Dur, dur d’être un responsable syndical en ce moment à la RTI. Entre l’angoisse qu’il y a d’être un probable candidat au départ, il faut donner de la voix pour éviter des abus de la part des patrons. Et les secrétaires généraux par intérim du Syndicat du personnel de la RTI, Sidiki Kéita et du Syndicat des agents de la communication de Côte d’Ivoire (Synacom-ci), Malick Yabouet, que nous avons rencontrés, sont vraiment embêtés. Car, c’est sur eux que repose l’espoir de tous ceux qui se sentent menacés. « A la fin de l’intervention du Dg, tous les regards se sont tournés vers les responsables de syndicats », a remarqué un salarié. « Nous ne savons quoi dire, c’est une décision qui émane du gouvernement. Ce qui démontre que le processus est irréversible. Cela s’impose à nous », note M. Kéita. Selon lui, le directeur l’a clairement énuméré au cours de sa rencontre dans la matinée. La décision est partie du gouvernement, approuvée par le ministre de la Communication et le conseil d’administration de la RTI. Il a aussi indiqué qu’il a travaillé avec tous les différents directeurs et chefs de services », souligne-t-il. Sur cette base et compte tenu qu’ils ne connaissaient pas l’identité des partants, ils se sont réservé le droit de faire tout commentaire. Par contre, ils exigent que le droit du travail soit respecté. « Il faut que ceux qui partiront, aient des mesures d’accompagnement. La question, pour ceux qui doivent faire valoir leur droit à la retraite, est s’ils vont recevoir la totalité de leur prime de départ ? Et c’est autour de ces questions que nous mènerons notre combat”, prévient-il. Mais, des agents accusent déjà ces responsables de syndicats d’être comptables de leur malheur.
S.A.
S.A.