Un tiers (300) des agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) sont au chômage technique. C’est ce qu’a annoncé, hier, le Dg Lazare Aka Sayé, au cours d’une rencontre avec l’ensemble du personnel.
La décision est tombée, hier. 300 agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) sont sur le carreau. Ils sont au chômage technique jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qui est ressorti de la rencontre qu’a eue le directeur général et l’ensemble du personnel au stade de la haute fréquence dans la cour de la maison de la télévision, à Cocody. Lazare Aka Sayé a indiqué que la liste des personnes concernées serait disponible, hier soir. Mais, jusqu’à ce que nous mettions sous presse, aucun nom n’avait été donné. Toutefois, le responsable de la communication était sûr que cela se ferait. Cette décision, selon le Dg, concerne les personnes admises à faire valoir leur droit à la retraite dans un ou cinq ans, des agents sans attributions fixes, les travailleurs recrutés après un test en 2009 qui a vu l’admission de 300 personnes avec des contrats à durée déterminée, les grands malades, les portés disparus (exilés et ceux qui ne viennent plus), les bras cassés (ceux qui ne servent à rien), les employés sous sanction et ceux qui sont sous procédure judiciaire, etc. « Ces personnes percevront 50% de leur salaire », a-t-il annoncé. « Mais, ce dernier arrêt ne concernera pas tout le monde », a confié une source bien introduite. Selon elle, tous les agents responsables de fautes graves seront purement et simplement radiés de l’effectif. Une information qui a rendu l’atmosphère lourde tout le long de la journée dans la cour de la télévision. « Nous sommes tous-là à attendre la liste. On ne sait pas qui est partant ou non », s’inquiète un agent. Un autre essaie de se rassurer : « comme l’a indiqué le DG, la décision vise en partie ceux qui ne viennent plus ». « Je n’ai jamais vu cela à la RTI. Lorsqu’on a demandé à prendre la parole après l’intervention du DG, c’était le silence total », rapporte un interlocuteur. Pendant que ces derniers tentent de s’encourager, d’autres semblent avoir jeté l’éponge. Un se positionne devant un bâtiment bleu et blanc pour faire des photos. Peut-être les dernières de sa carrière de travailleur de cette entreprise. Un groupe de personnes âgées s’active à noyer son angoisse dans l’alcool. « Nous savons que ce sont nos derniers instants ici », déplore un homme sous l’effet de l’alcool. Par endroits, on rencontre des travailleurs qui n’étaient pas pointés depuis la reprise en mars. Une présence inhabituelle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire est remarquée. A 17h 15, lorsque nous quittions les lieux, la fameuse liste n’avait pas été affichée. Pour rappel, la Rti est au bord de la faillite. L’entreprise traîne une dette de 13 milliards avec 4 milliards non-recouvrables. Pour la sauver, une étude de l’Union européenne avait indiqué qu’elle pouvait fonctionner avec le 1/3 de son effectif actuel (900 agents). Ce n’est donc que le début d’un processus que beaucoup qualifie d’irréversible.
Sanou A.
La décision est tombée, hier. 300 agents de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) sont sur le carreau. Ils sont au chômage technique jusqu’à nouvel ordre. C’est ce qui est ressorti de la rencontre qu’a eue le directeur général et l’ensemble du personnel au stade de la haute fréquence dans la cour de la maison de la télévision, à Cocody. Lazare Aka Sayé a indiqué que la liste des personnes concernées serait disponible, hier soir. Mais, jusqu’à ce que nous mettions sous presse, aucun nom n’avait été donné. Toutefois, le responsable de la communication était sûr que cela se ferait. Cette décision, selon le Dg, concerne les personnes admises à faire valoir leur droit à la retraite dans un ou cinq ans, des agents sans attributions fixes, les travailleurs recrutés après un test en 2009 qui a vu l’admission de 300 personnes avec des contrats à durée déterminée, les grands malades, les portés disparus (exilés et ceux qui ne viennent plus), les bras cassés (ceux qui ne servent à rien), les employés sous sanction et ceux qui sont sous procédure judiciaire, etc. « Ces personnes percevront 50% de leur salaire », a-t-il annoncé. « Mais, ce dernier arrêt ne concernera pas tout le monde », a confié une source bien introduite. Selon elle, tous les agents responsables de fautes graves seront purement et simplement radiés de l’effectif. Une information qui a rendu l’atmosphère lourde tout le long de la journée dans la cour de la télévision. « Nous sommes tous-là à attendre la liste. On ne sait pas qui est partant ou non », s’inquiète un agent. Un autre essaie de se rassurer : « comme l’a indiqué le DG, la décision vise en partie ceux qui ne viennent plus ». « Je n’ai jamais vu cela à la RTI. Lorsqu’on a demandé à prendre la parole après l’intervention du DG, c’était le silence total », rapporte un interlocuteur. Pendant que ces derniers tentent de s’encourager, d’autres semblent avoir jeté l’éponge. Un se positionne devant un bâtiment bleu et blanc pour faire des photos. Peut-être les dernières de sa carrière de travailleur de cette entreprise. Un groupe de personnes âgées s’active à noyer son angoisse dans l’alcool. « Nous savons que ce sont nos derniers instants ici », déplore un homme sous l’effet de l’alcool. Par endroits, on rencontre des travailleurs qui n’étaient pas pointés depuis la reprise en mars. Une présence inhabituelle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire est remarquée. A 17h 15, lorsque nous quittions les lieux, la fameuse liste n’avait pas été affichée. Pour rappel, la Rti est au bord de la faillite. L’entreprise traîne une dette de 13 milliards avec 4 milliards non-recouvrables. Pour la sauver, une étude de l’Union européenne avait indiqué qu’elle pouvait fonctionner avec le 1/3 de son effectif actuel (900 agents). Ce n’est donc que le début d’un processus que beaucoup qualifie d’irréversible.
Sanou A.