Cadre des Forces nouvelles, Dr Fatoumata Traoré-Diop est candidate aux élections législatives dans la circonscription électorale de Bouaké-commune sous la bannière du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Elle nous explique, dans cet entretien, comment elle a été cooptée par le vieux parti.
On vous a annoncé candidate à Brobo et dans d’autres villes. Ensuite, on a entendu parler de candidature indépendante et finalement vous vous retrouvez sur la liste du Pdci à Bouaké. Comment expliquez-vous cela ?
A Bouaké, il fallait que je sois proposée sur la liste Rhdp. Et les Forces nouvelles, suite à notre conclave, ont proposé une liste avec un certain nombre de cadres. Dans la circonscription de Bouaké, je figurais sur cette liste. Mais, à ma grande surprise, j’entendais dire par la presse que je devais me présenter à Brobo. C’est vrai que Brobo, c’est chez mon père mais, je n’ai pas choisi d’aller me présenter à Brobo. J’ai plutôt choisi de me présenter à Bouaké parce que c’est à Bouaké que j’ai posé des actes. Jusqu’à la veille du dépôt des candidatures à la Cei (Commission électorale indépendante, ndlr) je me suis rendue compte qu’une liste a été établie à Bouaké et que mon nom n’y figurait pas. Ni en tant que titulaire ni en tant que suppléante. C’était pour moi une forme flagrante d’injustice. Face à cela, j’ai essayé d’interpeller les uns et les autres pour que cette injustice puisse être corrigée. Cela n’a pas été le cas. Par conséquent, j’ai décidé de me présenter en indépendant. Les choses se faisant, je me suis retrouvée en train d’être parrainée par le Pdci. C’est avec satisfaction que je reçois cela et j’en suis fière. J’ai commencé quelque chose en 2002 et je pense que je dois le parachever au niveau de l’Assemblée nationale.
On constate que la majorité des cadres des Forces Nouvelles a été parrainée par le Rdr. Dans votre cas, qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Le dernier conclave des Forces nouvelles avait décidé que le mouvement ne se transformerait pas en parti politique et que ses cadres devaient envisager leur candidature aux législatives dans le cadre du Rhdp. C’est ce que j’ai fait. On aurait pu être parrainé soit par le Rdr, soit par le Pdci, soit pas le Mfa et soit par l’Udpci. Donc il n’y aurait pas de surprise si l’un des cadres des Forces nouvelles est parrainé par ces différents partis. Les cadres des Forces nouvelles sont libres d’appartenir à la liste qu’ils veulent. L’objectif, c’est d’atteindre l’hémicycle. A Bouaké, je devais être sur la liste du Rhdp dont deux Rdr, un Pdci et un Forces nouvelles mais ç’a laissé la porte ouverte à une deuxième liste.
Vous auriez été finalement proposée par le président Bédié. Qu’est ce qui explique ce soutien ?
La liste devait être élaborée de façon équitable. Il devait avoir une liste Rhdp à Bouaké. Mais, on n’a pas compris pourquoi Bouaké n’a pas voulu cette liste.
Qu’est-ce que cela peut vous apporter d’être sur la liste du Pdci ?
Je pense que cela peut apporter beaucoup. Un, je suis de Bouaké et deux, j’ai beaucoup fait à Bouaké. Je préfère attendre la période de la campagne pour vous dire ce que j’ai fait pour Bouaké. La Côte d’Ivoire a changé, j’apporte donc tout ce qui a changé. Bouaké doit changer, Bouaké doit être nouveau avec des gens qui peuvent poser des actes. Je fais partie de ceux-là. J’étais de la lutte depuis le début.
Quelle sera votre stratégie de campagne ?
Je compte mener une campagne de proximité pour rappeler ce qui a été fait. Dr Fatoumata ne vient pas pour avoir le salaire de député, pour vivre comme d'autres l’ont déjà fait. J’ai déjà fait ma carrière dans des structures internationales. Je viens donc pour aider les autres. Avec Fatoumata Traoré, la liste Pdci sera une liste gagnante et c’est la seule liste parmi les quatre qui respecte la parité du genre. Deux femmes sur quatre, c’est excellent. Sur cette liste, c’est la rigueur, la transparence et l’honnêteté. C’est aussi la liste de la paix, de la réconciliation. C’est une liste équilibrée, une liste du vivre ensemble.
Votre dernier mot ?
Je crois au développement local pour construire la nation. Je ne crois pas au développement national pour avoir des retombées au niveau de la localité. Ce sont les Bouakéens eux-mêmes qui peuvent voir les valeurs exactes de la commune de Bouaké, les prendre, les étudier et les proposer pour un développement national. Et, je veux faire partie de ces acteurs.
