Après avoir quitté Abidjan le samedi 22 octobre pour la Mecque, les pèlerins commencent à faire leur retour. La première vague a foulé le sol ivoirien jeudi à 1h, à bord du Boeing 747 affrété par la compagnie Ethiopian Airlines.
On se serait cru en plein jour, jeudi à 1h du matin à l’aéroport Félix Houphouët Boigny de Port-Bouët. Eu égard aux nombreux autobus stationnés sur le parking ouest et à la foule de parents qui a pris d’assaut l’aéroport international Félix Houphouët Boigny. Pour un jour ordinaire, il y avait du monde. Personne ne voulait rater ce moment émouvant : le retour des premiers El Hadj et Hadja de la Mecque. Ils n’ont pas eu tort. Après sept heures de vol, le Boeing 747 de marque thaïlandaise Orientthai, affrété par Ethiopian Airlines, a atterri à 1h35 mn sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët Boigny. A son bord, 518 pèlerins (sur les 5500) revenus après un séjour d’un mois en terre sainte. Au pied de l’échelle de coupée, une forte délégation conduite par le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Bamba Cheick Daniel. 5 mn plus tard, le premier pèlerin pointe le nez. Vêtu d’un boubou blanc consacré aux rites et portant au cou le « Zam Zam » (bouteille dorée contenant de l’eau bénie), il emprunte l’échelle sous les ovations du public privilégié composé de personnalités et d’hommes de médias. Après une chaude accolade avec le représentant du ministre Hamed Bakayoko, El Hadj Cissoko Koly n’a que des mots de remerciement, de bénédictions et de reconnaissances à l’endroit de l’Etat ivoirien qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de l’édition 2011. Visiblement heureux, cet homme désormais ‘’saint’’ avoue sa joie de retrouver la mère patrie. «Dans l’ensemble, ça s’est bien passé. C’est vrai qu’aucune œuvre n’est parfaite. Mais le plus important est d’avoir accompli notre devoir religieux et d’être revenus en bonne santé. Encore merci à l’Etat ivoirien qui a joué un rôle important », s’est-il réjoui. A tour de rôle, le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur embrasse les pèlerins à la descente d’avion. Bamba Cheick Daniel reconnait en passant certains amis avec qui il échange sur les conditions du séjour à la Mecque. L’ambiance est conviviale et chacun explique à qui veut l’entendre son expérience en terre sainte. Mais d’un pèlerin à un autre, les avis divergent sur l’organisation mise en place depuis Abidjan jusqu’à Medine. Si pour Hadja Kata Bayo, tout s’est passé parfaitement, ce n’est pas le cas pour d’autres pèlerins. Malgré la joie d’avoir accompli le cinquième pilier de l’islam, la plupart des pèlerins dénoncent à nouveau la mauvaise organisation. Pour El Hadj Cheick Malick Konaté, rien n’a changé. Les pèlerins, dit-il, ont connu d’énormes difficultés liées au déplacement une fois à la Mecque. De Medine à Arafat ou vis-versa, le chemin a été éprouvant. Il souhaite dorénavant que les dispositions soient prises pour offrir un pèlerinage moins éprouvant. Pareil pour El Hadj Konaté Lamine qui estime qu’il y a encore beaucoup de choses à revoir concernant l’organisation. Selon lui, le programme établi n’est pas respecté. Et tout est pratiquement improvisé. « Le logement est loin des lieux saints. Il n’y a aucun programme établi. On est toujours pris de court. Même notre retour sur Abidjan est improvisé », dénonce le pèlerin. Pour la plupart des pèlerins interrogés, le séjour a été tumultueux et plein de désagréments. Mais ceux-ci ne regrettent pas le déplacement à la Mecque. Car le plus important, selon eux, est d’avoir confié la Côte d’Ivoire à Allah. Surtout après les événements qu’a traversés le pays. D’ailleurs pour Hadja Diabaté Fatou et Hadja Yéo Mariam, en dépit des épreuves, la Côte d’Ivoire a donné une leçon de cohésion avec ce déplacement massif qui a regroupé plusieurs pèlerins de la sous-région. En tout cas, pour ce premier vol, aucun cas de décès ou de maladie n’a été signalé. Les premiers pèlerins ont retrouvé Abidjan dans la paix et la tranquillité. Sur l’esplanade de la compagnie Air Ivoire, les premiers pèlerins ont aussi eu droit à un accueil chaleureux. Parents, amis et connaissances postés aux abords des grilles, ont bravé l’obscurité pour assister au retour des El Hadj et des Hadja. Outre le vol du jeudi, la compagnie Ethiopian Airlines va assurer huit autres vols à raison d’un vol par jour pour l’acheminement des autres pèlerins ivoiriens sur le chemin du retour.
