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Politique Publié le lundi 21 novembre 2011 | Nord-Sud

Six mois après le passage des mercenaires / Soubré : Okrouyo tourne la page des tueries

Les populations d’Okrouyo, dans le département de Soubré ont passé l’éponge sur les affrontements meurtriers qui les ont opposés au mois de mai. Elles l’ont dit, vendredi dernier, devant le président du Conseil économique et social.


Les Bété d’Okrouyo et leurs convives baoulé et burkinabé ne sont plus dans leur logique de guerre d’il y a six mois. Toutes les familles qui s’étaient réfugiées dans la forêt ont regagné leurs domiciles. C’est ensemble, qu’autochtones, allogènes ou allochtones de cette localité du département de Soubré, ont accueilli, vendredi dernier, Marcel Zadi Kessy. Face au président du Conseil économique et social (C.E.S), qui est un fils de la région, les chefs bétés, et les responsables de la forte colonie baoulé et des ressortissants de la sous-région ouest-africaine, ont juré d’avoir définitivement tourné les pages tragiques des 10,11 et 12 mai. A cette période, en provenance de Yopougon, d’où ils ont été délogés par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), des mercenaires libériens en fuite se sont retrouvés sur la route qui relie Guéyo à Soubré en passant par Okrouyo. La présence de ces combattants lourdement armés a créé, dans la zone, une situation de guérilla qui a causé 70 morts et d’importants dégâts matériels, sans que, jusqu’à ce jour, personne ne puisse dire avec exactitude qui a commis ces actes. Les autochtones, qui ont subi le plus grand nombre de pertes en vies humaines, dont un chef de village, ont accusé Baoulé et Burkinabè d’avoir profité de la victoire militaire des Frci de Soubré, sur les mercenaires, pour régler de vieux comptes. De leur côté, les étrangers qui ont, eux aussi, enregistré des morts dans leurs rangs, ont estimé que leurs tuteurs étaient de connivence avec les combattants pro-Gbagbo, et tiennent ces derniers pour seuls responsables des massacres. Mais ce vendredi, sur la place publique d’Okrouyo, il n’était plus question de chercher à savoir qui a fait quoi, mais de parler de paix. Tout en rappelant le drame, le collectif des chefs traditionnels bétés a, dans son message, reconnu des actes de solidarité des « frères » baoulé, malinké, burkinabé, ou autres étrangers qui ont protégé les villages de Dobré, Grébo 2, Kagnanako, Oupoyo. Les chefs locaux ont aussi affirmé avoir retrouvé le sourire grâce aux actions du comité de crise mis en place par les cadres et salariés de la sous-préfecture. Ce comité a sillonné tous les villages et campements pour prôner la tolérance et la réconciliation. Pour son président, le colonel Kosséré Koré Daniel, natif d’Okrouyo, la ‘’folie humaine’’survenue dans la sous-préfecture est à attribuer au seul passage des miliciens. En d’autres termes, malgré les méfiances inter-communautaires de longue date, il n’y aurait jamais eu d’affrontements internes si Okrouyo n’avait pas été le théâtre du prolongement des combats militaires de Yopougon. Chez les allogènes et allochtones, cette page noire est définitivement tournée. « Nous nous sommes réconciliés. Nous vivons dans la paix, l’harmonie et la fraternité », a déclaré leur porte-parole, Sanogo Adama. D’ailleurs, son intervention a porté essentiellement sur des doléances concernant l’amélioration de la voirie, de l’adduction d’eau et de la connexion au réseau d’électricité.


Cissé Sindou, envo
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