La paix peut être définie comme l’absence de guerre. Elle réside dans la dignité de chaque femme et de chaque homme. Elle est le lien qui unit harmonieusement les sociétés entre elles et avec notre environnement. Elle est le socle de la légitimité d’un Etat.
En 1996 le décret no 96-205 du 7 mars 1996, déterminant la liste et le régime des jours fériés en Cote d’Ivoire a institué le 15 novembre de chaque année, journée nationale de la paix.
Les récents événements qu’a connus la Cote d’Ivoire invitent aujourd’hui à la paix. Dans un contexte de sortie de crise tel que le notre, il est plus que nécessaire de rechercher la paix véritable afin de rétablir la cohésion sociale d’antan. La paix de ce fait est un préalable à la reconstruction de notre nation et un facteur de développement durable qui appelle la participation de tous les acteurs. Dans cette période de son histoire, le comportement nouveau à adopter, pour tout fils et toute fille de la Cote d’Ivoire, doit être inscrit comme un mode de pensées et d’agir en chacun. Ainsi la paix tant recherchée ne sera pas juste un « vain mot mais un comportement » adopté par tous. Cela permettra d’atténuer les traumatismes profonds subis par les populations et plus particulièrement par les femmes qui ont été victimes de viols, décès, massacres et soumises parfois à des humiliations indescriptibles.
Alors que le processus de paix et de réconciliation est en cours, il est important de souligner le rôle vital que doivent jouer les femmes dans les efforts visant à édifier la paix dans une Côte d’Ivoire nouvelle. Rappelons-nous le rôle crucial joué par certaines femmes dans l’édification de la paix dans leurs pays. Au Rwanda par exemple, après le génocide, les femmes ont été les premières à s’entraider et ont été les premières à oser partager leurs terribles expériences, tout commence par-là ; il faut oser en parler. Plus tard quand les femmes réfugiées Hutus sont rentré des camps, certaines organisations de femmes ont organisé un accueil de solidarité spontané sans considération d’ethnie. Ceci n’exclut pas évidemment les haines qui subsistent mais ces quelques actions positives ont montré qu’il était possible de vivre ensemble et de construire l’avenir. Au soudan et au Libéria, les femmes ont figuré au rang d’observateurs durant les négociations de paix. Par ailleurs, au plus fort de la crise au Libéria, les femmes de la région du fleuve Mano (Libéria, Guinée et Sierra Leone) se sont regroupées pour créer le Mano River Women’s Peace Network (MARWOPNET). Le MARWOPNET était devenu une force si puissante qu’il a été invité aux pourparlers de paix sur le Libéria parrainés par la CEDEAO tenus à Akosombo (Ghana), puis a été l’un des signataires de l’accord de paix qui a contribué à la restauration du tissu social dans ce pays. En Côte d’Ivoire, après l’éclatement conflit armé il y a eu un leadership fort en faveur de la paix. Les femmes se sont invitées en toute responsabilité à toutes les négociations de la paix. Ce sont encore elles, ces braves femmes du vivriers qui ont assuré la sécurité alimentaire en ravitaillant les marchés au risque de leur vie. Ce sont elles encore qui ont libérées le pays contre leur vie quand sont sorties pour réclamer la fin du bicéphalisme qui causait beaucoup de dommage aux femmes. Par ailleurs, des Coalitions et réseaux de paix des femmes ont vu le jour pour aider à trouver une solution pacifique à la crise. Cela démontre que les femmes sont de véritables « actrices de paix et vectrices de développement ». En effet, la paix et le développement sont très liés, il n’y a pas de développement sans paix et aucune paix ne peut être durable si elle n’est pas soutenue par le développement. On ne peut pas construire une paix durable en oubliant une grande partie de la population. Si la guerre est souvent l’affaire des hommes, la paix est plutôt celle des femmes. Ceci n’est peut être pas automatique mais l`expérience montre, cependant, que la discussion et la médiation permettent parfois à des femmes appartenant à des groupes rivaux dans un conflit de trouver plus facilement un terrain d`entente. Elles sont donc une force pour la paix et la réconciliation et doivent être mieux intégrées dans les processus de paix C’est pourquoi en ce jour où la Côte d’Ivoire s’apprête à commémore la journée nationale de la paix nous, Organisation des Femmes Actives de Côte d’Ivoire (OFACI), tenons à encourager le Président de la République pour son initiative de réconciliation et de paix amorcée à travers la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation. Aussi invitons-nous :
le gouvernement ivoirien à:
- Prévenir les cas de violences, mais bien plus, à promouvoir, à protéger et à faire respecter les droits des populations particulièrement, ceux des femmes et des enfants qui ont été les plus marqués et affectés par cette crise;
- Appuyer et encourager la participation des femmes dans les actions de recherche de la paix.
Les organisations internationales et nationales:
- Organiser des activités durant et même après cette journée, afin de sensibiliser le grand public aux processus de paix et de réconciliation pour apaiser les cœurs et offrir des cadres de dialogues entre les différents groupes.
Aux femmes ivoiriennes:
- Oser revendiquer sans relâche leurs places dans les instances de prise de décision afin de véhiculer ce message de paix capable d’influencer positivement les décisions. A ce sujet L’OFACI encourage, toutes les femmes candidates aux législatives, à avoir confiance en elles et savoir qu’elles sont des messagères et des actrices de paix et de développement afin d’apaiser les souffrances des populations.
A la lumière donc des tristes événements qui ont prévalu depuis une décennie d’année dans notre pays, que cette journée nationale de la paix puisse faire de nous des artisans de paix.
