Le Front populaire ivoirien (Fpi) est loin d’avoir fléchi sa position concernant sa participation aux prochaines législatives. En meeting, samedi dernier à Bonoua, Laurent Akoun, secrétaire général, n’a pas fait de mystère sur l’état d’esprit de la direction du parti, face aux militants. « Ce qu’ils veulent faire là, ça ne nous concerne pas », a-t-il tranché, avant d’ajouter : « ce n’est pas nous qui ne voulons pas, c’est Ouattara et Bédié qui ne veulent pas ». Outre la raison politique, Laurent Akoun a avancé les raisons techniques qui empêchent la participation du Fpi aux législatives. « Il faut techniquement équilibrer la commission électorale indépendante. Ils sont 29 sur 31. Qu’allons-nous faire là-bas. Nous demandons que Youssouf Bakayoko parte aussi comme Yao-N’Dré est parti », a-t-il réitéré. La troisième raison qui justifie le boycott du Fpi, selon lui, porte sur le découpage électoral. Le député sortant d’Alépé souligne que tel qu’il est fait, « le Rhdp a 60 à 70% de députés gratuitement. Et c’est dans ça là que vous voulez mettre vos pieds, il faut être aveugle pour le faire ». Justin Koua, secrétaire national par intérim de la Jfpi, a invité les militants « à se mobiliser pour sortir Laurent Gbagbo avant le 11décembre ».
E. K. à Grand-Bassam
E. K. à Grand-Bassam