Entretien réalisé à Bouaké par Denis Koné
On vous a annoncé candidate à Brobo et dans d’autres villes. Ensuite, on a entendu parler de candidature indépendante et finalement vous vous retrouvez sur la liste du Pdci à Bouaké. Comment expliquez-vous cela ?
A Bouaké, il fallait que je sois proposée sur la liste Rhdp. Et les Forces nouvelles, suite à notre conclave, ont proposé une liste avec un certain nombre de cadres. Dans la circonscription de Bouaké, je figurais sur cette liste. Mais, à ma grande surprise, j’entendais dire par la presse que je devais me présenter à Brobo. C’est vrai que Brobo, c’est chez mon père mais, je n’ai pas choisi d’aller me présenter à Brobo. J’ai plutôt choisi de me présenter à Bouaké parce que c’est à Bouaké que j’ai posé des actes. Jusqu’à la veille du dépôt des candidatures à la Cei (Commission électorale indépendante, ndlr) je me suis rendue compte qu’une liste a été établie à Bouaké et que mon nom n’y figurait pas. Ni en tant que titulaire ni en tant que suppléante. C’était pour moi une forme flagrante d’injustice. Face à cela, j’ai essayé d’interpeller les uns et les autres pour que cette injustice puisse être corrigée. Cela n’a pas été le cas. Par conséquent, j’ai décidé de me présenter en indépendant. Les choses se faisant, je me suis retrouvée en train d’être parrainée par le Pdci. C’est avec satisfaction que je reçois cela et j’en suis fière. J’ai commencé quelque chose en 2002 et je pense que je dois le parachever au niveau de l’Assemblée nationale.
On constate que la majorité des cadres des Forces Nouvelles a été parrainée par le Rdr. Dans votre cas, qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Le dernier conclave des Forces nouvelles avait décidé que le mouvement ne se transformerait pas en parti politique et que ses cadres devaient envisager leur candidature aux législatives dans le cadre du Rhdp. C’est ce que j’ai fait. On aurait pu être parrainé soit par le Rdr, soit par le Pdci, soit pas le Mfa et soit par l’Udpci. Donc il n’y aurait pas de surprise si l’un des cadres des Forces nouvelles est parrainé par ces différents partis. Les cadres des Forces nouvelles sont libres d’appartenir à la liste qu’ils veulent. L’objectif, c’est d’atteindre l’hémicycle. A Bouaké, je devais être sur la liste du Rhdp dont deux Rdr, un Pdci et un Forces nouvelles mais ç’a laissé la porte ouverte à une deuxième liste.
Vous auriez été finalement proposée par le président Bédié. Qu’est ce qui explique ce soutien ?
La liste devait être élaborée de façon équitable. Il devait avoir une liste Rhdp à Bouaké. Mais, on n’a pas compris pourquoi Bouaké n’a pas voulu cette liste.
Qu’est-ce que cela peut vous apporter d’être sur la liste du Pdci ?
Je pense que cela peut apporter beaucoup. Un, je suis de Bouaké et deux, j’ai beaucoup fait à Bouaké. Je préfère attendre la période de la campagne pour vous dire ce que j’ai fait pour Bouaké. La Côte d’Ivoire a changé, j’apporte donc tout ce qui a changé. Bouaké doit changer, Bouaké doit être nouveau avec des gens qui peuvent poser des actes. Je fais partie de ceux-là. J’étais de la lutte depuis le début.
Quelle sera votre stratégie de campagne ?
Je compte mener une campagne de proximité pour rappeler ce qui a été fait. Dr Fatoumata ne vient pas pour avoir le salaire de député, pour vivre comme d'autres l’ont déjà fait. J’ai déjà fait ma carrière dans des structures internationales. Je viens donc pour aider les autres. Avec Fatoumata Traoré, la liste Pdci sera une liste gagnante et c’est la seule liste parmi les quatre qui respecte la parité du genre. Deux femmes sur quatre, c’est excellent. Sur cette liste, c’est la rigueur, la transparence et l’honnêteté. C’est aussi la liste de la paix, de la réconciliation. C’est une liste équilibrée, une liste du vivre ensemble.
Votre dernier mot ?
Je crois au développement local pour construire la nation. Je ne crois pas au développement national pour avoir des retombées au niveau de la localité. Ce sont les Bouakéens eux-mêmes qui peuvent voir les valeurs exactes de la commune de Bouaké, les prendre, les étudier et les proposer pour un développement national. Et, je veux faire partie de ces acteurs.
Entretien réalisé à Bouaké par Denis Koné