Législatives: Léon Konan Koffi, explique pourquoi il est candidat indépendant au Plateau

Chers parents,
Chers sœurs, chers frères,
Chers amis de la presse,

J'ai choisi ce mardi 15 novembre 2011, pour m’adresser à vous, depuis la façade principale de l’Assemblée nationale.
La raison est simple.
Dans moins d’un mois, auront lieu les élections législatives en Côte d’Ivoire. L’un des enjeux de cet autre rendez-vous politique national avec la démocratie, vous l’aurez devinez, c’est le renouvèlement du personnel législatif de notre pays.

Renouvèlement qui se doit d’être qualitatif, générationnel et qui doit prendre en compte le genre.
C’est à dessein que j’utilise la formule «renouvèlement du personnel législatif de notre pays», condition sine qua non à l’avancée démocratique, parce qu’il est temps de re-situer les choses dans leur contexte.

En effet, contrairement au malheureux constat répandu que l’homme politique ivoirien vit loin des préoccupations de ses concitoyens dès qu’il a fini de se faire élire, ma conviction est faite que l’engagement pour la chose publique doit résolument être altruiste, c'est-à-dire, au service de la collectivité.

A l’exacte image de l’employé qui se lève le matin pour aller se mettre à la disposition de l’entreprise qui l’emploie.
Oui ! Ainsi doit désormais se concevoir et s’exercer le métier politique dans notre pays.
Je vous ai ainsi convié à cette cordiale rencontre pour vous réserver la primeur de ma déclaration de candidature aux fonctions de Député de la circonscription du Plateau.
J’ai décidé, après de longues réflexions, elles mêmes nourries par les attentes de changements exprimés par les vaillantes populations de cette commune, de m’engager à leurs côtés, dans la bataille des législatives pour mieux défendre nos intérêts.

J’ai décidé d’être candidat, un candidat indépendant !
C’est une démarche délibérée.
De nombreuses personnes, au cours de ces dernières semaines, n’ont pas manqué de s’interroger sur les raisons d’une candidature indépendante de Léon KONAN KOFFI.
Sans renier l’héritage d’Houphouët-BOIGNY que je revendique pleinement, je voudrais affirmer que mon engagement en politique est un acte de foi.
Mon engagement est le fruit de convictions personnelles sur la nécessité d’aborder l’action politique autrement.
La Côte d’Ivoire, notre pays est à la croisée des chemins et il nous faut sortir des sentiers battus si nous voulons continuer de vivre ensemble en tant que nation.

Une nation dont l’existence repose sur des valeurs républicaines connues et partagées.
Rassemblement, Solidarité, Respect des engagements, Obligation de résultats, Equité, Travail, Discipline.
Tant de valeurs, avec lesquelles il nous faut renouer, et qui ont forgé l’âme, l’identité et la réputation de la nation ivoirienne.

Dans cette quête de grandeur pour notre pays, après la brutale césure de la crise postélectorale et les violences engendrées, le seul combat qui vaille la peine d’être mené, demeure celui du développement !
Nos divisions fratricides, filles de la logique des partis politiques avec leurs corollaires de rejet de l’autre et d’intolérance, sont encore trop fraiches dans la mémoire collective pour vouloir continuer de s’y enfermer.

Incontestablement, la Côte d’Ivoire n’aura de salut que dans son engagement pour le développement et le progrès !
Notre devoir, sera donc :
- De remettre au centre des préoccupations, le Citoyen. En étant permanemment à son écoute et en œuvrant à son bien-être. Tel est le sens de mon engagement à faire la politique autrement.
- De mettre fin aux débats aussi stériles qu’inutiles qui n’apportent rien au quotidien. Qui, au contraire font plus de mal que de bien.
- D’aborder avec lucidité, réalisme et objectivité, la question du chômage des jeunes, celle du développement durable, de la sécurité, etc., des problématiques transversales qui ont l’avantage et le mérite de rapprocher l’exercice de la politique de la base, que dis-je, des préoccupations des populations,

- De faire renaître l’espoir dans les familles de nombreux jeunes diplômés où les parents, en dépit du poids de l’âge, sont obligés de continuer à travailler pour subvenir aux besoins vitaux de la maisonnée ,
- De contribuer à l’émergence d’une société de progrès plus égalitaire où tout le monde a les mêmes chances. Bref,
Etre, ensemble, des acteurs du second miracle ivoirien.
Quelle commune mieux que le Plateau, point de départ et d’achèvement de ce que les trente années de paix et de stabilité concrétisées par l’émergence d’une nation de progrès, modèle et moderne, de 1960 à 1990, pour incarner et porter le rêve de ces nouveaux lendemains ?

Le choix du Plateau pour cette candidature tient à la fois, à des motivations affectives, pour y avoir vécu, mais également aux extraordinaires potentialités qu’il offre à la réalisation de notre projet commun de société.
Le Plateau est pour moi, cette mini Côte d’Ivoire démocratique où tout le monde, hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, riches, pauvres, travailleurs, chômeurs, bien portants, malades…se côtoient sans discrimination aucune !
Le Plateau, centre des affaires, vecteur de rapprochement et de rassemblement, c’est surtout cette proximité que nous rêvons d’instaurer en politique entre l’élu et la population.
Dans cette relation de confiance renouvelée, le partenariat productif entre le nouveau type d’élu que je veux incarner et le milieu des affaires sera une priorité.

Je voudrais donc, inviter les femmes, les hommes, les jeunes, les plus anciens du Plateau…à partager cette ambition, ce rêve.
Je voudrais inviter mes compatriotes de cette cité, à rêver ensemble d’un autre avenir pour le Plateau.
Par notre mobilisation sans faille et notre engagement citoyen, donnons-nous la chance de réaliser cette espérance.
L’occasion, vous en conviendrez, me semble belle pour adresser mes sincères et vifs remerciements à chaque habitant du Plateau pour la confiance placée en ma modeste personne.
A ceux qui n’ont pu effectuer le déplacement mais qui sont de cœur avec nous, je voudrais traduire toute ma reconnaissance.


Pour tous ces Ivoiriens, citoyens, j’ai décidé de m’engager.
J’ai surtout décidé de m’engager avec un esprit de fair-play vis-à-vis de mes adversaires qui, pour la plupart, sont mes aînés.
Notre pays a suffisamment souffert des divisions pour en rajouter.
Il est important que chaque Ivoirien puisse faire son choix en toute sérénité et en toute sécurité.
C’est pourquoi, très bientôt, j’irai vers mes adversaires, mes aînés pour qui j’ai beaucoup de respect, pour mieux les connaître et partager avec eux, la nécessité de placer nos débats d’idées sous le signe du fair-play et du respect de l’éthique politique.
Qu’il me soit permis, avant de clore la présente déclaration de candidature, de traduire l’expression de toute ma gratitude, de mon infinie reconnaissance et de toute mon admiration,
- A Antoine KONAN KOFFI, mon père, anciennement Maire de Bouaké, trop tôt arraché à notre affection,
- A Monsieur le Ministre Léon KONAN KOFFI, mon grand-père, ancien Ministre de la Défense du Président Félix HOUPHOUET BOIGNY,
- Au Premier Ministre Charles KONAN BANNY, Président de la CDVR.
Qui m’ont inspiré en politique et qui sont pour moi, des exemples.
Je vous remercie !

Fait à Abidjan, le 15 Novembre 2011

Léon KONAN KOFFI
Candidat indépendant aux Législatives,
Commune du Plateau