300 éléments des ex-Fafn sont à l’Ecole de police, depuis le 3 novembre dernier, pour parfaire leur formation.
Intox ou simple fausse route ? Certains journaux ivoiriens se font l’écho, depuis quelques jours, d’une présumée entrée frauduleuse de 300 éléments issus des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) à l’Ecole nationale de police, à Cocody. La réalité est que ces recrues qui ont déjà fait leurs preuves au sein de la branche armée de l’ex-rébellion, sont loin d’avoir été parachutées là-bas. Ces 300 éléments ont été emmenés à prendre leur quartier dans cet établissement, le 3 novembre dernier, à 7h30, en vue de répondre à un message radio diffusé le 31 octobre dernier, par le général de division, Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ce message du Cemag enjoignait les éléments appartenant à toutes les unités de l’armée de l’air, de terre, de mer, de la gendarmerie et de la police de suivre, pendant 6 mois, une formation policière après qu’ils ont achevé leur formation commune de base. Manifestement, cette directive entre dans le cadre de la reconstruction de l’armée ivoirienne. Pour comprendre l’affaire, il faut remonter à 2005. Après un examen organisé par le ministre Tuo Fozié, ex-directeur de l’école de police des FaFn avec l’appui de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), les 300 éléments ont été admis et formés en Afrique du Sud. Ceux-ci devraient intégrer les forces de police au moment de la réunification des deux armées ex-belligérantes. Malheureusement, les 300 ‘’guerriers’’ des Forces nouvelles avaient, jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo, été laissés sur le carreau. Finalement, c’est le 26 octobre dernier que l’arrêté n° 246 du 26 octobre 2011 de nomination des ex-FaFn en qualité d’élèves commissaires, d’élèves officiers et d’élèves sous-officiers de police a été signé par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Selon nos sources proches du dossier, les élèves-commissaires et les élèves officiers ont été intégrés dans les effectifs de la promotion 2010-2012. Pendant ce temps, les élèves sous-officiers ont réjoint les rangs de la promotion 2010-2011. Sur la liste, on compte 5 commissaires de police, 152 officiers de police, 143 sous-officiers de police. Interrogé par un confrère, mercredi dernier, le commandant de l’unité de lutte contre le racket, Tuo Fozié, s’est dit étonné que certains aient été soustraits de la liste d’admission à l’Ecole nationale de police. « Je suis surpris. Ce n’est pas vrai qu’un d’entre eux ne soit pas admis à l’Ecole de police. Personne n’a été rejetée », a tranché l’ex-directeur de l’école de police et de gendarmerie des ex-FaFn.
Kouakou Lisa
Intox ou simple fausse route ? Certains journaux ivoiriens se font l’écho, depuis quelques jours, d’une présumée entrée frauduleuse de 300 éléments issus des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) à l’Ecole nationale de police, à Cocody. La réalité est que ces recrues qui ont déjà fait leurs preuves au sein de la branche armée de l’ex-rébellion, sont loin d’avoir été parachutées là-bas. Ces 300 éléments ont été emmenés à prendre leur quartier dans cet établissement, le 3 novembre dernier, à 7h30, en vue de répondre à un message radio diffusé le 31 octobre dernier, par le général de division, Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ce message du Cemag enjoignait les éléments appartenant à toutes les unités de l’armée de l’air, de terre, de mer, de la gendarmerie et de la police de suivre, pendant 6 mois, une formation policière après qu’ils ont achevé leur formation commune de base. Manifestement, cette directive entre dans le cadre de la reconstruction de l’armée ivoirienne. Pour comprendre l’affaire, il faut remonter à 2005. Après un examen organisé par le ministre Tuo Fozié, ex-directeur de l’école de police des FaFn avec l’appui de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), les 300 éléments ont été admis et formés en Afrique du Sud. Ceux-ci devraient intégrer les forces de police au moment de la réunification des deux armées ex-belligérantes. Malheureusement, les 300 ‘’guerriers’’ des Forces nouvelles avaient, jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo, été laissés sur le carreau. Finalement, c’est le 26 octobre dernier que l’arrêté n° 246 du 26 octobre 2011 de nomination des ex-FaFn en qualité d’élèves commissaires, d’élèves officiers et d’élèves sous-officiers de police a été signé par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Selon nos sources proches du dossier, les élèves-commissaires et les élèves officiers ont été intégrés dans les effectifs de la promotion 2010-2012. Pendant ce temps, les élèves sous-officiers ont réjoint les rangs de la promotion 2010-2011. Sur la liste, on compte 5 commissaires de police, 152 officiers de police, 143 sous-officiers de police. Interrogé par un confrère, mercredi dernier, le commandant de l’unité de lutte contre le racket, Tuo Fozié, s’est dit étonné que certains aient été soustraits de la liste d’admission à l’Ecole nationale de police. « Je suis surpris. Ce n’est pas vrai qu’un d’entre eux ne soit pas admis à l’Ecole de police. Personne n’a été rejetée », a tranché l’ex-directeur de l’école de police et de gendarmerie des ex-FaFn.
Kouakou Lisa
