• Un chasseur traditionnel tailladé à la machette
• Ce qui a tout déclenché
Drayo Dagnoa, village de la circonscription administrative de Ouragahio, a été sécoué dans la nuit du dimanche 20 novembre au lundi 21 novembre 2011 par des violences inter-communautaires. Bilan: un blessé grave et quatre maisons incendiées. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, les faits tirent leur origine d’une affaire de vol. Dame Pérez née Louise Brouko, fille du village excédée par le comportement larcin de son neveu Charles Gnahoré, sollicite le soutien des Dozos (Ndlr : chasseurs traditionnels originaires de la région des Savanes) pour ramener ce dernier à la raison. « Il me fatigue. A cause de lui, je n’ai plus de vaisselle, plus de poulet, de cabri, de bijoux et même les marmites. Ce qui me met dans tous mes états, ce sont mes 40.000 francs CFA qui ont disparu. Alors je me suis rendue à Ouragahio pour solliciter le chef des Dozos pour administrer une correction à mon fils qui se livre souvent à la drogue », nous a confié Mme Pérez, la tante de Charles Gnahoré. Elle n’imaginait certainement pas ce qui allait se produire par la suite dans son village. Les chasseurs traditionnels basés dans le village de Drayo Dagnoa, sur instructions de leur chef posté à Ouragahio, font une descente musclée au domicile de dame Pérez. L’opération s’avère fructueuse puisqu’ils réussiront à épingler l’infortuné neveu. Mais sur le chemin de Ouragahio, des jeunes du village s’opposent à l’enlèvement de leur camarade. Il s’ensuit de violentes altercations entre les deux parties. Un des chasseurs traditionnels répondant au nom de Traoré, est grièvement blessé après avoir reçu plusieurs coups de machette. Après la bagarre, les jeunes prennent la clé des champs. Les communautés allochtones, informées de la situation, donnent la réplique. C’est la débandade dans le village. Les autochtones abandonnent leurs maisons pour se refugier dans la brousse. Quant aux Dozos désormais maître des lieux, ils assiègent Drayo Dagnoa. Informé de la situation, les éléments des FRCI de Ouragahio se rendent urgemment sur les lieux. Mais pendant que ces militaires tentaient une médiation pour ramener les différentes parties à de meilleurs sentiments, des individus non encore identifiés s’en prendront à des maisons appartenant à des autochtones. A la suite des FRCI, la gendarmerie de Ouragahio dépêchera également une unité dans le village. L’intervention de certains cadres du département de Gagnoa, dont Abel Djohoré appelé à la rescousse, a facilité le retour au calme. Il a exhorté les différentes communautés à vivre en bonne intelligence pour éviter des affrontements « inutiles qui vont encore endeuiller le village ». Aussi a-t-il souhaité que la gendarmerie diligente rapidement une enquête afin que les responsabilités soient situées et que les coupables subissent la rigueur de la loi. Pour lui, celui qui provoque des affrontements entre des communautés devra en assumer les conséquences. C’est pourquoi M. Djohoré a souhaité que les auteurs des incendies de domiciles à Drayo Dagnoa soient rapidement rattrapés et punis. Le chef dudit village, Mathias Gbotio et le président des jeunes, Fidèle Broh Ouraga, sortis plus tard de leur cachette pour accueillir les hôtes, ont salué la promptitude des FRCI et d’Abel Djohoré à rétablir l’ordre à Drayo Dagnoa. Notons que les Dozos ont été sommés de se retirer du village. Et c’est sous escorte des FRCI et de la gendarmerie que les chasseurs traditionnels sont partis de Drayo Dagnoa.
Venance KOKORA, à Gagnoa
• Ce qui a tout déclenché
Drayo Dagnoa, village de la circonscription administrative de Ouragahio, a été sécoué dans la nuit du dimanche 20 novembre au lundi 21 novembre 2011 par des violences inter-communautaires. Bilan: un blessé grave et quatre maisons incendiées. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, les faits tirent leur origine d’une affaire de vol. Dame Pérez née Louise Brouko, fille du village excédée par le comportement larcin de son neveu Charles Gnahoré, sollicite le soutien des Dozos (Ndlr : chasseurs traditionnels originaires de la région des Savanes) pour ramener ce dernier à la raison. « Il me fatigue. A cause de lui, je n’ai plus de vaisselle, plus de poulet, de cabri, de bijoux et même les marmites. Ce qui me met dans tous mes états, ce sont mes 40.000 francs CFA qui ont disparu. Alors je me suis rendue à Ouragahio pour solliciter le chef des Dozos pour administrer une correction à mon fils qui se livre souvent à la drogue », nous a confié Mme Pérez, la tante de Charles Gnahoré. Elle n’imaginait certainement pas ce qui allait se produire par la suite dans son village. Les chasseurs traditionnels basés dans le village de Drayo Dagnoa, sur instructions de leur chef posté à Ouragahio, font une descente musclée au domicile de dame Pérez. L’opération s’avère fructueuse puisqu’ils réussiront à épingler l’infortuné neveu. Mais sur le chemin de Ouragahio, des jeunes du village s’opposent à l’enlèvement de leur camarade. Il s’ensuit de violentes altercations entre les deux parties. Un des chasseurs traditionnels répondant au nom de Traoré, est grièvement blessé après avoir reçu plusieurs coups de machette. Après la bagarre, les jeunes prennent la clé des champs. Les communautés allochtones, informées de la situation, donnent la réplique. C’est la débandade dans le village. Les autochtones abandonnent leurs maisons pour se refugier dans la brousse. Quant aux Dozos désormais maître des lieux, ils assiègent Drayo Dagnoa. Informé de la situation, les éléments des FRCI de Ouragahio se rendent urgemment sur les lieux. Mais pendant que ces militaires tentaient une médiation pour ramener les différentes parties à de meilleurs sentiments, des individus non encore identifiés s’en prendront à des maisons appartenant à des autochtones. A la suite des FRCI, la gendarmerie de Ouragahio dépêchera également une unité dans le village. L’intervention de certains cadres du département de Gagnoa, dont Abel Djohoré appelé à la rescousse, a facilité le retour au calme. Il a exhorté les différentes communautés à vivre en bonne intelligence pour éviter des affrontements « inutiles qui vont encore endeuiller le village ». Aussi a-t-il souhaité que la gendarmerie diligente rapidement une enquête afin que les responsabilités soient situées et que les coupables subissent la rigueur de la loi. Pour lui, celui qui provoque des affrontements entre des communautés devra en assumer les conséquences. C’est pourquoi M. Djohoré a souhaité que les auteurs des incendies de domiciles à Drayo Dagnoa soient rapidement rattrapés et punis. Le chef dudit village, Mathias Gbotio et le président des jeunes, Fidèle Broh Ouraga, sortis plus tard de leur cachette pour accueillir les hôtes, ont salué la promptitude des FRCI et d’Abel Djohoré à rétablir l’ordre à Drayo Dagnoa. Notons que les Dozos ont été sommés de se retirer du village. Et c’est sous escorte des FRCI et de la gendarmerie que les chasseurs traditionnels sont partis de Drayo Dagnoa.
Venance KOKORA, à Gagnoa