Rhdp : La colère des petits poucets

Les petits partis-membres (ou alliés) du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), continuent de ruminer leur colère. S’ils n’avaient pas pris leurs dispositions par avance, ils n’auraient que leurs yeux pour pleurer, aujourd’hui. Car, selon le schéma de désignation des candidats houphouétistes aux législatives, ces petits poucets ne devraient avoir droit qu’à des strapontins. « On a failli ne pas déposer de candidatures. Or, nous ne pouvons pas ne pas aller à la compétition », s’est désolé, hier, François Kouablan, secrétaire général du Parti ivoirien (Pit). Si l’on en croit ses explications, c’est le mode de désignation des candidats qui est à la base du malaise constaté, ces derniers temps, au sein du Rhdp. « La clé de répartition basée sur les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle relève de la pure arithmétique. Nous sommes en politique où tout n’est pas qu’arithmétique. Ce que nous avons obtenu comme résultat mettait hors de compétition des partis tels que le Pit », a-t-il critiqué. Il est rejoint dans ce jugement sévère par un cadre du Mouvement des forces d’avenir (Mfa). « Finalement, c’est comme si le Rhdp se réduisait au Pdci et au Rdr. Ces législatives nous ont permis de nous rendre compte que, pour beaucoup d’entre nous, les intérêts individuels passent avant l’intérêt général », rumine-t-il sa colère. La déception est d’autant plus grande, notamment au Mfa, que le secrétaire général du parti, Philippe Légré, n’a pas pu se présenter. Mais, voilà qu’à son tour, le président du Mfa, Anaky Kobena, n’est pas sûr de s’aligner. En ce qui concerne les cadres de ces partis, c’est in extrémis que le Pit et le Mfa ont pu déposer respectivement 36 et 24 dossiers de candidatures aux législatives du 11 décembre. Ils promettent une campagne pour le moins animée à leurs alliés. « On nous demande de tout faire pour ne pas mettre à mal la cohésion de la coalition. Pourtant, une campagne, c’est une campagne  », annoncent nos interlocuteurs. En attendant, tirant les leçons de cette expérience, nos interlocuteurs préfèrent relativiser l’avenir. « Les accords tiennent mais, on verra », soutient-on.
M.D.