Le quotidien « le nouveau réveil » dans sa parution du jeudi 03 novembre 2011 donnait la parole à monsieur Yaya Dembélé, président de la coordination des élus et cadres du PDCI du Grand Nord, suite à la publication de l’accord politique global et inclusif des partis membres du RHDP et Alliés, relatif aux élections législatives 2011. Notons que l’un des critères objectifs contenus dans cet accord porte sur le pourcentage de chaque candidat au premier tour à l’élection présidentielle d’octobre 2010. A cet effet, il est stipulé que dans les circonscriptions où les candidats, membres du RHDP ont obtenus plus de 51% au premier tour de l’élection présidentielle, leur reviennent de droit pour les législatives. C’est ainsi que dans le V Baoulé où le PDCI est largement en situation de monopole politique, la direction du RDR, a pris la décision de ne pas présenter de candidat. Il en était de même pour le PDCI concernant les zones du Nord où le score le plus faible d’Alassane Ouattara est de 70%.
Alors que la situation dans le V Baoulé n’a suscité aucun commentaire, Monsieur Yaya Dembélé, s’est lancé dans une diatribe à la limite de l’indécence à l’égard du RDR, taxant ce parti de tribaliste. Chacun a dû apprécier la vacuité intellectuelle de l’homme. Il ne nous revient donc pas de répondre à cet ainé dont les actes devraient être en principe emprunt de sagesse.
Personnellement, j’ai été impressionné par la capacité de l’homme à l’auto-flagellation et à l’auto-stigmatisation. A l’en croire, ce qui est normal dans les autres régions de la Côte d’Ivoire est inacceptable au Nord, que ce Nord soit géographique (Grand Nord), sociologique (dioulabougou) ou religieux (musulman). Pour lui, les populations issues de « ces trois Nord » n’ont pas de droit dans la République. Elles n’ont que des devoirs. Leurs seuls droits, c’est la cooptation de quelques kangah(soumis), serviables et corvéables à souhait que l’on présente de temps à temps pour justifier l’injustifiable. Ce kangah se complait dans cette situation et est redevable à son maître à penser à vie. C’est cette posture intellectuelle et politique développée par certains cadres du Nord que nous désignons sous le vocable de « complexe de nordité ».
Celui qui souffre du « complexe de nordité » se caractérise par trois types d’attitudes : l’irresponsabilité (lagalagato), la cupidité (natabaya) et la couardise (siranbagato).
Cet homme est d’abord irresponsable, tant devant la nation que devant les populations qu’il est sensé représenter. Coopté pour sa soumission, il est apte à s’accommoder, dans le meilleur des cas, à toutes les exactions contre sa population. Mieux, il est le premier à relayer l’argumentaire des autres contre sa communauté. Pendant, la longue lutte du RDR et des démocrates pour la reconnaissance des droits civiques et politiques d’Alassane Ouattara, ce sont ces complexés de la nordité qui sillonnaient les viles, les villages et les quartiers pour le dénigrer, transformant ainsi la victime en bourreau. Ne soutenaient ils pas dans leur diatribe que le malheur des populations du Nord venait d’ Alassane Ouattara ?
Cet homme est aussi cupide et sans ambition, ni pour lui-même, ni pour sa communauté, ni pour sa nation. Se contentant de quelques strapontins et de quelques prébendes, il ne peut franchir le rubicond. Il est à la recherche de petits marchés d’Etat, de petits postes et de petits strapontins au sein du gouvernement, avantage qu’il est prêt à aller présenter au village comme la traduction de sa réussite sociale. Il oublie ou fin d’ignorer que les populations qu’il essaie de mobiliser pour remercier son bienfaiteur, n’ont ni eau, ni électricité, ni piste, ni centres de santé comparables aux autres régions de la Côte d’Ivoire. Peu lui importe la souffrance des siens, pourvu qu’il bénéficie de « privilèges illégitimes précaires ».
Cet homme est tellement intéressé par l’appât du gain qu’il tombe dans le gouffre sans s’en apercevoir. Tel est le cas des gbagboïstes de la dernière heure. C’est ainsi que pendant les élections présidentielles de 2010, l’ex-leader de la refondation, n’a fourni aucun effort pour pêcher ces « complexés de la nordité ». Ils étaient à la fois PDCI et gbagboïste alors que le leader de leur parti était candidat à l’élection présidentielle.
Cet homme est enfin, lâche et incapable de prendre position et d’en assumer les conséquences. Pendant le combat, il était Alassaniste la nuit, bédéiste à l’aube et gbagboïste en plein jour. Devant le regard interrogateur des siens, il soutient toujours que c’est de « la tactique politique ». Il fréquente assidument les salons de tous les grands leaders de préférence de nuit, leur promettant son soutien indéfectible lors des élections. Il prétendra avoir été « un fidèle de la première heure du vainqueur ».
