Débutée le 1er novembre, la Caravane des arts et de la culture pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale, initiée par le ministère de la Culture et de la Francophonie, a pris fin le 8 novembre à Duékoué. Il s’agissait, au cours de cette tournée, de rassembler par l’art et la culture, les populations divisées par des mois d’une crise postélectorale qui a distendu le tissu social.
L’étape de Duékoué a constitué, le mardi 8 novembre, la dernière escale de la Caravane des arts et de la culture pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Après Lakota, Abengourou et Séguéla, l’équipe conduite par Félix Alain Tailly a appelé les habitants de Duékoué à se réconcilier et à s’accepter mutuellement après les douloureux événements postélectoraux. Une conférence, prononcée par Hilaire Kouadio, professeur d’université, sur le thème «Alliances interethniques et rapprochement des peuples» a permis à l’assistance de mieux comprendre l’importance de la parenté à plaisanterie et son rôle, toujours favorable, dans la gestion des conflits. Les populations, avec à leur tête tous les chefs traditionnels, les autorités administratives et politiques, ont bien compris le message. Ils ont également donné l’assurance qu’à Duékoué, les événements fâcheux relèvent dorénavant du passé. Après un témoignage sur son implication dans le retour des centaines de déplacés, Irène Bloua Gossio, présidente des femmes patriotes de Duékoué, a appelé les chefs traditionnels à entraîner leurs administrés sur le chemin de la réconciliation et de la cohésion sociale. Des propos bien compris par Dembélé Adama, chef central de la communauté sénoufo, qui réaffirmera, avec force-détail, l’importance des alliances interethniques et l’engagement de ses pairs à lui accorder toute sa place. Le préfet du département de Duékoué, Benjamin Effoli, a expliqué que la caravane initiée par le ministère de la Culture et de la Francophonie permettra d’amorcer le dialogue intra et intercommunautaire. «Depuis un moment, l’on se rend compte que les leaders se pratiquent et se fréquentent. Je puis dire que l’état d’esprit des populations est meilleur aujourd’hui qu’il y a quelques mois», a-t-il témoigné. Le secrétaire général de la préfecture, Tibet, proposera, que des chercheurs puissent se rendre dans le département de Duékoué pour étudier les causes des conflits, récurrents dans la zone. Une telle initiative aura, à l’en croire, l’avantage de cerner le problème dans tous ses contours et d’y apporter des solutions qu’il espère durables. Le rendez-vous que toute la population attendait, le grand concert, a tenu toutes ses promesses. Si elle n’a pas refusé du monde, la place de la réconciliation a rassemblé plusieurs milliers de personnes venues communier avec leurs artistes préférés. Bétika, Grand-père, Roy Anta Kitty, Les Surdoués, Hadja Kady, O’Neil Mala auxquels se sont joint des artistes locaux, ont fait danser la population jusqu’à une heure avancée de la nuit.
M’Bah Aboubakar, Envoyé spécial
L’étape de Duékoué a constitué, le mardi 8 novembre, la dernière escale de la Caravane des arts et de la culture pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Après Lakota, Abengourou et Séguéla, l’équipe conduite par Félix Alain Tailly a appelé les habitants de Duékoué à se réconcilier et à s’accepter mutuellement après les douloureux événements postélectoraux. Une conférence, prononcée par Hilaire Kouadio, professeur d’université, sur le thème «Alliances interethniques et rapprochement des peuples» a permis à l’assistance de mieux comprendre l’importance de la parenté à plaisanterie et son rôle, toujours favorable, dans la gestion des conflits. Les populations, avec à leur tête tous les chefs traditionnels, les autorités administratives et politiques, ont bien compris le message. Ils ont également donné l’assurance qu’à Duékoué, les événements fâcheux relèvent dorénavant du passé. Après un témoignage sur son implication dans le retour des centaines de déplacés, Irène Bloua Gossio, présidente des femmes patriotes de Duékoué, a appelé les chefs traditionnels à entraîner leurs administrés sur le chemin de la réconciliation et de la cohésion sociale. Des propos bien compris par Dembélé Adama, chef central de la communauté sénoufo, qui réaffirmera, avec force-détail, l’importance des alliances interethniques et l’engagement de ses pairs à lui accorder toute sa place. Le préfet du département de Duékoué, Benjamin Effoli, a expliqué que la caravane initiée par le ministère de la Culture et de la Francophonie permettra d’amorcer le dialogue intra et intercommunautaire. «Depuis un moment, l’on se rend compte que les leaders se pratiquent et se fréquentent. Je puis dire que l’état d’esprit des populations est meilleur aujourd’hui qu’il y a quelques mois», a-t-il témoigné. Le secrétaire général de la préfecture, Tibet, proposera, que des chercheurs puissent se rendre dans le département de Duékoué pour étudier les causes des conflits, récurrents dans la zone. Une telle initiative aura, à l’en croire, l’avantage de cerner le problème dans tous ses contours et d’y apporter des solutions qu’il espère durables. Le rendez-vous que toute la population attendait, le grand concert, a tenu toutes ses promesses. Si elle n’a pas refusé du monde, la place de la réconciliation a rassemblé plusieurs milliers de personnes venues communier avec leurs artistes préférés. Bétika, Grand-père, Roy Anta Kitty, Les Surdoués, Hadja Kady, O’Neil Mala auxquels se sont joint des artistes locaux, ont fait danser la population jusqu’à une heure avancée de la nuit.
M’Bah Aboubakar, Envoyé spécial
