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Politique Publié le jeudi 17 novembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Le député Séry Dehoua Victor (porte-parole) : « Les cadres du Fpi aux législatives, il y en a beaucoup »

Les cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) candidats à ces législatives, il y en a beaucoup. Des cadres de toutes les compétences, de toutes les instances du parti, Comité central, Fédéraux. Nous sommes ici une quinzaine de députés sortants militants pour la plupart du Fpi depuis 21 ans, c’est-à-dire depuis la création du Fpi. Mais il y a aussi des maires, des membres de Conseils généraux. Nous ne sommes pas en mesure de vous donner un nombre précis sur notre participation à ces élections parce que c’est individuellement que chacun est allé déposer son dossier, le Fpi ayant décidé de ne pas compétir officiellement." Ces propos qui mettent un terme définitif au débat sur la participation du Fpi au scrutin du 11 décembre prochain émanent de l’honorable Sery Dehoua Victor Basile, député sortant de la circonscription d’Issia. Le Fpi ne sera donc pas absent dans le futur parlement. "Parce qu’il faut que nous soyons présents là où les décisions importantes se prennent au niveau de l’Etat. A l’origine du Fpi, nous n’avions que 6 députés à l’Assemblée, pourtant le parti a pu obtenir des changements, faire basculer des décisions à notre profit. On ne peut demander des choses à l’Etat, poser des conditions et ne pas être là où on prend les décisions", estime le porte-parole des députés candidats issus du Fpi. Non sans ajouter que leur action n’est ni une défiance ni une trahison vis-à-vis du Fpi car "avant de déposer notre candidature, nous avons, au cours d’une rencontre, informé la direction de notre parti. Nous leur avons dit que si nous respectons sa décision de ne pas participer aux élections, nous demandons au Fpi et à ses responsables de ne rien faire pour nous gêner ou nous contrarier sur le terrain. Car avant tout, nous sommes des militants du Fpi. Nous sommes candidats, nous ne sommes pas sortis du Fpi" relève-t-il.
De fait, ces candidatures de cadres du Fpi ne sont pas bien perçues de certains responsables du parti et c’est à raison que le député dénonçait bien des campagnes d’intoxication et de diabolisation. "Nous aimons Gbagbo et nous souhaitons sa libération comme tout le monde. Mais notre façon de voir les choses est différente. Qu’on nous le concède" plaide-t-il. Car dans cette affaire, rien n’a été fait dans le dos du Fpi ou contre le Fpi. "Nous n’avons pas peur. Nous sommes des combattants. Vous savez, à la création du Fpi, il y a eu beaucoup de menaces et de pression. Mais c’est parce que nous croyions que ce que nous faisions était bien, que nous avons avancé. Pour la sécurité, nous allons demander à l’Onuci et au gouvernement de faire en sorte que nous puissions aller faire campagne et rentrer chez nous en toute sécurité. Si cela se passe sans encombre, je pense que ça peut rassurer pour demain. Mais la sécurité n’est jamais acquise à 100%, ça c’est une réalité."
En tout état de cause, il convient de saluer ce courage et cet esprit républicain dont font preuve ces députés. On peut ne pas aimer M. Ouattara, on peut ne pas être d’accord avec sa façon de gouverner ou de gérer les conséquences de la crise post-électorale, mais tout de même veut-on nous faire croire que la force du Fpi est concentrée autour de la personne de Laurent Gbagbo et non dans la capacité de mobilisation des milliers d’Ivoiriens qui croient aux idéaux du Fpi ? 46% de l’électorat national, ce n’est pas rien. Et le Fpi a tort d’abandonner le terrain. Car pour aider Gbagbo à sortir de prison, le Fpi se doit d’être là où les décisions se prennent au niveau de l’Etat. La politique de la chaise vide n’a jamais réglé un problème.
AKWABA SAINT-CLAIR
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