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Économie Publié le vendredi 11 novembre 2011 | L’expression

Développement agricole , Voici les nouveaux secteurs en pleine expansion

Une étude de la Banque mondiale explore de nouvelles perspectives à exploiter pour une réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire.
Les recherches de nouvelles filières devant soutenir la croissance économique, en sus de la filière café-cacao, commencent à donner des résultats satisfaisants. Cinq nouveaux secteurs, dont trois en pleine expansion, ont été identifiés par un expert de la Banque mondiale à la suite d’une étude sur les sources de croissance voulue par les autorités ivoiriennes. Notamment les secteurs de l’hévéa, de l’huile de palme et de l’anacarde pour les trois premiers, le coton et le riz pour les deux autres secteurs, qui malgré quelques difficultés, offrent des perspectives encourageantes. Philip English, économiste en chef de la Banque mondiale a fait, mercredi, un exposé sur les atouts de ces nouveaux débouchés au cours de l’Atelier de restitution des Rapports des études sur les sources de croissances. A en croire Philip English, nombre de producteurs de café et cacaoculteurs se détournent de plus en plus vers la culture de l’hévéa.

Caoutchouc, huile de palme et anacarde…
Aujourd’hui, 56% des plantations d’hévéa sont détenues, selon lui, par les petites et moyennes plantations. Cela tient, dit-il, au fait que le caoutchouc est devenu incontestablement la deuxième plus importante culture agricole d’exportation après le cacao. Et le volume des exportations a cru de 7% par an depuis 1995 atteignant 215 000 tonnes. Pour lui, le caoutchouc est actuellement la culture la plus rentable en Côte d’Ivoire et les conditions agroclimatiques dans le Sud du pays confortent en l’avenir quant à l’industrie du caoutchouc. C’est donc un secteur à investir.
Quant à l’huile de palme, l’étude révèle que la Côte d’Ivoire est le plus grand exportateur en Afrique. Avec une production totale de l’ordre de 400 000 tonnes, provenant de 230 000 plantations dont 74% des superficies des palmeraies appartiennent à 35 000 planteurs indépendants, le secteur a aussi de beaux jours devant lui. D’autant plus que le prix mondial atteint 1.200 dollars/tonne, ( 600 000 Fcfa) début 2011. Et face à la demande de l’huile de palme qui croit de 9% par an, Philip English établit que les prix mondiaux devraient se maintenir à des niveaux beaucoup plus élevés que dans les années passées. Et à l’en croire, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’aller plus loin que dans la sous-région pour trouver des débouchés. Vu que la demande au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa) croit trois fois plus vite que l’offre et que l’huile de palme reste de loin la denrée la plus prisée dans la région. Outre cette culture, l’anacarde est également en pleine expansion. Avec des ventes dépassant 350 000 tonnes en 2010, la Côte d’Ivoire est devenue le plus grand exportateur de noix de cajou brutes. La valeur des exportations est aujourd’hui estimée à 220 millions de dollars, ( soit 110 milliards Fcfa) et les recettes brutes des planteurs, qui sont environ 250 000) sont estimées à 66 millions de dollars (soit 33 milliards Fcfa), faisant ainsi vivre plus de 1,5 millions de personnes.
…des cultures en en pleine essor
L’étude conclue, enfin, que la production de cajou croissant de 20% par an, les perspectives sont très positives. D’autant plus que beaucoup d’anacardiers ivoiriens sont jeunes et n’ayant pas encore atteint leur niveau maximum de production. Toutefois, une politique de transformation rendrait le pays plus compétitif sur la scène internationale. Enfin le coton et le riz sont les deux autres secteurs prometteurs, mais qui peinent à décoller. Le coton avait constitué par le passé, le socle de l’économie dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Il avait un impact positif sur le bien-être en milieu rural. Et une enquête réalisée en 2002 révélait que 90% de la population vivait au-dessus du seuil de pauvreté dans les villages du Nord où la culture du coton était généralisée. Mais la crise sociopolitique, déclenchée en 2000, a fortement déstructuré les mécanismes de coordination et structures de gouvernance. Pour le riz, Philip English pense qu’il faut asseoir une politique d’analyse minutieuse de l’avantage comparatif de la riziculture en Côte d’Ivoire.
Kuyo Anderson
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