Boundiali aient pardonné au président du Conseil général de Boundiali. Les retrouvailles s’annoncent sur le terrain donc chaudes. A Bouaké, c’est le Dr. Fatoumata Diop-Traoré qui a décidé d’aller en indépendant. Après avoir longtemps discuté le poste avec des candidats comme Béma Fofana, le siège qui devrait revenir aux Forces nouvelles à Bouaké, l’ancienne vice-présidente de la Commission électorale indépendante est candidate à Bouaké. Mais pas pour le compte du RDR. Elle a décidé d’aller à ces élections sans étiquette. Cela lui réussira-t-elle ? Rien n’est moins sûr. Quand on sait qu’il est en général difficile aux candidats indépendants de se faire élire dans les grandes métropoles comme Abidjan et Bouaké. Cette liste n’est pas exhaustive. Car dans l’antichambre, certains vieux crocodiles du marigot politique qui n’ont pas été adoubés par leur formation politique ont également pris la décision de violer la discipline du parti en se présentant comme indépendant. Histoire de montrer à leur formation politique qu’ils sont capables de se faire élire sans son aval. Mais la tâche ne sera pas facile pour eux. Car tout comme au RDR qu’au PDCI-RDA, on avait prévenu : « Les candidatures indépendantes seront combattues sans pitié ».
JCC
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