Fête commémorant la soumission à Dieu du père du monothéisme (Abraham), l’Aïd el Kebir 1432 de l’hégire a été célébrée avec ferveur dans l’enceinte de l’EPP Port-Bouët 2 de la commune de Yopougon. Où, des milliers de fidèles ont suivi la prière officiée par l’imam Koné Idriss Koudouss, président du Conseil National Islamique (CNI). Dans son sermon, l’officiant qui avait à ses côtés une délégation de religieux conduite par le Révérend Ediémou Jacob et Honoré Guié, est revenu sur la nécessité pour les Ivoiriens d’aller à la réconciliation. Tout en appelant les musulmans à être les ambassadeurs de la paix, il a appelé les pouvoirs publics à mettre l’accent sur le pardon. Selon lui, il est certes difficile de pardonner toutes les fautes souvent graves dont des Ivoiriens se sont rendus coupables mais il faut emprunter cette voie qui se veut un sacrifice incontournable sur la route du succès du chantier relatif à la réconciliation, du retour à la cohésion sociale et à la relance économique. « Dieu est miracle et Il fait toujours des miracles. Le père du monothéisme (Abraham) dont nous célébrons ce jour l’acte de soumission à Dieu, s’est sacrifié trois fois à travers son exil en Palestine en quittant son pays pour fuir l’idolâtrie, son fils Ismaël et son âme. Il nous montre le chemin du sacrifice. Aujourd’hui, il faut que chaque Ivoirien fasse des sacrifices pour que le pays sorte définitivement de la crise, de l’adversité et l’animosité. Le sacrifice à faire, c’est le pardon avant d’arriver au repentir et la réconciliation. Sans pardon, le dialogue ne sera pas inclusif et la réconciliation inclusive. On ne peut pas se réconcilier sans le pardon pour créer les conditions d’un repentir sincère», a clarifié l’Imam Koudouss. Puis, il a exhorté les leaders politiques à suivre l’exemple de ses pairs qui ont fait le deuil de leurs intérêts personnels en s’unissant au sein du forum des confessions religieuses. « Le mal est fait, il faut en sortir et faire en sorte que la Côte d’Ivoire ne retombe plus jamais dans une crise aiguë et fratricide. Si la réconciliation devient une réalité et qu’elle est inclusive, tout ce qui sera entrepris dans le pays, sera un succès éclatant. C’est pourquoi, il faut pardonner. Nous demandons solennellement aux hommes politiques de sacrifier leurs intérêts et ambitions personnels en pardonnant pour une réconciliation vraie», a-t-il imploré.
M Tié Traoré
M Tié Traoré
