Des femmes motivées et conscientes de leur poids dans le processus de démocratisation de la Côte d’Ivoire à travers l’occupation de postes de responsabilité. L’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf) abrite, depuis ce matin, un séminaire de formation sur le thème : « élections et renforcement des capacités des femmes en leadership ». Hier, au cours d’une conférence de presse, les ‘’amazones’’ de la parité homme/femme, prônée par l’agence francophone, ont révélé qu’elles se battront pour occuper la place qui est la leur dans le paysage politique ivoirien. « Nous voulons notre place à nous. Nous ne venons pas occuper la place des hommes, mais occuper notre place à leurs côtés. Nous devons nous battre pour cela », a harangué Amy Toungara, porte-parole des femmes candidates et aspirante à la députation dans la commune de Treichville. Sur la question de la faible représentation des femmes dans les sphères de décision, Mme Asséké, formatrice, s’est interrogée : « est-ce la faute aux hommes qui refusent de céder la place aux femmes? Ou est-ce la faute aux femmes qui refusent de prendre les places qui leur reviennent? ». Selon elle, seule une formation en faveur de la gent féminine en leadership pourrait développer leur plan stratégique tout en leur apprenant le lobbying, les plaidoyers pour influencer les grandes décisions. « Nous devons prendre les ‘’armes’’ pour avoir la place qui nous revient », se convainc-elle. Pour Constance Yaï, directrice générale de l’Aicf, bien que ce séminaire n’ait pas été suscité par sa structure, il rejoint les valeurs de la francophonie qui met un point d’honneur sur la parité et l’égalité des genres. Un point de vue soutenu par Christian Hoquet, conseiller culturel, présent au nom du Service de coopération de l’action culturelle (Scac) de l’ambassade de France. « Nous avons tout à gagner dans une participation des femmes dans le processus électoral. Mais, généralement, de leur intégration dans le tissu social et économique », a-t-il reconnu.
Sanou A.
Sanou A.