« Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité sur les crimes ». Ainsi s'est adressé aux Ivoiriens le pape Benoît XVI le vendredi 04 novembre, alors qu'il recevait au Vatican les lettres de créances du nouvel ambassadeur ivoirien, Joseph Tebah-Klah, a appris l'Afp hier. Le pape faisait allusion à la crise post-électorale qui a fait, selon les chiffres officiels, 3000 morts, notant son souhait de savoir la vérité sur les événements douloureux qui se sont produits en Côte d'Ivoire, après le second tour de l'élection présidentielle de novembre 2010. Le souverain pontif a encouragé le nouveau pouvoir « à promouvoir toutes les initiatives qui conduisent à la paix et à la justice », et salué la création de la Commission dialogue, vérité et réconciliation.
« Le vivre ensemble passe par le respect des droits inaliénables de l'autre qui est, en fait, un autre moi-même », a insisté Benoît XVI. « C'est le chemin de la réconciliation qu'il faut prendre car l'Afrique et le monde vous regardent avec attention et confiance », a conseillé le pape, qui a salué « la ferme volonté » des responsables ivoiriens de « ne ménager aucun effort pour parvenir à une réconciliation nationale », évoquant « les violations graves des droits de l'homme et les nombreuses pertes en vies humaines », qu'il faut élucider. « La perte d'une vie humaine, quelle qu'elle soit - petite ou grande, riche ou pauvre est toujours un drame, surtout lorsque l'homme en est responsable », a martelé le souverain pontif. Le pape a encore encouragé le gouvernement ivoirien à une « gouvernance transparente et équitable ». Il a souligné l'importance particulière d'institutions éducatives fortes, où l'on enseigne et promeut les valeurs morales, intellectuelles, humaines et spirituelles. Pour le pape, l'Église « ne désire pas se substituer à l'État, mais elle peut à travers ses nombreuses institutions dans les domaines éducatifs et sanitaires apporter réconfort et soin », a-t-il suggéré. Le nouvel ambassadeur, SEM Joseph Tebah-Klah, a relevé que l'Eglise catholique « s'est fortement investie dans la recherche de solution à la crise », particulièrement par le biais de la communauté de Sant'Egidio qui « a participé à l'élaboration des accords de sortie de crise ». M. Tebah-Klah a aussi rappelé que les paroisses catholiques « avaient accueilli des milliers de déplacés de guerre » en Côte d'Ivoire. Faut-il le rappeler, durant le conflit, le Vatican avait appelé les deux parties à renoncer à la violence. Cet appel n'avait pas été entendu. Le pape invite à nouveau les Ivoiriens à la réconciliation sur fond de vérité.
Hamadou ZIAO
« Le vivre ensemble passe par le respect des droits inaliénables de l'autre qui est, en fait, un autre moi-même », a insisté Benoît XVI. « C'est le chemin de la réconciliation qu'il faut prendre car l'Afrique et le monde vous regardent avec attention et confiance », a conseillé le pape, qui a salué « la ferme volonté » des responsables ivoiriens de « ne ménager aucun effort pour parvenir à une réconciliation nationale », évoquant « les violations graves des droits de l'homme et les nombreuses pertes en vies humaines », qu'il faut élucider. « La perte d'une vie humaine, quelle qu'elle soit - petite ou grande, riche ou pauvre est toujours un drame, surtout lorsque l'homme en est responsable », a martelé le souverain pontif. Le pape a encore encouragé le gouvernement ivoirien à une « gouvernance transparente et équitable ». Il a souligné l'importance particulière d'institutions éducatives fortes, où l'on enseigne et promeut les valeurs morales, intellectuelles, humaines et spirituelles. Pour le pape, l'Église « ne désire pas se substituer à l'État, mais elle peut à travers ses nombreuses institutions dans les domaines éducatifs et sanitaires apporter réconfort et soin », a-t-il suggéré. Le nouvel ambassadeur, SEM Joseph Tebah-Klah, a relevé que l'Eglise catholique « s'est fortement investie dans la recherche de solution à la crise », particulièrement par le biais de la communauté de Sant'Egidio qui « a participé à l'élaboration des accords de sortie de crise ». M. Tebah-Klah a aussi rappelé que les paroisses catholiques « avaient accueilli des milliers de déplacés de guerre » en Côte d'Ivoire. Faut-il le rappeler, durant le conflit, le Vatican avait appelé les deux parties à renoncer à la violence. Cet appel n'avait pas été entendu. Le pape invite à nouveau les Ivoiriens à la réconciliation sur fond de vérité.
Hamadou ZIAO