Exactions, exécutions sommaires, crimes lors des évènements post-électoraux : La commission nationale d’enquête prête à faire toute la lumière

La Commission nationale d’enquête est prête pour mener les investigations nécessaires à la manifestation de la vérité, sur les évènements qui ont émaillé la crise post-électorale, du 31 octobre 2010 au 15 mai 2011. Hier, elle a lancé ses activités à son siège sis à la Riviera. La présidente Cissé Matto Loma, magistrate, en a profité pour rassurer le peuple ivoirien sur sa volonté de conduire sa mission dans la transparence et surtout, dans l’indépendance totale. Même, a-t-elle précisé, « si la commission d’enquête est mandatée par l’exécutif ». Par ailleurs pour elle, ce n’est pas la première fois qu’une commission nationale d’enquête est créée en Côte d’Ivoire pour élucider des faits marquants de l’histoire du pays. Et à chaque fois, les commissions ont rendu compte à un seul destinataire, le président de la République. L’équipe qu’elle dirige n’échappe pas à la règle et cela n’enlève rien à sa crédibilité et à sa responsabilité à ne s’en tenir qu’aux faits et rétablir les faits tel qu’ils se sont passés. «Nous allons commencer par les zones où il y a eu plus d’exactions. Nous privilégions l’être humain et nous serons indépendants dans notre mission», a-t-elle promis. Avant d’annoncer que 13 équipes d’enquêteurs seront déployées partout sur toute l’étendue du territoire national au fait d’entendre toutes les victimes et de situer les responsabilités des uns et des autres. Qu’est ce qui a provoqué la crise post-électorale, qui sont les victimes, les commanditaires, les complices? Autant de questionnements qui vont guider la recherche sur la route de la vérité. La Commission à un délai de six mois renouvelable une fois, pour boucler ses travaux. Ses enquêtes prendront en compte tous les rapports des organismes nationaux et internationaux de défense des droits de l’homme.
Lacina Ouattara