La 12ème édition des Enseignements Post-Universitaires (Epu) du Syndicat national des cadres supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci) a clos ses travaux. Des propositions concrètes pour une meilleure prise en charge des urgences ont été faites par les médecins.
Le thème de votre Epu était les urgences. De quel constat êtes-vous partis pour axer votre travail autour de ce thème aussi important ?
Nous ne sommes pas allés faire le procès d’un système. Pas du tout. Nous sommes allés former nos camarades dans le cas des urgences. Nous avons parcouru les urgences dans différentes spécialités. Par exemple, face à une urgence de transfusion sanguine ou à un accouchement gémellaire, que doivent faire les spécialistes ?
Vous avez sûrement constaté qu’il y a des dysfonctionnements … ?
Aucun constat n’a dicté le choix de ce thème. Chaque année, ce sont les participants aux Epu qui choisissent le thème de l’année suivante. Et, c’est depuis l’année dernière que ce thème a été retenu. Nous avons également parlé de l’organisation des urgences et du plan Orsec. Les sapeurs-pompiers nous ont instruits sur ce thème. Je le rappelle encore, nous ne sommes pas allés aux Epu pour critiquer un système.
Mais nous savons tous que ce sont aux urgences que les médecins ont subi des agressions, n’avez-vous pas évoqué ce problème pendant les discussions ?
Pas du tout. Ce n’était pas le lieu approprié. Face aux agressions, nous pouvons tenir des réunions syndicales. Ici, il s’est agi de formation uniquement. Quelle conduite tenir face à tel ou tel autre cas ? C’est en un mot l’objectif visé.
Aujourd’hui, quels problèmes avez-vous aux urgences ?
De toute évidences les urgences ont beaucoup de difficultés. Il n’y a pas d’équipements. Surtout avec l’afflux des malades dû à la gratuité, les équipements sont insuffisants. Nous sommes rapidement débordés aux urgences.
Quelles sont les recommandations qui ont été arrêtées
Il y en a eu plusieurs. A notre ministère de tutelle, nous avons demandé la réhabilitation et l’autonomie des services d’urgence selon des normes nationales. Aussi, nous voulons la création d’une coordination des urgences et la disponibilité de produits et le matériel pour une prise en charge immédiate des patients. Il faut aussi que les organisations professionnelles de la santé mettent en œuvre les mesures de prévention des risques professionnels particulièrement la vaccination, accident du travail. Les écoles de formation de base en santé doivent élaborer des guides de bonne pratique professionnelle en priorité sur les urgences. Toutes ces recommandations permettront d’améliorer les capacités de prise décisionnelle en matière d’urgence.
Où en êtes-vous avec vos revendications ?
Nous avons eu une rencontre avec le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan. L’objectif était d’entamer les discussions. C’est un nouveau gouvernement qui vient d’arriver. Il faut qu’il soit informé de ce qui se passe dans le domaine de la santé. Nous avons parlé de la revalorisation salariale qui est de deux ordres. Il y a le reliquat des indemnités qui ont été payées à moitié depuis 2009 (environ 35 mois d’arriérés) et les indices qui ne font pas l’objet d’application. Nous avons abordé le profil de carrière des infirmiers et des sages-femmes dont les travaux ont pris fin depuis 2009 et le reclassement des cadres supérieurs de la santé qui a été suspendu depuis 2007. Nous attendons de pied ferme la reprise du glissement catégoriel. Nous avons aussi demandé au ministre de faire en sorte que le processus d’intégration des filles et garçons de salle et des aides-soignants de Yopougon à la fonction publique puisse prendre fin rapidement. Nous avons également demandé la participation du ministère de la Fonction publique à l’atelier de validation du statut particulier. Et, le ministre nous a donné son ok.
Interview réalisée par Adélaïde Konin
Le thème de votre Epu était les urgences. De quel constat êtes-vous partis pour axer votre travail autour de ce thème aussi important ?
Nous ne sommes pas allés faire le procès d’un système. Pas du tout. Nous sommes allés former nos camarades dans le cas des urgences. Nous avons parcouru les urgences dans différentes spécialités. Par exemple, face à une urgence de transfusion sanguine ou à un accouchement gémellaire, que doivent faire les spécialistes ?
Vous avez sûrement constaté qu’il y a des dysfonctionnements … ?
Aucun constat n’a dicté le choix de ce thème. Chaque année, ce sont les participants aux Epu qui choisissent le thème de l’année suivante. Et, c’est depuis l’année dernière que ce thème a été retenu. Nous avons également parlé de l’organisation des urgences et du plan Orsec. Les sapeurs-pompiers nous ont instruits sur ce thème. Je le rappelle encore, nous ne sommes pas allés aux Epu pour critiquer un système.
Mais nous savons tous que ce sont aux urgences que les médecins ont subi des agressions, n’avez-vous pas évoqué ce problème pendant les discussions ?
Pas du tout. Ce n’était pas le lieu approprié. Face aux agressions, nous pouvons tenir des réunions syndicales. Ici, il s’est agi de formation uniquement. Quelle conduite tenir face à tel ou tel autre cas ? C’est en un mot l’objectif visé.
Aujourd’hui, quels problèmes avez-vous aux urgences ?
De toute évidences les urgences ont beaucoup de difficultés. Il n’y a pas d’équipements. Surtout avec l’afflux des malades dû à la gratuité, les équipements sont insuffisants. Nous sommes rapidement débordés aux urgences.
Quelles sont les recommandations qui ont été arrêtées
Il y en a eu plusieurs. A notre ministère de tutelle, nous avons demandé la réhabilitation et l’autonomie des services d’urgence selon des normes nationales. Aussi, nous voulons la création d’une coordination des urgences et la disponibilité de produits et le matériel pour une prise en charge immédiate des patients. Il faut aussi que les organisations professionnelles de la santé mettent en œuvre les mesures de prévention des risques professionnels particulièrement la vaccination, accident du travail. Les écoles de formation de base en santé doivent élaborer des guides de bonne pratique professionnelle en priorité sur les urgences. Toutes ces recommandations permettront d’améliorer les capacités de prise décisionnelle en matière d’urgence.
Où en êtes-vous avec vos revendications ?
Nous avons eu une rencontre avec le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan. L’objectif était d’entamer les discussions. C’est un nouveau gouvernement qui vient d’arriver. Il faut qu’il soit informé de ce qui se passe dans le domaine de la santé. Nous avons parlé de la revalorisation salariale qui est de deux ordres. Il y a le reliquat des indemnités qui ont été payées à moitié depuis 2009 (environ 35 mois d’arriérés) et les indices qui ne font pas l’objet d’application. Nous avons abordé le profil de carrière des infirmiers et des sages-femmes dont les travaux ont pris fin depuis 2009 et le reclassement des cadres supérieurs de la santé qui a été suspendu depuis 2007. Nous attendons de pied ferme la reprise du glissement catégoriel. Nous avons aussi demandé au ministre de faire en sorte que le processus d’intégration des filles et garçons de salle et des aides-soignants de Yopougon à la fonction publique puisse prendre fin rapidement. Nous avons également demandé la participation du ministère de la Fonction publique à l’atelier de validation du statut particulier. Et, le ministre nous a donné son ok.
Interview réalisée par Adélaïde Konin