Objets de convoitise, les six principaux prix des Rencontres de Bamako 2011, biennale africaine de la photographie, ont été attribués hier, en fin d’après-midi. C’était au cours d’une sobre mais sympathique cérémonie dans le Jardin du Musée National du Mali, dans la capitale malienne. Présidente du jury, Mme Elda Harrington a salué la pertinence des œuvres proposées à cette biennale. «Les artistes ont travaillé avec ardeur et réfléchi aux grands problèmes de ce monde, notamment la question du développement durable», a-t-elle révélé, avant de souligner que le jury a cogité d’arrache-pied pour distinguer les lauréats.
Le Prix Seydou Kéïta, Grand Prix des Rencontres de Bamako décerné par le ministère de la Culture du Mali et doté d’un chèque de 3000 euros (soit 1,965 millions de FCFA) a été attribué au photographe Sud-africain Pieter Hugo, pour avoir mis, selon Mme Harrington, l’accent sur une préoccupation majeure de ce monde : «la technologie et l’obsession de la consommation du peuple occidental». Pieter Hugo a présenté, «Permanent Error» (Erreur permanente), une série de photos sur le bidonville d’Agbogbloshie au Ghana où humains et bétail cohabitent sur des montagnes de rebuts de cartes mères, moniteurs et disques durs. Le Prix de la Fondation Blachère (doté de 1500 euros et d’une résidence à Apt en France) est revenu au vidéaste égyptien Khaled Hafez, pour l’originalité et la contemporanéité de sa vidéo qui plonge Anubis, l’ancien Dieu des Enfers, au cœur d’une ville du Caire en pleine décadence. Quant au Prix de l’Union Européenne, qui récompense le meilleur travail de photographie de presse ou de reportage, pour un photographe originaire d’un pays d’Afrique, des Caraïbes ou du Pacifique, il a été remis au Ghanéen Nyani Quarmyne et au Burkinabé Léon Nyaba Ouédraogo, pour ses images saisissantes sur la décharge publique d’Akouédo à Abidjan, en Côte d’Ivoire. De son œuvre, dira la présidente du Jury, «c’est un travail de synthèse et de dénonciation qui demande de faire attention aux conséquences de cette décharge sur la santé des population». Ils se partagent la somme de 3000 euros. Autres lauréats : la Martiniquaise Elise Fitte-Duval (Prix Casa Africa), le Marocain Khalil Nemmaoui (Prix OIF) et le Libyen Jehad NGA (Prix du jury). Représentée par trois photographes, la Côte d’Ivoire repart, hélas, bredouille de Bamako.
Y. Sangaré, envoyé spécial
Le Prix Seydou Kéïta, Grand Prix des Rencontres de Bamako décerné par le ministère de la Culture du Mali et doté d’un chèque de 3000 euros (soit 1,965 millions de FCFA) a été attribué au photographe Sud-africain Pieter Hugo, pour avoir mis, selon Mme Harrington, l’accent sur une préoccupation majeure de ce monde : «la technologie et l’obsession de la consommation du peuple occidental». Pieter Hugo a présenté, «Permanent Error» (Erreur permanente), une série de photos sur le bidonville d’Agbogbloshie au Ghana où humains et bétail cohabitent sur des montagnes de rebuts de cartes mères, moniteurs et disques durs. Le Prix de la Fondation Blachère (doté de 1500 euros et d’une résidence à Apt en France) est revenu au vidéaste égyptien Khaled Hafez, pour l’originalité et la contemporanéité de sa vidéo qui plonge Anubis, l’ancien Dieu des Enfers, au cœur d’une ville du Caire en pleine décadence. Quant au Prix de l’Union Européenne, qui récompense le meilleur travail de photographie de presse ou de reportage, pour un photographe originaire d’un pays d’Afrique, des Caraïbes ou du Pacifique, il a été remis au Ghanéen Nyani Quarmyne et au Burkinabé Léon Nyaba Ouédraogo, pour ses images saisissantes sur la décharge publique d’Akouédo à Abidjan, en Côte d’Ivoire. De son œuvre, dira la présidente du Jury, «c’est un travail de synthèse et de dénonciation qui demande de faire attention aux conséquences de cette décharge sur la santé des population». Ils se partagent la somme de 3000 euros. Autres lauréats : la Martiniquaise Elise Fitte-Duval (Prix Casa Africa), le Marocain Khalil Nemmaoui (Prix OIF) et le Libyen Jehad NGA (Prix du jury). Représentée par trois photographes, la Côte d’Ivoire repart, hélas, bredouille de Bamako.
Y. Sangaré, envoyé spécial