Cinq mois après la crise postélectorale, policiers et gendarmes sont à nouveau sur le terrain.
Les forces de la gendarmerie et de la police nationale redéployées le mois dernier dans la seconde ville du pays sont entrées depuis samedi en action. Pour leur baptême de feu, les éléments du colonel Kouamé Boussin, le commandant de la 3e Légion de gendarmerie de Bouaké et ceux du commissaire divisionnaire, Michel Konan N'Guessan, le préfet de police, ont investi les grands axes de circulation du centre-ville, en vue d’établir l’ ordre et la discipline. Rond-point central, devant la préfecture de police, lundi matin. Il est 7h, heure de pointe. Comme dans les autres grandes villes du pays, c’est le moment des embouteillages. Les usagers en provenance des quartiers Beaufort, Dar es Salam, Belle-ville et de Sokoura, découvrent un rythme de circulation fluide et ordonné rappelant la circulation à Abidjan et Yamoussoukro. Au niveau des quatre axes qui débouchent sur ce rond-point, quatre équipes de policiers veillent au strict respect du mouvement des véhicules suivant le sens giratoire. A deux kilomètres de là, au niveau de la gare des véhicules de transport en commun communément appelés ‘’Gbaka’’ de Dar es Salam, deux policiers vont ressusciter le panneau de sens interdit qui existait à ce carrefour avant septembre 2002. Tous les automobilistes, qui tentent de rallier le rond-point en passant par le marché d’oignon, sont contraints par les forces de l’ordre de se plier aux règles du code de la route. « C’est quoi ça ? lui-là, il est quitté où ? On a toujours emprunté cette fois ! », s’exclame un jeune chauffeur de moto taxi. «Ce temps est révolu. C’est un sens interdit, tu gagnerais à aller passer ton permis de conduire. Plus rien ne sera comme pendant la crise», rétorque son collègue chauffeur de moto taxi, avec un ton moqueur. Le carrefour jouxtant la grande mosquée et le marché de poisson, est le troisième endroit où la discipline est restaurée par les forces de police. Pour rencontrer les gendarmes, il faut se rendre au quartier Commerce. Au carrefour de la pharmacie Kodjo, là où les feux tricolores sont hors service depuis plus de onze années, circuler est devenu aisé depuis samedi à en croire les automobilistes rencontrés. Le trafic, grâce aux gendarmes, est maintenant fluide et rassurant. Par des gestes de la main contenue dans un gant blanc, les deux agents régulent la circulation. «A droite passez, à gauche stop !». L’instant commande de la vigilance et les conducteurs imprudents sont freinés et contraints de retourner par des coups de sifflet stridents. Nombreux sont les usagers qui louent ce premier contact des forces de l’ordre avec les populations. Dramé Abou, un vendeur en pharmacie, trouve que compte tenu des nombreux défis à relever au plan sécuritaire, la réparation des feux tricolores et la réhabilitation des panneaux de signalisation doivent être inscrites dans les priorités du gouvernement. Cela permettra aux forces de l’ordre de s’attaquer, se convainc-t-il, aux problèmes majeurs des populations.
Marcel Konan
Correspondant régional
Leg: Les forces de l’ordre sont de retour aux grands carrefours.
Les forces de la gendarmerie et de la police nationale redéployées le mois dernier dans la seconde ville du pays sont entrées depuis samedi en action. Pour leur baptême de feu, les éléments du colonel Kouamé Boussin, le commandant de la 3e Légion de gendarmerie de Bouaké et ceux du commissaire divisionnaire, Michel Konan N'Guessan, le préfet de police, ont investi les grands axes de circulation du centre-ville, en vue d’établir l’ ordre et la discipline. Rond-point central, devant la préfecture de police, lundi matin. Il est 7h, heure de pointe. Comme dans les autres grandes villes du pays, c’est le moment des embouteillages. Les usagers en provenance des quartiers Beaufort, Dar es Salam, Belle-ville et de Sokoura, découvrent un rythme de circulation fluide et ordonné rappelant la circulation à Abidjan et Yamoussoukro. Au niveau des quatre axes qui débouchent sur ce rond-point, quatre équipes de policiers veillent au strict respect du mouvement des véhicules suivant le sens giratoire. A deux kilomètres de là, au niveau de la gare des véhicules de transport en commun communément appelés ‘’Gbaka’’ de Dar es Salam, deux policiers vont ressusciter le panneau de sens interdit qui existait à ce carrefour avant septembre 2002. Tous les automobilistes, qui tentent de rallier le rond-point en passant par le marché d’oignon, sont contraints par les forces de l’ordre de se plier aux règles du code de la route. « C’est quoi ça ? lui-là, il est quitté où ? On a toujours emprunté cette fois ! », s’exclame un jeune chauffeur de moto taxi. «Ce temps est révolu. C’est un sens interdit, tu gagnerais à aller passer ton permis de conduire. Plus rien ne sera comme pendant la crise», rétorque son collègue chauffeur de moto taxi, avec un ton moqueur. Le carrefour jouxtant la grande mosquée et le marché de poisson, est le troisième endroit où la discipline est restaurée par les forces de police. Pour rencontrer les gendarmes, il faut se rendre au quartier Commerce. Au carrefour de la pharmacie Kodjo, là où les feux tricolores sont hors service depuis plus de onze années, circuler est devenu aisé depuis samedi à en croire les automobilistes rencontrés. Le trafic, grâce aux gendarmes, est maintenant fluide et rassurant. Par des gestes de la main contenue dans un gant blanc, les deux agents régulent la circulation. «A droite passez, à gauche stop !». L’instant commande de la vigilance et les conducteurs imprudents sont freinés et contraints de retourner par des coups de sifflet stridents. Nombreux sont les usagers qui louent ce premier contact des forces de l’ordre avec les populations. Dramé Abou, un vendeur en pharmacie, trouve que compte tenu des nombreux défis à relever au plan sécuritaire, la réparation des feux tricolores et la réhabilitation des panneaux de signalisation doivent être inscrites dans les priorités du gouvernement. Cela permettra aux forces de l’ordre de s’attaquer, se convainc-t-il, aux problèmes majeurs des populations.
Marcel Konan
Correspondant régional
Leg: Les forces de l’ordre sont de retour aux grands carrefours.