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Société Publié le mercredi 23 novembre 2011 |

Au moins 1 121 femmes et enfants victimes de violations en lien avec la crise en Côte d’Ivoire

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Insécurité : Des familles fuient Abobo pour d`autres refuges.
Un an après le début de la crise postélectorale un rapport publié par le Fonds des Nations Unis pour l’Enfance et l’organisation non-gouvernamentale Save the Children montre l’ampleur de l’impunité en Côte d’Ivoire où chaque jour et demi en moyenne un enfant est violé


Abidjan, le 23 novembre 2011 – Depuis le début de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire en novembre 2010, au moins 1 121 cas de violations graves des droits de la personne ont été commis sur des femmes et des enfants, selon un rapport publié par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’organisation non gouvernementale Save the Children, et les partenaires œuvrant en protection de l’enfance

« Les enfants ont été les premières victimes du conflit qui a touché la Côte d’Ivoire et ce rapport nous permet pour la première fois d’avoir une idée plus claire sur le nombre d’enfants victimes directes de la crise » a déclaré Hervé Ludovic de Lys, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire. « Malheureusement comme la plupart des cas de violations ne sont jamais rapportés, le nombre élevé de cas recensés nous laisse croire qu’il ne s’agit ici que de la pointe de l’iceberg ».

Le rapport intitulé Vulnérabilités, violences et violations graves de droits de l’enfant - Rapport relatif à l’impact de la crise post électorale sur la protection des enfants en Côte d’Ivoire consolide tous les cas de violations de droits rapportés entre novembre 2010 et septembre 2011 incluant les six violations graves que sont les meurtres ou mutilations d’enfants, le recrutement ou l’utilisation d’enfants par des groupes armés, les attaques contre des écoles ou des hôpitaux, le viol et autres violences sexuelles graves contre les enfants, l’enlèvement d’enfant et le déni d’accès humanitaire pour les enfants.

Ainsi sur les 1 121 cas de violations de droits contre les femmes et les enfants, 643 ont été commis contre des enfants, dont 182 viols, soit un enfant violé chaque un jour et demi sur le territoire national.

Plus précisément, il est constaté que :
· Deux tiers des enfants victimes sont des filles et 60 % a moins de 15 ans.
· 213 cas de violences sexuelles (55 % des violations graves de droits de l’enfant)
· 45 cas d’enfants associés à un groupe armé, soit 11,5 % des violations graves et 7 % des violations rapportées.
· 79 cas d’enfants blessés ou mutilés, soit 10,5 % des violations graves et 6,5 % des violations commises contre les enfants.
· 41 cas d’enfants tués par des armes à feu, grenades, etc., soit 20,5 % des violations graves et 12,5 % de l’ensemble des violations.
· 10 cas d’enlèvement/ séquestration (inclus 50 % de filles et 50 % âgés de moins de 10 ans).

Le rapport fait entre autre ressortir un lien direct avec le conflit en Côte d’Ivoire, avec une hausse significative des cas de violations rapportés en mars et avril de cette année, au plus fort de la crise, et dans les régions les plus touchées par les combats. La plupart de ces crimes restent impunis car seul 52 cas ont fait l’objet de poursuites judiciaires même si les auteurs sont connus pour plus de la moitié des victimes.

La présence de partenaires œuvrant pour la protection des enfants a permis de prendre en charge près du trois quart des victimes, mais le manque de moyens fait qu’encore trop de femmes et d’enfants ne reçoivent aucun soutien après avoir vécu de telles atrocités, tandis que la répression de ces violations reste faible.
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