Le confrère «L’expression», très proche du pouvoir d’Abidjan ne sait pas gêner pour barrer à sa Une du samedi dernier ce que tout le monde sait déjà dans la crise ivoirienne. «Si Ouattara libère Gbagbo, il tombe.» Ce journal rapporte, en fait, les propos d’un baron du régime qui traduit en même temps, toute la peur du pouvoir de voir Gbagbo en liberté. Si tant est que c’est Ouattara qui a été le choix du peuple ivoirien, pourquoi il tomberait après la libération de Gbagbo. C’est bien là que se trouve toute la question de la crise que traverse la Côte d’Ivoire. On se rappelle qu’au plus fort de ce conflit postélectoral, la France et les Usa avaient proposé un exil doré à Gbagbo s’il acceptait sa «défaite» contre Ouattara. Des propositions qui ont été logiquement rejetées, car si Gbagbo avait vraiment perdu les élections comme ont veut le faire croire, sa place ne se trouverait nulle part ailleurs qu’en Côte d’Ivoire. La vérité est que Gbagbo gêne beaucoup la mafia françafricaine qui attaque la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi Sarkozy fait mains et pieds pour obtenir le transfert de Gbagbo à la Cpi. Il en fait même un chantage honteux en pensant tuer ainsi dans l’œuf, toute volonté de soulèvement populaire. Sur cette question, la France avec son armée en Côte d’Ivoire, est prête à aller jusqu’au bout, quitte à jeter après la faute sur Soro et ses hommes. Sarkozy sait en plus que Gbagbo n’est pas Taylor, l’ex-Président libérien. Gbagbo est bien le seul Président d’un pays du sud dont le transfert à la Cpi divise toute l’opinion mondiale y compris la Cpi au plus haut niveau. Parce que visiblement, l’accusation de crime de guerre ne résiste pas à la moindre analyse. Mais sur le terrain, Gbagbo même en prison continue de gêner l’action de Ouattara. On dira tout clairement que son ombre plane toujours sur la Côte d’Ivoire, malgré le discours purement publicitaire du pouvoir actuel. Ce qui n’est pas fait pour arranger l’action de la France sur le terrain.
Surtout qu’elle est quotidiennement hantée par un soulèvement du peuple ivoirien, qui porte le Président Gbagbo dans son cœur. A défaut d’avoir immédiatement la Cpi, Paris veut éloigner Gbagbo des ivoiriens. En l’envoyant très loin d’ici, en Europe de l’est. C’est en tous cas ce qui se trame dans les milieux diplomatiques. Et dans ce bourbier qui est finalement devenu une patate chaude pour Sarkozy, le rôle qui a été confié au poulain d’Abidjan est de sonder l’opinion des chefs d’Etat du continent, sans exception. Ce qui justifie les différents voyages de Ouattara dans les pays africains. Dans la sous région, l’option qui se dégage est qu’il n’y a que trois chefs d’Etats qui ne verraient aucun inconvénient à un éventuel transfert du Président Gbagbo devant la Cpi ou dans un autre Etat européen.
On parle de Faure Yassimgbé du Togo, Wade du Sénégal et bien entendu, Blaise Compaoré du Burkina. Même Goodluck du Nigeria qui a été partie prenante et un soutien fort à Ouattara pendant la crise postélectorale a dit niet sur cette question. Au niveau continental, la majorité des pays sont évidemment opposés à un transfert de Gbagbo dans un autre pays étranger. Car, ils sont tous convaincus que cette décision embrasera la Côte d’Ivoire. Mais cela n’est pas le problème de la France officielle qui compte sur son armée. Ouattara ainsi donc poussé dans le dos par son parrain Sarkozy, se rendra très bientôt en Afrique du sud pour avoir la position du Président Jacob Zuma. Même s’il semble qu’il connait déjà la réponse de Zuma sur la question du transfèrement de Gbagbo hors de la Côte d’Ivoire. Il n’est ni Compaoré, ni Wade, encore moins Faure Gnassingbé. C’est un Président de la République.
Guehi Brence
C’est pourquoi Sarkozy fait mains et pieds pour obtenir le transfert de Gbagbo à la Cpi. Il en fait même un chantage honteux en pensant tuer ainsi dans l’œuf, toute volonté de soulèvement populaire. Sur cette question, la France avec son armée en Côte d’Ivoire, est prête à aller jusqu’au bout, quitte à jeter après la faute sur Soro et ses hommes. Sarkozy sait en plus que Gbagbo n’est pas Taylor, l’ex-Président libérien. Gbagbo est bien le seul Président d’un pays du sud dont le transfert à la Cpi divise toute l’opinion mondiale y compris la Cpi au plus haut niveau. Parce que visiblement, l’accusation de crime de guerre ne résiste pas à la moindre analyse. Mais sur le terrain, Gbagbo même en prison continue de gêner l’action de Ouattara. On dira tout clairement que son ombre plane toujours sur la Côte d’Ivoire, malgré le discours purement publicitaire du pouvoir actuel. Ce qui n’est pas fait pour arranger l’action de la France sur le terrain.
Surtout qu’elle est quotidiennement hantée par un soulèvement du peuple ivoirien, qui porte le Président Gbagbo dans son cœur. A défaut d’avoir immédiatement la Cpi, Paris veut éloigner Gbagbo des ivoiriens. En l’envoyant très loin d’ici, en Europe de l’est. C’est en tous cas ce qui se trame dans les milieux diplomatiques. Et dans ce bourbier qui est finalement devenu une patate chaude pour Sarkozy, le rôle qui a été confié au poulain d’Abidjan est de sonder l’opinion des chefs d’Etat du continent, sans exception. Ce qui justifie les différents voyages de Ouattara dans les pays africains. Dans la sous région, l’option qui se dégage est qu’il n’y a que trois chefs d’Etats qui ne verraient aucun inconvénient à un éventuel transfert du Président Gbagbo devant la Cpi ou dans un autre Etat européen.
On parle de Faure Yassimgbé du Togo, Wade du Sénégal et bien entendu, Blaise Compaoré du Burkina. Même Goodluck du Nigeria qui a été partie prenante et un soutien fort à Ouattara pendant la crise postélectorale a dit niet sur cette question. Au niveau continental, la majorité des pays sont évidemment opposés à un transfert de Gbagbo dans un autre pays étranger. Car, ils sont tous convaincus que cette décision embrasera la Côte d’Ivoire. Mais cela n’est pas le problème de la France officielle qui compte sur son armée. Ouattara ainsi donc poussé dans le dos par son parrain Sarkozy, se rendra très bientôt en Afrique du sud pour avoir la position du Président Jacob Zuma. Même s’il semble qu’il connait déjà la réponse de Zuma sur la question du transfèrement de Gbagbo hors de la Côte d’Ivoire. Il n’est ni Compaoré, ni Wade, encore moins Faure Gnassingbé. C’est un Président de la République.
Guehi Brence