Moïse N’Guessan
On se serait cru en plein jour, jeudi à 1h du matin à l’aéroport Félix Houphouët Boigny de Port-Bouët. Eu égard aux nombreux autobus stationnés sur le parking ouest et à la foule de parents qui a pris d’assaut l’aéroport international Félix Houphouët Boigny. Pour un jour ordinaire, il y avait du monde. Personne ne voulait rater ce moment émouvant : le retour des premiers El Hadj et Hadja de la Mecque. Ils n’ont pas eu tort. Après sept heures de vol, le Boeing 747 de marque thaïlandaise Orientthai, affrété par Ethiopian Airlines, a atterri à 1h35 mn sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët Boigny. A son bord, 518 pèlerins (sur les 5500) revenus après un séjour d’un mois en terre sainte. Au pied de l’échelle de coupée, une forte délégation conduite par le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Bamba Cheick Daniel. 5 mn plus tard, le premier pèlerin pointe le nez. Vêtu d’un boubou blanc consacré aux rites et portant au cou le « Zam Zam » (bouteille dorée contenant de l’eau bénie), il emprunte l’échelle sous les ovations du public privilégié composé de personnalités et d’hommes de médias. Après une chaude accolade avec le représentant du ministre Hamed Bakayoko, El Hadj Cissoko Koly n’a que des mots de remerciement, de bénédictions et de reconnaissances à l’endroit de l’Etat ivoirien qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de l’édition 2011. Visiblement heureux, cet homme désormais ‘’saint’’ avoue sa joie de retrouver la mère patrie. «Dans l’ensemble, ça s’est bien passé. C’est vrai qu’aucune œuvre n’est parfaite. Mais le plus important est d’avoir accompli notre devoir religieux et d’être revenus en bonne santé. Encore merci à l’Etat ivoirien qui a joué un rôle important », s’est-il réjoui. A tour de rôle, le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur embrasse les pèlerins à la descente d’avion. Bamba Cheick Daniel reconnait en passant certains amis avec qui il échange sur les conditions du séjour à la Mecque. L’ambiance est conviviale et chacun explique à qui veut l’entendre son expérience en terre sainte. Mais d’un pèlerin à un autre, les avis divergent sur l’organisation mise en place depuis Abidjan jusqu’à Medine. Si pour Hadja Kata Bayo, tout s’est passé parfaitement, ce n’est pas le cas pour d’autres pèlerins. Malgré la joie d’avoir accompli le cinquième pilier de l’islam, la plupart des pèlerins dénoncent à nouveau la mauvaise organisation. Pour El Hadj Cheick Malick Konaté, rien n’a changé. Les pèlerins, dit-il, ont connu d’énormes difficultés liées au déplacement une fois à la Mecque. De Medine à Arafat ou vis-versa, le chemin a été éprouvant. Il souhaite dorénavant que les dispositions soient prises pour offrir un pèlerinage moins éprouvant. Pareil pour El Hadj Konaté Lamine qui estime qu’il y a encore beaucoup de choses à revoir concernant l’organisation. Selon lui, le programme établi n’est pas respecté. Et tout est pratiquement improvisé. « Le logement est loin des lieux saints. Il n’y a aucun programme établi. On est toujours pris de court. Même notre retour sur Abidjan est improvisé », dénonce le pèlerin. Pour la plupart des pèlerins interrogés, le séjour a été tumultueux et plein de désagréments. Mais ceux-ci ne regrettent pas le déplacement à la Mecque. Car le plus important, selon eux, est d’avoir confié la Côte d’Ivoire à Allah. Surtout après les événements qu’a traversés le pays. D’ailleurs pour Hadja Diabaté Fatou et Hadja Yéo Mariam, en dépit des épreuves, la Côte d’Ivoire a donné une leçon de cohésion avec ce déplacement massif qui a regroupé plusieurs pèlerins de la sous-région. En tout cas, pour ce premier vol, aucun cas de décès ou de maladie n’a été signalé. Les premiers pèlerins ont retrouvé Abidjan dans la paix et la tranquillité. Sur l’esplanade de la compagnie Air Ivoire, les premiers pèlerins ont aussi eu droit à un accueil chaleureux. Parents, amis et connaissances postés aux abords des grilles, ont bravé l’obscurité pour assister au retour des El Hadj et des Hadja. Outre le vol du jeudi, la compagnie Ethiopian Airlines va assurer huit autres vols à raison d’un vol par jour pour l’acheminement des autres pèlerins ivoiriens sur le chemin du retour.
Moïse N’Guessan
