Mettre le conte au service de la cohésion sociale et créer un pont entre l’oralité et l’écrit. C’est l’objectif visé par les organisateurs de la caravane du contes, initiée par le Centre culturel allemand d’Abidjan en collaboration avec le Goethe institut de Dakar. Ce projet de festival de contes, prévu du 8 au 10 décembre à Abidjan, a été présenté hier à la presse par le Directeur général du Goethe institut, Friso Maecker. Pour N’Zi Kouassi Alexandre, directeur par intérim de la bibliothèque du Centre culturel allemand, l’oralité est une richesse que la Côte d’Ivoire peut exploiter dans le processus de réconciliation nationale. «Beaucoup de festivals en Allemagne sont financés pour encourager à la pratique de l’oralité. L’Afrique, qui est le creuset par excellence de l’oralité, doit à son tour exploiter les richesses de l’oralité. Nous devons attirer l’attention de toutes les sociétés marquées par l’oralité qui est une richesse qu’on peut exploiter pour la réconciliation et la cohésion sociale», a-t-il soutenu. Deux temps forts vont marquer cette première caravane du conte Abidjan-Dakar. Une phase pédagogique avec un séminaire sur le thème «Conte et histoire dans l’enseignement» à l’intention des enseignants. Ce volet planchera également sur les thèmes de «La subversion dans le conte ouest-africain : l’exemple du Sénégal» et de «L’apport du conte pour la résolution des conflits». La phase festival sera l’affaire de la conteuse allemande, Julia Klein ; du conteur sénégalais, Massamba Guèye ; et des conteurs ivoiriens, Taxi-conteur, Alexis Djisso, Thérèse Yao et autres. Rassemblés autour du thème central des «Contes de la réconciliation», ces maîtres de la parole vont établir un pont entre Dakar et Abidjan et proclamer l’universalité du conte. Selon la conteuse ivoirienne, Thérèse Yao, ce festival de contes sera également l’occasion pour les acteurs de cet art de réfléchir sur le renouveau du conte ivoirien et africain.
Fofana Ali (Stagiaire)
Fofana Ali (Stagiaire)