Une petite banderole de forme carrée fixée au mur au fond de la salle, tout juste au-
dessus de la table de séance. Et sur laquelle est inscrit, en grands caractères de
couleur rouge vif : « Libérez Gbagbo maintenant ». Juste en dessous, la traduction en
Anglais (pour coller avec leur nouvel environnement linguistique) dans une teinte
bleue : « Free Gbagbo now ! » Sur la même banderole, le dessin de deux mains
levées et enchaînées, avec les poings refermés. Le message ne pouvait pas être plus
clair. Le conclave annoncé a effectivement eu lieu à Accra. Quasiment tous les
leaders de la jeunesse patriotique ivoirienne en exil dans les différents pays de la
sous-région, ont fait le déplacement dans la capitale ghanéenne, le samedi 19
novembre 2011. Pour prendre part à la première grande réunion politique des exilés
et réfugiés ivoiriens en vue de la mise en place d’une plate-forme commune et
unitaire d’actions. Ils sont venus de presque partout : le gros du contingent est
principalement arrivé du Bénin et du Togo, où ils ont retrouvé sur place et en très
grand nombre, leurs camarades de lutte vivant dans les principales villes du Ghana
(Accra, Takoradi, Cape Coast, etc.). Il y avait aussi un représentant venu du Liberia
et de la Diaspora ivoirienne en Europe (Italie). Les délégations attendues en
provenance du Mali et notamment de la Gambie n’ont pu faire le voyage pour des
questions de coordination, et surtout pour des problèmes évidents de sécurité.
De grands absents
Tous les visages connus de la résistance patriotique en Côte d’Ivoire sous le régime
de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont répondu présent. Ainsi que les
principales figures de proue au niveau des jeunes qui ont conduit la campagne du
candidat de La Majorité présidentielle (LMP) lors des deux tours de l’élection
présidentielle, en octobre et novembre 2010. Le conclave a été conjointement animé
par Damana Adia dit Pickas, président de séance, Idriss Ouattara de la Fédération des
Agoras et Parlements, maître de cérémonie et cheville ouvrière de cette rencontre,
et « le Général » Watchard Kédjébo, initiateur du projet et modérateur de la
rencontre. Mais il y avait aussi de grands absents : Anoï Castro du Mouvement des
patriotes houphouétistes, un des initiateurs du projet, Ahoua Stallone, Thierry Légré,
Dakouri Richard de la Sorbonne et surtout Charles Blé Goudé, président de
l’Alliance des Jeunes patriotes. Au terme de plus de cinq (5) heures de réunion (de
11H25 à 16H50) au cours desquelles les discussions ont été franches, ouvertes et sans
sujet tabou, Damana Adia dit Pickas, ex-Commissaire central à la Commission
Electorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, a été élu à l’unanimité et par
acclamation, président de la Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil qui venait ainsi d’être portée sur les fonts baptismaux.
« Non » au transfèrement de Gbagbo à la CPI
Dans sa première allocution en qualité de président de cette structure, Damana Pickas
s’est longuement appesanti sur la situation des prisonniers de l’ex-majorité
présidentielle (LMP). Le tout nouveau président de la Coalition des patriotes
ivoiriens en exil a exigé la libération sans délai de l’ancien chef de l’Etat, Laurent
Gbagbo, de son épouse Simone Ehivet, de son fils Michel Gbagbo, du président du
Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan et de tous les autres détenus
pro-Gbagbo. Damana Pickas s’est farouchement opposé à un éventuel transfèrement
de l’ex-président ivoirien à la Cour Pénale Internationale (CPI), et ont interpellé les
autorités ivoiriennes sur ce qu’un tel projet pourrait comporter comme risques et
dangers pour le pays. « La déportation du président Laurent Gbagbo à la CPI va
complètement anéantir et embraser la Côte d’Ivoire. Il faut qu’ils se le tiennent pour
dit. En envoyant Gbagbo à la CPI, on va totalement défigurer notre pays et
déstabiliser durablement et définitivement l’unité nationale et le tissu social, parce
que personne ne pourra nous faire entendre raison », a d’emblée prévenu le tout
nouveau président des patriotes ivoiriens exilés. « Il y a une autre façon de
résoudre nos problèmes et nos contradictions internes. Ils peuvent amener Gbagbo à
la CPI parce qu’on ne peut pas bloquer leurs avions, mais nous n’allons pas
l’accepter. Et il n’y aura plus jamais de réconciliation dans ce pays », a-t-il menacé.
