« Il n'y a pas de guéguerre entre le ministère et les producteurs de volaille qui sont les bénéficiaires de nos activités ». C'est le maître-mot de la déclaration faite le lundi après midi au ministre de la production animale et des ressources halieutiques, par le Dr Essoh Aimé, coordonnateur du Programme d'Appui à la Production Animale Nationale (Papan). Pour lui, ce programme créé en 2005 et fonctionnel seulement depuis 2009, vise, selon les directives du ministre, à satisfaire principalement le consommateur et lui éviter de payer des frais supplémentaires. Selon le conférencier, l'imposition des prélèvements compensatoires, qui ne date pas de maintenant, vise à protéger les aviculteurs nationaux face à l'hégémonie des importateurs et bien plus, à mettre sur le marché des produits de qualité et en quantité, pour un coût accessible au commun des citoyens et des ressources pour les petits producteurs. A en croire Dr Essoh, la production nationale selon les propres chiffres des aviculteurs est de 18000 tonnes par an alors que les besoins de consommation sont estimés à 40000 tonnes. Du fait de la faible production nationale, le ratio par habitant est de 0,84kg. Une donne que l'Etat entend corriger pour le mettre à 2kg. Ainsi à partir de l'année prochaine, un plan stratégique estimé à 45 milliards vise l'objectif de production de 60000 tonnes de volailles en 2020, aider les producteurs nationaux à travers des crédits bancaires au taux d'un chiffre. Cela permettra d'augmenter le nombre des fermes qui ne dépassent pas 1500 depuis de nombreuses années. C'est dans cette optique d'amélioration du rendement qu'a eu lieu le 24 octobre dernier, le recensement des aviculteurs ivoiriens. Dr Essoh a précisé par ailleurs que les « rumeurs » sur les prélèvements compensatoires ne sont nullement le fait des petits producteurs mais de producteurs industriels en collaboration avec des éleveurs. Pour lui, la suppression ou non de la taxe compensatoires n'a aucune incidence sur nos aviculteurs. La préoccupation majeure du gouvernement réside dans la lutte contre les importations frauduleuses qui se retrouvent sur le marché sans verser des taxes à l'Etat, en grande complicité avec des producteurs de la zone Cedeao. Il a donc préconisé la mise sur pied de mesures de protection des frontières, pour débusquer les indélicats. Pour l'horizon 2012- 2020, l'Etat ivoirien annonce de grandes reformes pour booster la production nationale en volaille afin de satisfaire les besoins des consommateurs.
BN
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