En fait, les prochaines élections législatives viennent annoncer la mort du « complexe de nordité ». Les populations du nord ont décidé, à l’instar des autres peuples ivoiriens de s’engager dans la voie de la démocratie et du développement. Pour cela, elles ont enduré des souffrances et payé un lourd tribu. Aujourd’hui, elles s’apprêtent à confier leur destin à leurs fils qui étaient au front à leur côté pendant cette longue bataille pour la démocratie. Alors Monsieur Yaya Dembélé, le « complexe de nordité » ne saurait prospérer dans un tel contexte de liberté et de dignité.
Lemassou Fofana
Institut d’Histoire
Université de Cocody
Alors que la situation dans le V Baoulé n’a suscité aucun commentaire, Monsieur Yaya Dembélé, s’est lancé dans une diatribe à la limite de l’indécence à l’égard du RDR, taxant ce parti de tribaliste. Chacun a dû apprécier la vacuité intellectuelle de l’homme. Il ne nous revient donc pas de répondre à cet ainé dont les actes devraient être en principe emprunt de sagesse.
Personnellement, j’ai été impressionné par la capacité de l’homme à l’auto-flagellation et à l’auto-stigmatisation. A l’en croire, ce qui est normal dans les autres régions de la Côte d’Ivoire est inacceptable au Nord, que ce Nord soit géographique (Grand Nord), sociologique (dioulabougou) ou religieux (musulman). Pour lui, les populations issues de « ces trois Nord » n’ont pas de droit dans la République. Elles n’ont que des devoirs. Leurs seuls droits, c’est la cooptation de quelques kangah(soumis), serviables et corvéables à souhait que l’on présente de temps à temps pour justifier l’injustifiable. Ce kangah se complait dans cette situation et est redevable à son maître à penser à vie. C’est cette posture intellectuelle et politique développée par certains cadres du Nord que nous désignons sous le vocable de « complexe de nordité ».
Celui qui souffre du « complexe de nordité » se caractérise par trois types d’attitudes : l’irresponsabilité (lagalagato), la cupidité (natabaya) et la couardise (siranbagato).
Cet homme est d’abord irresponsable, tant devant la nation que devant les populations qu’il est sensé représenter. Coopté pour sa soumission, il est apte à s’accommoder, dans le meilleur des cas, à toutes les exactions contre sa population. Mieux, il est le premier à relayer l’argumentaire des autres contre sa communauté. Pendant, la longue lutte du RDR et des démocrates pour la reconnaissance des droits civiques et politiques d’Alassane Ouattara, ce sont ces complexés de la nordité qui sillonnaient les viles, les villages et les quartiers pour le dénigrer, transformant ainsi la victime en bourreau. Ne soutenaient ils pas dans leur diatribe que le malheur des populations du Nord venait d’ Alassane Ouattara ?
Cet homme est aussi cupide et sans ambition, ni pour lui-même, ni pour sa communauté, ni pour sa nation. Se contentant de quelques strapontins et de quelques prébendes, il ne peut franchir le rubicond. Il est à la recherche de petits marchés d’Etat, de petits postes et de petits strapontins au sein du gouvernement, avantage qu’il est prêt à aller présenter au village comme la traduction de sa réussite sociale. Il oublie ou fin d’ignorer que les populations qu’il essaie de mobiliser pour remercier son bienfaiteur, n’ont ni eau, ni électricité, ni piste, ni centres de santé comparables aux autres régions de la Côte d’Ivoire. Peu lui importe la souffrance des siens, pourvu qu’il bénéficie de « privilèges illégitimes précaires ».
Cet homme est tellement intéressé par l’appât du gain qu’il tombe dans le gouffre sans s’en apercevoir. Tel est le cas des gbagboïstes de la dernière heure. C’est ainsi que pendant les élections présidentielles de 2010, l’ex-leader de la refondation, n’a fourni aucun effort pour pêcher ces « complexés de la nordité ». Ils étaient à la fois PDCI et gbagboïste alors que le leader de leur parti était candidat à l’élection présidentielle.
Cet homme est enfin, lâche et incapable de prendre position et d’en assumer les conséquences. Pendant le combat, il était Alassaniste la nuit, bédéiste à l’aube et gbagboïste en plein jour. Devant le regard interrogateur des siens, il soutient toujours que c’est de « la tactique politique ». Il fréquente assidument les salons de tous les grands leaders de préférence de nuit, leur promettant son soutien indéfectible lors des élections. Il prétendra avoir été « un fidèle de la première heure du vainqueur ».
En fait, les prochaines élections législatives viennent annoncer la mort du « complexe de nordité ». Les populations du nord ont décidé, à l’instar des autres peuples ivoiriens de s’engager dans la voie de la démocratie et du développement. Pour cela, elles ont enduré des souffrances et payé un lourd tribu. Aujourd’hui, elles s’apprêtent à confier leur destin à leurs fils qui étaient au front à leur côté pendant cette longue bataille pour la démocratie. Alors Monsieur Yaya Dembélé, le « complexe de nordité » ne saurait prospérer dans un tel contexte de liberté et de dignité.
Lemassou Fofana
Institut d’Histoire
Université de Cocody