Joie, émotion et tristesse étaient au rendez-vous, le samedi dernier, au siège du Cnrd, à Cocody. En effet, une cérémonie de retrouvailles a été organisée par les partis membres du Congrès national pour la résistance et la démocratie(Cnrd) à l’endroit de leur « camarades » libérés, le mercredi 9 novembre dernier. En présence du président de ce groupement de partis politiques, l’écrivain Bernard Dadié (95 ans) et de nombreux militants de ces partis politiques qui ont effectué le déplacement pour fêter «leur héros». A l’endroit des ex-détenus, Bernard Dadié a indiqué que la prison, on y rentre et on en ressort. Pour sa part, le secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, a noté qu’on peut emprisonner des combattants et non le combat. Ensuite, il a demandé à ceux qu’il a qualifiés d’ex-tolards de garder la sérénité puisque lui-même a fait trois fois la prison. Il a demandé aux autorités politiques ivoiriennes de libérer totalement les autres détenus, notamment Laurent Gbagbo et son épouse Simone. Le porte-parole des ex-prisonniers Lmp, le Prof. Kata Kéké, a indiqué que ses camarades et lui vont continuer le combat politique. «Nous demandons la libération du président Laurent Gbagbo, de son épouse Simone, du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan. Nous avons la majorité des cadres du Fpi qui sont encore en exil. Nous avons, au cours de cette crise, perdu de valeureux militants qui ont été arrachés à notre affection. Si on devait s’en tenir à ce que nous avons subi, cette cérémonie allait se transformer en des funérailles. Il fallait laisser vivre la convivialité. Nous allons continuer le combat politique. J’étais en détention à Boundiali. Les conditions de détention étaient celles de l’univers carcéral. A savoir, pas de communication extérieure. Même s’il était possible de recevoir la visite de ses parents biologiques. Vous vous imaginez, 850 km d’Abidjan à Boundiali, avec toute l’insécurité qui règne. Nous avons subi l’isolement total. Dieu merci, nous avons la vie sauve, c’est l’essentiel. Huit personnes ont été libérées par voie judicaire et 12 autres, on ne sait par quelle voie. Est-ce qu’on peut parler encore de justice dans cette affaire ? C’est le combat politique que nous allons continuer à mener pour faire libérer nos autres camarades», a déclaré le député Joseph Kata Kéké.
Patrick N’Guessan
crise
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