Fait à Abidjan le 14 novembre 2011
La Présidente Nationale
SANGARE Namizata
En 1996 le décret no 96-205 du 7 mars 1996, déterminant la liste et le régime des jours fériés en Cote d’Ivoire a institué le 15 novembre de chaque année, journée nationale de la paix.
Les récents événements qu’a connus la Cote d’Ivoire invitent aujourd’hui à la paix. Dans un contexte de sortie de crise tel que le notre, il est plus que nécessaire de rechercher la paix véritable afin de rétablir la cohésion sociale d’antan. La paix de ce fait est un préalable à la reconstruction de notre nation et un facteur de développement durable qui appelle la participation de tous les acteurs. Dans cette période de son histoire, le comportement nouveau à adopter, pour tout fils et toute fille de la Cote d’Ivoire, doit être inscrit comme un mode de pensées et d’agir en chacun. Ainsi la paix tant recherchée ne sera pas juste un « vain mot mais un comportement » adopté par tous. Cela permettra d’atténuer les traumatismes profonds subis par les populations et plus particulièrement par les femmes qui ont été victimes de viols, décès, massacres et soumises parfois à des humiliations indescriptibles.
Alors que le processus de paix et de réconciliation est en cours, il est important de souligner le rôle vital que doivent jouer les femmes dans les efforts visant à édifier la paix dans une Côte d’Ivoire nouvelle. Rappelons-nous le rôle crucial joué par certaines femmes dans l’édification de la paix dans leurs pays. Au Rwanda par exemple, après le génocide, les femmes ont été les premières à s’entraider et ont été les premières à oser partager leurs terribles expériences, tout commence par-là ; il faut oser en parler. Plus tard quand les femmes réfugiées Hutus sont rentré des camps, certaines organisations de femmes ont organisé un accueil de solidarité spontané sans considération d’ethnie. Ceci n’exclut pas évidemment les haines qui subsistent mais ces quelques actions positives ont montré qu’il était possible de vivre ensemble et de construire l’avenir. Au soudan et au Libéria, les femmes ont figuré au rang d’observateurs durant les négociations de paix. Par ailleurs, au plus fort de la crise au Libéria, les femmes de la région du fleuve Mano (Libéria, Guinée et Sierra Leone) se sont regroupées pour créer le Mano River Women’s Peace Network (MARWOPNET). Le MARWOPNET était devenu une force si puissante qu’il a été invité aux pourparlers de paix sur le Libéria parrainés par la CEDEAO tenus à Akosombo (Ghana), puis a été l’un des signataires de l’accord de paix qui a contribué à la restauration du tissu social dans ce pays. En Côte d’Ivoire, après l’éclatement conflit armé il y a eu un leadership fort en faveur de la paix. Les femmes se sont invitées en toute responsabilité à toutes les négociations de la paix. Ce sont encore elles, ces braves femmes du vivriers qui ont assuré la sécurité alimentaire en ravitaillant les marchés au risque de leur vie. Ce sont elles encore qui ont libérées le pays contre leur vie quand sont sorties pour réclamer la fin du bicéphalisme qui causait beaucoup de dommage aux femmes. Par ailleurs, des Coalitions et réseaux de paix des femmes ont vu le jour pour aider à trouver une solution pacifique à la crise. Cela démontre que les femmes sont de véritables « actrices de paix et vectrices de développement ». En effet, la paix et le développement sont très liés, il n’y a pas de développement sans paix et aucune paix ne peut être durable si elle n’est pas soutenue par le développement. On ne peut pas construire une paix durable en oubliant une grande partie de la population. Si la guerre est souvent l’affaire des hommes, la paix est plutôt celle des femmes. Ceci n’est peut être pas automatique mais l`expérience montre, cependant, que la discussion et la médiation permettent parfois à des femmes appartenant à des groupes rivaux dans un conflit de trouver plus facilement un terrain d`entente. Elles sont donc une force pour la paix et la réconciliation et doivent être mieux intégrées dans les processus de paix C’est pourquoi en ce jour où la Côte d’Ivoire s’apprête à commémore la journée nationale de la paix nous, Organisation des Femmes Actives de Côte d’Ivoire (OFACI), tenons à encourager le Président de la République pour son initiative de réconciliation et de paix amorcée à travers la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation. Aussi invitons-nous :
le gouvernement ivoirien à:
- Prévenir les cas de violences, mais bien plus, à promouvoir, à protéger et à faire respecter les droits des populations particulièrement, ceux des femmes et des enfants qui ont été les plus marqués et affectés par cette crise;
- Appuyer et encourager la participation des femmes dans les actions de recherche de la paix.
Les organisations internationales et nationales:
- Organiser des activités durant et même après cette journée, afin de sensibiliser le grand public aux processus de paix et de réconciliation pour apaiser les cœurs et offrir des cadres de dialogues entre les différents groupes.
Aux femmes ivoiriennes:
- Oser revendiquer sans relâche leurs places dans les instances de prise de décision afin de véhiculer ce message de paix capable d’influencer positivement les décisions. A ce sujet L’OFACI encourage, toutes les femmes candidates aux législatives, à avoir confiance en elles et savoir qu’elles sont des messagères et des actrices de paix et de développement afin d’apaiser les souffrances des populations.
A la lumière donc des tristes événements qui ont prévalu depuis une décennie d’année dans notre pays, que cette journée nationale de la paix puisse faire de nous des artisans de paix.
Fait à Abidjan le 14 novembre 2011
La Présidente Nationale
SANGARE Namizata