La fête annuelle des N’zima Kotoko a pris fin le dimanche 6 novembre 2011, à la place de l’Abissa, au quartier France à Grand-Bassam. Commence un nouvel an pour le peuple N’zima Kotoko. Journée de fête, différente des autres jours qui ont marqué l’Abissa, l’on a pu voir le peuple N’zima débarrassé des maquillages et autres artifices qui ont fait place à des habits de grand jour. Tout de blanc vêtu, Sa Majesté Amon Tanoé Désiré, pour sa troisième sortie en une semaine lors de l’Abissa, a dansé avec son peuple jusqu’à la place de l’Abissa. L’Edogbolé, le tam-tam sacré, qui a retenti tout au long de l’Abissa et dont l’évocation chaque fois par le célèbre animateur Ndamoulé Blin était reçue comme une transe autant chez les plus âgés que les plus jeunes s’est tu la veille, le samedi (deuxième sortie du roi) pour laisser la fanfare rythmer (le dimanche) au son de Meiway,Magic System, Debordeau… Pour sa deuxième sortie, le roi après avoir apprécié (comme ses précédentes sorties) les prestations des différentes classes sociales qui composent la société N’zima et après avoir prêté une oreille attentive à la critique sociale (messages codifiés dans une harmonie vocale faite de gestuelles),est descendu de son siège accompagné de la reine mère, des chefs coutumiers, de son épouse et ses enfants pour danser autour de l’Edogbolé – avant de regagner son palais. Selon un traducteur, le DJ de l’Abissa, Ndamoulé Blin qui est un cadre de banque, a reçu les félicitations des chansonniers d’Azuretti pour sa grande disponibilité. Pendant la critique sociale, si des personnes ont pu recevoir des éloges, certains ont vertement été critiqués. Cependant, le moment que le peuple a attendu a été la prise de parole, dimanche, du roi Amon Tanoé Désiré dont le message servira de guide au peuple toute l’année. Bien avant, c’est le porte-parole des chefs coutumiers qui, après avoir souhaité une heureuse année au roi, a rapporté l’œuvre d’union et de solidarité prônée par sa Majesté Amon Tanoé Désiré pour la cohésion de son peuple. L’Edogbolé, installé au cœur de la place de l’Abissa, y restera durant une semaine avant d’être retiré.
K.S
K.S