La rentrée universitaire a été fixée pour octobre 2012. Dès son annonce, des parents d’étudiants n’ont pas manqué d’appeler pour manifester leur totale désapprobation. Les arguments avancés par les uns et les autres tiennent la route. Ils s’interrogent sur le présent et l’avenir de leurs enfants et n’ont pas suffisamment d’argent pour les inscrire dans les universités étrangères. En tout cas, c’est la grande colère en ce moment dans le monde estudiantin et parental. C’est vrai, les requêtes sont légitimes et le désarroi bien compréhensible. Cependant, contre mauvaise fortune, il va falloir faire montre d’un bon cœur. En effet, il n’est un secret pour personne que le rôle d’un pouvoir est de favoriser l’instruction de la jeunesse, afin de lui permettre de prendre la relève dans la lutte pour le développement et la prospérité de la nation. C’est fort de cette volonté que le Président Alassane Ouattara a placé les jeunes au cœur de ses préoccupations. Bien plus, c’est pour eux qu’il a annoncé la gratuité de l’école et la construction de nouvelles universités. Les chantiers ont déjà commencé. Pour autant, il ne faut pas perdre de vue l’état dans lequel Gbagbo Seplou et ses camarades de la refondation ont installé le système éducatif ivoirien, durant leur décennie de pouvoir. Au lieu de former les jeunes, le FPI les a plutôt déformés, en faisant d’eux, des machines à tuer, à tricher et à frauder. C’est un truisme, qu’au lieu d’héberger des étudiants, les cités universitaires ont servi de refuges aux miliciens et mercenaires de l’ancien régime. Qui plus est, la FESCI, à qui Laurent Gbagbo avait donné licence et impunité, avait installé une offre publique d’achat sur le périmètre universitaire, frappant les professeurs, louant les chambres à des particuliers et levant impôts et taxes sur les campus. Il était du ressort d’un pouvoir responsable de mettre de l’ordre, de « nettoyer les écuries d’Augias » et de redonner l’université aux vrais et seuls étudiants. Cela impose nécessairement de grandes reformes et le pouvoir Ouattara ne pouvait pas se dérober, au regard des engagements pris devant la nation. Ce sont donc ces mutations qu’il est en train d’opérer. A notre sens, une année de reforme, pour une école forte, est salutaire pour faire oublier les dix années de non-école du Front Populaire Ivoirien. Il faut savoir raison garder
Société Publié le samedi 19 novembre 2011 | Le Patriote