Damana Pickas demande aux autorités ivoiriennes et à la France, qu’il a nommément
citée, de s’apprêter à recevoir tous les patriotes ivoiriens dans les centres de
détention de la Cour Pénale Internationale. Au cas où les interpellations et
avertissements de la Coalition n’étaient pas entendus. « Je demande à la France et à
la CPI de préparer plusieurs cellules à La Haye pour recevoir des centaines de
volontaires. Parce que pour nous autres patriotes ivoiriens, nous considérons que
notre vie est là où Gbagbo se trouve.Donc qu’ils affrètent des avions pour venir nous
chercher tous pour nous envoyer en Hollande s’ils amènent Gbagbo là-bas», a
conclu Damana Pickas.
dessus de la table de séance. Et sur laquelle est inscrit, en grands caractères de
couleur rouge vif : « Libérez Gbagbo maintenant ». Juste en dessous, la traduction en
Anglais (pour coller avec leur nouvel environnement linguistique) dans une teinte
bleue : « Free Gbagbo now ! » Sur la même banderole, le dessin de deux mains
levées et enchaînées, avec les poings refermés. Le message ne pouvait pas être plus
clair. Le conclave annoncé a effectivement eu lieu à Accra. Quasiment tous les
leaders de la jeunesse patriotique ivoirienne en exil dans les différents pays de la
sous-région, ont fait le déplacement dans la capitale ghanéenne, le samedi 19
novembre 2011. Pour prendre part à la première grande réunion politique des exilés
et réfugiés ivoiriens en vue de la mise en place d’une plate-forme commune et
unitaire d’actions. Ils sont venus de presque partout : le gros du contingent est
principalement arrivé du Bénin et du Togo, où ils ont retrouvé sur place et en très
grand nombre, leurs camarades de lutte vivant dans les principales villes du Ghana
(Accra, Takoradi, Cape Coast, etc.). Il y avait aussi un représentant venu du Liberia
et de la Diaspora ivoirienne en Europe (Italie). Les délégations attendues en
provenance du Mali et notamment de la Gambie n’ont pu faire le voyage pour des
questions de coordination, et surtout pour des problèmes évidents de sécurité.
De grands absents
Tous les visages connus de la résistance patriotique en Côte d’Ivoire sous le régime
de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont répondu présent. Ainsi que les
principales figures de proue au niveau des jeunes qui ont conduit la campagne du
candidat de La Majorité présidentielle (LMP) lors des deux tours de l’élection
présidentielle, en octobre et novembre 2010. Le conclave a été conjointement animé
par Damana Adia dit Pickas, président de séance, Idriss Ouattara de la Fédération des
Agoras et Parlements, maître de cérémonie et cheville ouvrière de cette rencontre,
et « le Général » Watchard Kédjébo, initiateur du projet et modérateur de la
rencontre. Mais il y avait aussi de grands absents : Anoï Castro du Mouvement des
patriotes houphouétistes, un des initiateurs du projet, Ahoua Stallone, Thierry Légré,
Dakouri Richard de la Sorbonne et surtout Charles Blé Goudé, président de
l’Alliance des Jeunes patriotes. Au terme de plus de cinq (5) heures de réunion (de
11H25 à 16H50) au cours desquelles les discussions ont été franches, ouvertes et sans
sujet tabou, Damana Adia dit Pickas, ex-Commissaire central à la Commission
Electorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, a été élu à l’unanimité et par
acclamation, président de la Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil qui venait ainsi d’être portée sur les fonts baptismaux.
« Non » au transfèrement de Gbagbo à la CPI
Dans sa première allocution en qualité de président de cette structure, Damana Pickas
s’est longuement appesanti sur la situation des prisonniers de l’ex-majorité
présidentielle (LMP). Le tout nouveau président de la Coalition des patriotes
ivoiriens en exil a exigé la libération sans délai de l’ancien chef de l’Etat, Laurent
Gbagbo, de son épouse Simone Ehivet, de son fils Michel Gbagbo, du président du
Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan et de tous les autres détenus
pro-Gbagbo. Damana Pickas s’est farouchement opposé à un éventuel transfèrement
de l’ex-président ivoirien à la Cour Pénale Internationale (CPI), et ont interpellé les
autorités ivoiriennes sur ce qu’un tel projet pourrait comporter comme risques et
dangers pour le pays. « La déportation du président Laurent Gbagbo à la CPI va
complètement anéantir et embraser la Côte d’Ivoire. Il faut qu’ils se le tiennent pour
dit. En envoyant Gbagbo à la CPI, on va totalement défigurer notre pays et
déstabiliser durablement et définitivement l’unité nationale et le tissu social, parce
que personne ne pourra nous faire entendre raison », a d’emblée prévenu le tout
nouveau président des patriotes ivoiriens exilés. « Il y a une autre façon de
résoudre nos problèmes et nos contradictions internes. Ils peuvent amener Gbagbo à
la CPI parce qu’on ne peut pas bloquer leurs avions, mais nous n’allons pas
l’accepter. Et il n’y aura plus jamais de réconciliation dans ce pays », a-t-il menacé.
Damana Pickas demande aux autorités ivoiriennes et à la France, qu’il a nommément
citée, de s’apprêter à recevoir tous les patriotes ivoiriens dans les centres de
détention de la Cour Pénale Internationale. Au cas où les interpellations et
avertissements de la Coalition n’étaient pas entendus. « Je demande à la France et à
la CPI de préparer plusieurs cellules à La Haye pour recevoir des centaines de
volontaires. Parce que pour nous autres patriotes ivoiriens, nous considérons que
notre vie est là où Gbagbo se trouve.Donc qu’ils affrètent des avions pour venir nous
chercher tous pour nous envoyer en Hollande s’ils amènent Gbagbo là-bas», a
conclu Damana Pickas.