Le Président de la République, Alassane Ouattara a clôturé ce jour de tabaski par un dîner au palais présidentiel. Un dîner en l’honneur du ministre français de l’Intérieur arrivé à Abidjan le même jour. Le chef de l’Etat est parti de sa résidence vers 19 heures pour le Plateau où il devait accorder une audience à Claude Guéant. Ce jour de fête, fallait-il se limiter à la solennité habituelle de ce genre de rencontre ? Ouattara a choisi de lui donner une connotation festive. Pour cela, son tête-à-tête avec l’officiel français durera moins d’une heure. Le reste des échanges et de la soirée s’est déroulé autour du dîner auquel ont pris part certains de leurs collaborateurs. Avec, bien sûr, au menu, de la viande de mouton pour ceux qui voulaient en consommer malgré l’heure tardive. Le matin, le chef de l’Etat a entamé sa journée de l’aïd el Kebîr un peu comme tous les autres fidèles musulmans. C’est-à-dire par la prière collective. A la différence de la fête de fin de ramadan, la prière de la tabaski se déroule relativement tôt. A la mosquée de la Riviera, mosquée à laquelle le président est resté fidèle avant et après son arrivée à la tête de l’Etat, cette prière était prévue à 8h30. Le chef de l’Etat y est arrivé à 8h22 conformément au programme pré-établi par le protocole présidentiel de concert avec les responsables du lieu de culte toujours fiers de recevoir ce fidèle de marque dans leurs rangs. Ils l’ont encore démontré en lui réservant une place de choix dans la première rangée. Il était en face du pupitre de l’imam. Mais assis sur un tapis comme tous les autres fidèles. Avec pour voisins immédiats un de ses oncles maternels et le ministre de l’Intérieur Ahmed Bakayoko. Superbement vêtu d’un boubou ‘’deux pièces’’ cousu dans un basin blanc et coiffé d’un bonnet de la même couleur, il a écouté avec la même attention que le reste de l’assemblée le sermon de l’imam Traoré Mamadou, après les deux rackats collectives. En voici la preuve. « Vous avez (Ndlr : comme moi) entendu le message de l’imam. C’était un message de paix, de revalorisation de nos comportements et surtout de réconciliation pour tous les Ivoiriens. Je pense que c’est un moment important, non seulement pour les musulmans, mais pour tous les Ivoiriens. Nous prions tous et nous espérons que les bénédictions qui ont été faites procureront à la Côte d’Ivoire la paix que nous avons tant recherchée. Et que les Ivoiriens trouvent un peu plus de bonheur que par le passé. Surtout, que la bénédiction divine fasse en sorte que l’amour entre les Ivoiriens se resserre davantage », a résumé le chef de l’Etat qui s’est exprimé devant la presse avant de se diriger vers son véhicule. A sa résidence située à moins de cinq minutes de voiture de la mosquée, trois impressionnants béliers l’attendaient. Deux de ces bêtes lui auraient été offertes en cadeau. Et comme le demande l’islam, il a acheté celui qui devait lui permettre de commémorer le sacrifice d’Abraham. D’autres personnes se sont chargées de l’immolation pendant que le président recevait déjà ses premiers visiteurs : des présidents d’institutions, des membres du gouvernement et des membres de sa famille. Après le repas, il s’est retiré pour un petit de moment de repos. Les visites se sont poursuivies l’après-midi jusqu’à son départ pour le palais présidentiel.
Cissé Sindou
Cissé Sindou