Candidat indépendant à la députation dans la circonscription électorale de Bloléquin, Jean-Noël Baou Doué est en tournée auprès de ses parents depuis le 11 novembre 2011. Ce cadre du Moyen-Cavally que nous avons rencontré à Bloléquin appelle à un « report spécial » du scrutin législatif dans la région martyre de la crise, dénonce le jeu anti-démocratique de ses adversaires du RHDP contre ses éventuels militants et livre le bilan de sa tournée.
Pour Baou Doué, c’est tout le Moyen-Cavally qui n’est pas prêt pour les élections législatives du 11 décembre pour trois raisons. «La misère des populations livrées à la merci des dons des organismes internationaux et de bienfaiteurs locaux dont la Première Dame ; la fuite des parents, donnant ainsi une population électorale insignifiante et la perte des pièces administratives pour le vote», ajoute-t-il. Selon lui, les problèmes sont réels, et tant qu’ils ne seront pas résolus, les conditions de législatives démocratiques ne seront pas réunies. «A preuve, le Chef de l’Etat lui-même a reporté sa visite d’Etat parce que les problèmes ne sont pas résolus», soutient le candidat indépendant. Comme proposition, celui qui veut être le porte-voix de la population propose un report des législatives de six mois. « Je sollicite un report spécial du scrutin dans le Moyen-Cavally. Tout le monde est d’accord que c’est la région la plus martyrisée de la crise. Il faut dès lors une décision exceptionnelle liée à cette situation exceptionnelle », plaide Baou Doué. Poursuivant, le natif de Bloléquin affirme : « l’élection est une expression populaire, démocratique. Sur 100.000 habitants par exemple, si vous n’avez que 25.000 habitants présents, qui d’ailleurs ne sont tous pas encouragés à prendre part au vote, il est évident que le scrutin ne sera pas démocratique ». « Nous interpellons le président de la République et la CEI (Commission électorale indépendante) sur nos problèmes spécifiques. Nous faisons appel à la mansuétude du Chef de l’Etat pour qu’un décret soit pris dans le sens d’un report spécial de six mois», sollicite Baou Doué. Revenant sur sa tournée dans la région, Baou Doué a fait l’état des lieux : «sur le terrain : la situation est dramatique. La détresse se lit dans tous les villages. Beaucoup de nos parents ont tout perdu. Ils n’ont pas eu le temps de faire leurs champs, de suivre leurs productions. Leurs maisons ont été pillées et incendiées. Plusieurs des nôtres sont encore cachés dans la brousse pendant que d’autres sont toujours au Libéria et en Guinée. Ceux qui veulent revenir, sont empêchés par les intimidations et les représailles alimentées par nos adversaires du RDHP». Aux dires du candidat indépendant, il est clair que ses adversaires empêchent le retour des exilés et de ses proches cachés dans les brousses. Conséquence : les villages sont déserts. Par ailleurs, ces parents trouvés sur place sont complètement traumatisés par les violences postélectorales de novembre 2010. Un an après, ils redoutent un remake du scrutin présidentiel avec les contestations et les violences.
Par M Tié Traoré
Pour Baou Doué, c’est tout le Moyen-Cavally qui n’est pas prêt pour les élections législatives du 11 décembre pour trois raisons. «La misère des populations livrées à la merci des dons des organismes internationaux et de bienfaiteurs locaux dont la Première Dame ; la fuite des parents, donnant ainsi une population électorale insignifiante et la perte des pièces administratives pour le vote», ajoute-t-il. Selon lui, les problèmes sont réels, et tant qu’ils ne seront pas résolus, les conditions de législatives démocratiques ne seront pas réunies. «A preuve, le Chef de l’Etat lui-même a reporté sa visite d’Etat parce que les problèmes ne sont pas résolus», soutient le candidat indépendant. Comme proposition, celui qui veut être le porte-voix de la population propose un report des législatives de six mois. « Je sollicite un report spécial du scrutin dans le Moyen-Cavally. Tout le monde est d’accord que c’est la région la plus martyrisée de la crise. Il faut dès lors une décision exceptionnelle liée à cette situation exceptionnelle », plaide Baou Doué. Poursuivant, le natif de Bloléquin affirme : « l’élection est une expression populaire, démocratique. Sur 100.000 habitants par exemple, si vous n’avez que 25.000 habitants présents, qui d’ailleurs ne sont tous pas encouragés à prendre part au vote, il est évident que le scrutin ne sera pas démocratique ». « Nous interpellons le président de la République et la CEI (Commission électorale indépendante) sur nos problèmes spécifiques. Nous faisons appel à la mansuétude du Chef de l’Etat pour qu’un décret soit pris dans le sens d’un report spécial de six mois», sollicite Baou Doué. Revenant sur sa tournée dans la région, Baou Doué a fait l’état des lieux : «sur le terrain : la situation est dramatique. La détresse se lit dans tous les villages. Beaucoup de nos parents ont tout perdu. Ils n’ont pas eu le temps de faire leurs champs, de suivre leurs productions. Leurs maisons ont été pillées et incendiées. Plusieurs des nôtres sont encore cachés dans la brousse pendant que d’autres sont toujours au Libéria et en Guinée. Ceux qui veulent revenir, sont empêchés par les intimidations et les représailles alimentées par nos adversaires du RDHP». Aux dires du candidat indépendant, il est clair que ses adversaires empêchent le retour des exilés et de ses proches cachés dans les brousses. Conséquence : les villages sont déserts. Par ailleurs, ces parents trouvés sur place sont complètement traumatisés par les violences postélectorales de novembre 2010. Un an après, ils redoutent un remake du scrutin présidentiel avec les contestations et les violences.
Par M Tié Traoré
