Jardins du Musée National du Mali. Il est un peu plus de 21h. Nous sommes mardi 1er novembre 2011. L'instant est solennel. Malgré le poids des ans, Malick Sidibé, véritable icône de la photo au Mali et en Afrique, se tient débout devant une foule d'invités, essentiellement des photographes et commissaires d'exposition. Tous les yeux sont rivés sur le vieil homme, sanglé dans un scintillant caftan bleu. A ses côtés, on note la présence de son épouse et de quelques-uns de ses 15 enfants, qui sont encore en vie. En présence de son homologue du Mali, M. Hamane Niang, du Président de l'Institut français et ancien ministre, Xavier Darcos, et du Chef de la délégation de l'Union Européenne au Mali, M. Giacomo Durazzo, Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture et de la Communication, s'avance vers lui, puis l'élève au rang d'Officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres. Salve d'applaudissements. Les regards sont admiratifs, un tantinet, teintés d'émotions. Malick Sidibé est aussitôt mitraillé par une nuée de photographes. Ironie du sort, c'est lui qui se retrouve cette fois devant l'objectif. Lui, qui a donné à la photographie sur le continent ses lettres de noblesse. Pour le ministre Mitterrand, Malick Sidibé est surtout le « créateur d'une photographie contemporaine en pleine effervescence ». Lauréat du prestigieux Lion d'Or du festival de Venise, le photographe a également reçu une multitude de prix internationaux.
Visiblement ému par tant d'honneur, le vieil homme rappelle, avec enthousiasme, que les Rencontres de Bamako ont sorti la photographie africaine du noir. Pour le cocktail d'ouverture de sa 9ème édition, la biennale africaine de la photographie ne pouvait pas rêver d'un si bel hommage. Surtout de la part d'un homme comme Malick Sidibé.
Y.S
Visiblement ému par tant d'honneur, le vieil homme rappelle, avec enthousiasme, que les Rencontres de Bamako ont sorti la photographie africaine du noir. Pour le cocktail d'ouverture de sa 9ème édition, la biennale africaine de la photographie ne pouvait pas rêver d'un si bel hommage. Surtout de la part d'un homme comme Malick Sidibé.
Y.S