Les agents de la Commission électorale indépendante (Cei) ont eu fort à faire, dans la soirée de lundi dernier. Si l’on en croit les derniers chiffres enregistrés de candidats aux législatives, ce sont pas moins de 600 dossiers qu’ils ont dû réceptionner. C’est vers 20 heures que le gros de ces dossiers a atterri sur la table des agents de l’organe électoral. Il s’agissait, pour l’essentiel, de dossiers de candidats parrainés par les principaux partis politiques. Il s’agit notamment de ceux du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Mais, de source sûre, il y a eu aussi beaucoup de candidats indépendants, émanant de l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi) ou de personnalités non-affiliées à des partis politiques. Au décompte final, le nombre de candidature (député titulaire et suppléant) avoisinerait les 1000. A titre d’illustration de l’affluence qu’il y a eue au dernier jour du dépôt des candidatures, à peine 341 dossiers avaient été déposés, dimanche dernier, la veille de la date-limite de réception des candidatures. Evidemment, la Cei qui est très sollicitée sur la question, ne veut nullement se dévoiler. « Il faut nous laisser le temps d’examiner les dossiers et de les compiler », a tenté de nous envoyer promener, un responsable de la Cei, joint hier dans l’après-midi. Selon une source très introduite au sein de l’organe électoral, c’est demain que le patron de l’institution, Youssouf Bakayoko, a l’intention de faire connaître le chiffre exact de candidats retenus pour le scrutin législatif du 11 décembre prochain. Mais, une chose est sûre, les poids lords de la scène politique auront fait jouer le suspense jusqu’au bout. Ils ont attendu, l’ultime prolongation concédée par la Cei, pour se bousculer. Et assurément, ce sont les responsables en charge des élections dans les partis membres du Rhdp qui ont fait le pied de grue à la Cei pour déposer les dossiers de leurs cadres. C’est quand ils étaient confrontés à une difficulté majeure qu’ils faisaient appel aux concernés eux-mêmes, comme ce fut vraisemblablement le cas du couple Toungara ou d’Affoussy Bamba. De toute évidence, le retard accusé par les partis politiques visait à minimiser les candidatures indépendantes. Jusqu’à ce que les dossiers soient déposés, certains candidats à la candidature ne savaient pas précisément le sort qui leur a été réservé.
Marc Dossa
Marc Dossa