De plus en plus incontournable dans la vie des entreprises, l’outil informatique ne présente pas seulement des avantages. C’est que la contrefaçon de logiciels dans le monde entier présente de réels dangers. Elle a un impact néfaste sur les économies locales. Microsoft, dans une récente étude, a déterminé avec exactitude combien le piratage coûte aux entreprises concurrentes, dans les économies: 278 millions de dollars au Brésil, 92 en Russie, 344 millions en Inde, et enfin 863 millions en Chine. Dans le monde entier, c’est un montant global d’1,5 milliard de dollars de perte, soit 750 milliards FCFA, qui est lié à cette pratique frauduleuse. Et ce au profit des entreprises qui choisissent d’utiliser des logiciels illicites. La révélation a été faite récemment, à Dakar, lors du « Play fair day ». Un cadre dont le but est d’éduquer les entreprises, consommateurs, et gouvernements, pour qu’ils jouent selon les règles. L’objectif, rappellent les organisateurs, c’est aussi de leur apprendre les avantages liés à l’utilisation des logiciels légaux, et de promouvoir le respect de la propriété intellectuelle. L’Afrique de l’Ouest est particulièrement exposée à cette peste économique. Car, plus de 80% des logiciels utilisés dans la zone sont contrefaits, selon l’étude 2010 d’Idc. A l’évidence, il y a un vrai défi pour les consommateurs pour distinguer le vrai du faux. En fait, même si beaucoup de gens sont conscients des dangers réels causés dans leur vie privée ou sur la sécurité de leurs ordinateurs avec l’utilisation des logiciels contrefaits, il est difficile pour elles de les reconnaître, vu l’abondance de copies ressemblantes de logiciels contrefaits sur le marché. « La contrefaçon de logiciels est un fléau pour l’économie en général. En outre, dans un environnement économique difficile, ces pratiques frauduleuses sont souvent synonymes de perte de chiffre d’affaires, de destruction des possibilités de création d’emploi et de ralentissement de la croissance économique et le plus souvent au détriment de Pme innovantes », fait savoir Serge Ntamack, directeur du département propriété intellectuelle de Microsoft Afrique de l’ouest et centrale. A cet égard, poursuit-t-il, « l’injustice créée par le piratage engendre un désavantage concurrentiel stupéfiant pour les Etats et les entreprises du secteur qui s’élève à plusieurs centaines de millions de francs CFA par an». C’est pourquoi, souligne Yasser Aïdibé de Burutic Diffusion, « il est important de protéger les professionnels informatiques qui subissent de plein fouet les dégâts causés par la concurrence déloyale de la contrefaçon. Au-delà des pertes économiques, la contrefaçon de logiciels menace, plus généralement, la pérennité de nos activités d’acteurs économiques honnêtes et sérieux ».
MARTIAL GALE
MARTIAL GALE